24/09/2012
Voyage exprès
Encore un réveil impromptu alors que dehors des éclairs zèbrent la nuit. Voyage dans le temps et l’espace : je me retrouvais dans la peau de la petite fille que j’étais à sept ans, en compagnie de mon amie d’enfance revenue à ce même âge, jouant avec moi dans la neige sur la place du Capitole à Toulouse. Nous nous amusions bien, parfaitement dans notre élément, sans être le moins du monde étonnées de nous trouver à Toulouse. Parce que, en réalité, nous avons passé toutes les deux notre enfance au plat pays du Nord, sans jamais trop bouger de notre patelin à l’époque. Nous jouions bien, je nous entends encore rire. Je me voyais avec les couettes de mon enfance et elle avec ses longs cheveux blonds lâchés sur les épaules, et ses mêmes longs cils noirs, les yeux fendus par le rire, toutes les deux dans nos tabliers à carreaux d’écolière. Soudain, trois bonhommes pas fluets, plutôt musclés, arrivent vers nous lentement mais d’un pas décidé, sourire en coin. J’incline la tête et les regarde arriver, j’interprète leur sourire comme le signe d’une bienveillance paternelle et continue de jouer, mon amie me dit que nous devons filer en vitesse, elle se sauve prestement telle « ma petite est comme l’eau, elle est comme l’eau vive » alors que je patine lamentablement sur place à l’instant précis où je comprends que les types ne vont pas bien. Et là heureusement je me réveille, un voyage ultra rapide dans le temps et l’espace. C’est beau Toulouse sous la neige, mais les bonnes choses ont une fin.
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22/09/2012
quand la nuit je me réveille
Quand la nuit je me réveille, l’égoïsme peut prendre une tournure positive. Cette note par exemple, en dépit de ses motivations égoïstes me fera du bien, à moi exclusivement. Exprimer son indignation à propos des corridas que des lois farfelues et ineptes viennent d’agréer au nom de la culture et de l’identité ne sert strictement à rien quand on est inconnu des médias. Quel impact ça pourrait avoir, je vous le demande, de m‘exprimer sur le sujet ? Égoïste je serai donc en déclarant haut et fort combien ces exécutions de taureaux au nom, paraît-il, de l’identité et de la culture me choquent, n’en déplaise même à certains génies de la peinture qui semblent avoir voulu magnifier la corrida, n’en déplaise aux paumés de l’identité. Cela me choque, oui, autant que lorsque des dominants s’en prennent à des populations civiles, ou s’en prennent à des malades. Parce que cela procède de la même lâcheté. Je dirai encore ceci, pour mon soulagement personnel : on constate l’état mental de quelqu’un à l’aune de son attitude envers les plus vulnérables : les vieux, les enfants, les animaux, les populations civiles. Voilà qui est dit, je pourrai dormir sur mes deux oreilles, partir par le chemin des rêves sur le dos d’un taureau ailé, car il est deux heures et quelque du mat pour moi, je vous signale.
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18/09/2012
Not to put too fine a point on it
She lives two doors away elle habite deux portes plus loin ; not to put too fine a point on it pour parler carrément.
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