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09/10/2012

Par conséquent ...

Si je devais faire du tourisme, j’irais soit à Venise, soit à Berlin. Je sais, j’ai dit dans la note précédente que je tenais le tourisme pour une chose un peu glauque pour diverses raisons bien fondées, mais personne n’est parfait. Quoique la  raison essentielle d’éviter le tourisme en ce qui me concerne réside surtout dans le fait que je pourrais ne pas rentrer, continuer le voyage à l’infini, en faisant des petits jobs à droite à gauche pour me sustenter, ou alors je pourrais m’installer pour quelques années en un lieu qui m’a tellement captivée que j‘ai du mal à en revenir. Quitte à faire râler les autochtones : « Elle se croit où celle-là, pour qui elle se prend ? Pour le président de la république ? Qu’est-ce qui l’autorise à s’incruster chez nous, elle n’a pas l’air de rouler sur l’or en plus, c‘est un comble. Elle est où sa famille ? » Rassurez-vous, en aucun des endroits où la touriste capricieuse que je suis a prolongé son séjour plus longtemps que prévu, je n’ai eu à déplorer d’entendre de tels propos à mon encontre, bien au contraire, on voulait nous retenir de gré ou de force, moi et ma petite famille et nous avons été obligés de filer en douce la nuit pour éviter les adieux déchirants. Malgré cela, l'ambiance xénophobe de cette période troublée me fait broyer du noir. Je vais même jusqu’à m’imaginer entendre quelqu'un m'asséner : « Il faut vous le dire comment de dégager ? Dé-ga-gez. Personne ne vous attend ici, vous avez compris ? »

Et moi, je répondrais timidement : «  Mais je ne suis pas venue ici parce que je croyais qu’on nous y attendait. Je suis venue ici parce que ça me plaît, je suis dans mon pays ou pas ? On est en démocratie, non ? »

Et les autres nous répondraient : « La démocratie, mon cul ! Y’a pas de place pour vous ici. D’abord, y'a pas de pays qui tienne, c’est quoi votre origine ? … Quoi ??? Vous venez de Louradie ?! Un comble !   Dé-ga-gez.  »

Stop, j’arrête de me raconter des histoires.  Revenons à la réalité. J’irais à Venise ou à Berlin si je devais faire du tourisme. À Venise en raison de la qualité de vie : c’est une ville sans voiture. Pas de vitesse, les bateaux vont lentement. Par conséquent les gens sont gentils en plus de savoir parler anglais pour la plupart. Ou alors Berlin. Pourquoi Berlin ? En raison de la qualité de vie : c’est une ville presque sans voiture. Pas de vitesse, idem, les vélos roulent lentement, par conséquent … 

 

20:04 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Paris

Des parisiens ont annoncé hier à la radio, en début d’émission de Là-bas si j’y suis qu’ils feraient un peu de nombrilisme pour une fois, en parlant de leur ville parce que, comme chacun sait, la capitale est devenue essentiellement un musée, une industrie du tourisme qui fait monter le prix des loyers si hauts que les gens du peuple ne peuvent plus y vivre. Le nombrilisme sous cet angle, c’est courageux. Effectivement, le peuple, du temps où il vivait dans les centres ville protégeait l‘art de la fossilisation, il n’y avait pas cette ambiance un peu funèbre que dégagent nombre de villes trop touristiques aujourd’hui. Les titis manquent, Paris a besoin d’eux, je l’ai ressenti quand je suis allée vivre à Créteil durant quatre ans ; j’ai pu faire alors, en raison de la proximité de Créteil avec la capitale, quelques virées en solitaire dans Paris, pas du tout en quête de musée mais d‘une ambiance à la Prévert. Je n’ai vu que des gens pressés et effectivement, des touristes… et une fois Richard Bohringer, le comédien en train de dévorer un sandwich ; on s’est croisés en se regardant avec un intérêt respectueux. Il était tête nue sous la pluie et moi j’avais mon pébrock grand ouvert au-dessus de la mienne. Bohringer ne se regarde pas dans les yeux de l’autre, il regarde celui ou celle qui est en face de lui avec pas mal de vivacité. Rencontre furtive de quelques secondes, s’il n’est pas un titi, du moins fut-il le seul à les évoquer ce jour-là. Comme tout le monde je suppose, je les imagine avec le regard vif, adultes y compris, l’âme de Gavroche en bandoulière. Des Parisiens populaires du Paris d‘antan, j’en ai rencontré par contre quelques-uns à Créteil même. Notamment un vieux monsieur généreux et mélancolique, à la gentillesse pudique, discrètement attentionné. Bien moins exubérant que Prévert mais qui m’a gentiment marquée lui aussi. 

 

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08/10/2012

Les Halliennales

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On connaissait les Imaginales, les Utopiales, les Uchroniales, voici ce samedi 13 octobre, la première édition des Halliennales !

 http://www.halliennales.com/

19:28 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)