26/09/2012
Impressions de plus en plus précises
À propos du téléfilm que je viens de voir ce soir, avec Timsit dans le rôle principal :
"Quand on n’est pas bête pour quelqu’un on accepte d’être l’idiot de tout le monde." C’est la phrase de l’amoureux à sa belle venue le rechercher à la sortie de prison. De grandes lacunes font qu’il est soupçonné de déficience mentale, l’homme est, c’est certain, déboussolé et se laisse manipuler, dominer par ces « plus forts » qui l’ont invité dans leur galère, galère qui va le conduire sur le banc des accusés, où il va frôler de près la guillotine. La fiction a imaginé un Jean-Paul Sartre défendant un simple d’esprit accusé d’avoir tué un policier. Les faits se déroulent avant l’abolition de la peine de mort ; j’aurais bien vu Camus ou Beckett ou Prévert s’atteler positivement à cette tâche très ardue.
La frontière est mince entre l’état où l’on est pleinement conscient de ses actes et donc pleinement responsable et celui où l’on est plongé dans le potage, ou la brume si vous préférez, on le voit bien dans ce téléfilm. Heureusement quelqu’un tient enfin profondément compte de lui, lui consacre beaucoup de son temps, refuse de croire en sa stupidité intrinsèque, quitte à annihiler le système de défense de son avocate ; elle fait preuve envers lui d’une sorte de compassion sans pitié. En effet, si cet accusé est soupçonné de jouer les simples d’esprit pour duper son monde, c’est la guillotine assurée pour lui ; son amie donc, en faisant en sorte de l’éveiller,(y compris sur le plan sexuel par ailleurs, mais cela n’est qu’anecdotique dans l‘histoire), le met effectivement en péril. Il semble bien que le personnage principal de cette histoire, au cours de sa relation avec les divers protagonistes, soit passé de l’état de « simple d’esprit » à l’éveil.
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