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29/09/2012

Les charmants locataires

"Nobody even fries an egg. For one thing, the hotel does not furnish skillets, pans, can-openers or even a single knife or fork : they’d be pinched. And none of these charmers is going to go out and buy so much as a pot to heat soup in."

Pour ceux qui ne jacteraient pas du tout l'anglais, la traduc de cet extrait d'une nouvelle de Patricia Highsmith Les carnets d'un respectable cafard. Preuve en soi qu'il ne faut jamais être un inconditionnel en fait d'admiration, je parle de ma propre admiration qui remonte à l'adolescence, pour les hippies, "à cause" des Beatles, des Stones etc. Cette nouvelle laisse libre cours au caftage d'un cafard à propos des hippies de l'hôtel Duke, hôtel où il n'y a plus de restaurant et dont les chambres sont devenues des sortes de petits studios si l'on peut dire, l'extrait  : "Personne n'y fait même frire un oeuf. Pour la simple raison que l'hôtel ne fournit pas les poêlons, les casseroles, les ouvre-boîtes, pas même un malheureux  couteau ou une seule fourchette : on les piquerait. Et aucun de ces charmants locataires ne sortira pour acheter ne serait-ce qu'une gamelle pour y faire réchauffer de la soupe."

Eh oui ! De l'admiration à mouton, il n'y a souvent qu'un pas, à ne franchir sous aucun prétexte !   

 

09:56 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

26/09/2012

Impressions de plus en plus précises

À propos du téléfilm que je viens de voir ce soir, avec Timsit dans le rôle principal :

"Quand on n’est pas bête pour quelqu’un on accepte d’être l’idiot de tout le monde." C’est la phrase de l’amoureux à sa belle venue le rechercher à la sortie de prison. De grandes lacunes font qu’il est soupçonné de déficience mentale, l’homme est, c’est certain, déboussolé et se laisse manipuler, dominer par ces « plus forts » qui l’ont invité dans leur galère, galère qui va le conduire sur le banc des accusés, où il va frôler de près la guillotine. La fiction a imaginé un Jean-Paul Sartre défendant un simple d’esprit accusé d’avoir tué un policier. Les faits se déroulent avant l’abolition de la peine de mort ; j’aurais bien vu Camus ou Beckett ou Prévert s’atteler positivement à cette tâche très ardue. 

La frontière est mince entre l’état où l’on est pleinement conscient de ses actes et donc pleinement responsable et celui où l’on est plongé dans le potage, ou la brume si vous préférez, on le voit bien dans ce téléfilm. Heureusement quelqu’un tient enfin profondément compte de lui, lui consacre beaucoup de son temps, refuse de croire en sa stupidité intrinsèque, quitte à annihiler le système de défense de son avocate ; elle fait preuve envers lui d’une sorte de compassion sans pitié. En effet, si cet accusé est soupçonné de jouer les simples d’esprit pour duper son monde, c’est la guillotine assurée pour lui ; son amie donc, en faisant en sorte de l’éveiller,(y compris sur le plan sexuel par ailleurs, mais cela n’est qu’anecdotique dans l‘histoire), le met effectivement en péril. Il semble bien que le personnage principal de cette histoire, au cours de sa relation avec les divers protagonistes, soit passé de l’état de « simple d’esprit » à l’éveil. 

 

23:25 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

25/09/2012

Yes

Cette nuit j’ai dormi sans interruption, le rêve au réveil se traduit par un souvenir flou : un hôtel dans une forêt, des excursions avec Sam, ce lève-tôt nous oblige à décamper très vite de la chambre ; plus tard une dame nous rend visite chez nous, à la maison. Je constate que le sol de la cuisine est en sable mouillé,  la visiteuse n'y voit pas d'inconvénient ; quelque fois le sol forme une sorte de limon mais nous ne risquons jamais de nous enliser, c'est déjà ça. Retour à l’hôtel quand même. Une autre dame voudrait bien nous rendre visite à cette adresse mais ne parvient pas à nous retrouver ; en partant à sa recherche je finis par me perdre dans un labyrinthe de pavillons, le repas que je lui avait apporté en hôtesse prévenante est froid, je marche avec un plat froid, que je tiens posé sur main, à la manière des serveurs de restaurant. Contrariée, je décide de retourner à la chambre ;  pour couronner le tout je pense que Sam pendant ce temps là s'est peut-être égaré à son tour. Avant que tout ça ne tourne à l’angoisse je me suis réveillée. Cinq heures du mat, bravo ! C'est presque une grasse matinée pour moi.

Autre chose à dire dans cette note, autre contrariété. À propos de l’émission radiophonique d’hier sur la famille Mulliez, du Nord. La radio a diffusé un reportage où l’on entend le personnel renvoyé alors que son entreprise fait du bénéfice. De plus, on entend ce monsieur tenir des propos de cul béni sur Mère Thérésa dans le seul but semble-t-il de justifier ses bas salaires. C’est dégoûtant. Évidemment solidarité oblige, c’est clair.

Cela dit, les ouvriers comme ils aiment à s’appeler, bien que victimes avérées se montrent à un moment donné curieusement assez imparfaits sur le plan de l’étique : je les entends dire au bout d‘un certain temps d‘interview, peut-être pour se réconforter sur le dos de plus malheureux qu’eux, qu’ils ne sont pas des babaches. Un mot flamand pour dire bébètes ou fou ou simple d’esprit. J’ai décidé depuis longtemps d’aimer les babaches quant à moi, du coup ces propos m'emmerdent. Personne n’est parfait, mais bon.

On va finir par croire que tout le monde exclut tout le monde. 

06:19 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)