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21/07/2011

Try it

Artistes venez faire un petit numéro de temps en temps dans ces endroits de zapping intense où d’ordinaire rien ne se passe. Les grandes surfaces entre autres, d’autres lieux encore où les lambdas s’oublient à peine vus. On s‘encroûte aussi dans de jolis environnements à force de négliger les paysages. Même en friche les espaces restent des possessions intouchables. On pourrait y accueillir des campeurs, des cirques, des bohémiens, mais on préfère pas et l'on s'ennuie. Des citadins pourraient se dégourdir les jambes sur les chemins de terre oubliés des environs, les chiens seulement ont le droit d’y gambader en période de chasse. 

20/07/2011

Le texte d'hier

« C’est bien écrit mais je ne comprends pas ce que tu as voulu dire au juste. », critique de Patrick à propos de mon texte d’hier. De ce fait j’ai réfléchi à la question, et dois reconnaître que, personnellement, je n’ai rien voulu dire de spécial en fait. Il arrive que des rêves me tarabustent au réveil, ou me trottent seulement dans la tête comme si justement, eux avaient quelque chose à dire. En écrivant ces lignes celui de cette nuit me revient. J’ai fait une pause pour y repenser et constater qu’il ne concerne que moi. Ceux que je travaille ensuite, soit en récit comme celui d’avant-hier, soit en très courte mise en scène, l’appel téléphonique comme celui d’hier par exemple, abordent curieusement un thème et donc peuvent concerner tout le monde. Dans le texte d’hier,  l’amie qui téléphone, c’est une introduction qui me met à distance amicale avec le personnage qui téléphone, ayant fait ce rêve je ne m‘identifie pas pour autant à la personne qui se confie à une "vague" copine. Elle est dite "vague", parce que j'imagine qu'elle ne la connaît pas très bien mais éprouve quand même le besoin de parler. Le thème abordé du"petit film" vu en rêve, est celui de la  relation entre amis dont un a pris la"grosse tête" ou dont les "chevilles ont enflé" si vous préférez. Un brin de mégalo ne fait souvent pas de mal, mais le rêve montre un personnage un peu en perdition, qui s’est laissé déborder ou happer par l’image flatteuse qu’il a de lui-même. Je n’ai pas ressenti de personnage jaloux dans le "film", l’amie est juste angoissée parce qu’elle finit par perdre un peu le contact avec elle-même dans l’entourage de son compagnon, c’est pourquoi elle tente de fuir. La journaliste apparue tout à la fin du rêve, est une sorte d’alter ego du personnage principal.

08:44 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Le coup de fil d'une mytho, ou pas

Coup de fil d’une amie, à propos d’une relation, par un jour pluvieux où elle s’ennuyait, à une vague copine :

— J’ai rencontré par hasard mon ami, tu sais la grosse vedette dont je préfère taire le nom au téléphone. Cet homme et moi nous connaissons très bien depuis longtemps. L’envie lui a pris de me proposer une balade un peu partout en France. J’ai accepté. Nous sommes allés dans une région que j’aime mieux ne pas citer. Curieusement, ce n’était pas chez les chtis. Renommés pourtant les chtis depuis quelque temps. Il est si populaire qu’il pourrait entrer dans n’importe quelle maison, tout le monde se sentirait honoré de sa visite ; moi qui n’ai pas l’habitude de ce genre de chose je suis restée un peu interdite sur le moment, face à de telles démonstrations d’affection à son encontre, de la part d‘inconnus ! Je sais que c’est normal pour une célébrité, mais quand même ! Au bout d’un moment cette situation a commencé à me peser, je me sentais comme une ombre à ses côtés. D’autant que mon célèbre pote, contre toute attente, s’est montré grossier envers les gens qui l‘avaient invité chez eux, voire insultant. Sur le ton dédaigneux il affirmait être surpris de trouver des intérieurs aussi "pouraves", et il sortait d’un coup, sans saluer ses hôtes. La honte ! Moi, sans demander mon reste, je le suivais, j’étais assez inquiète pour lui, tu penses. Après quelques jours et quelques maisons écumées ensemble, il m’a d’un coup emmenée à la pharmacie, afin de se ravitailler en médicaments. S’il était malade, ça pouvait au moins justifier son comportement. Mais bon, notre balade commençait à prendre une tournure un peu trop surréaliste à mon goût ! J’ai profité de la pagaille qu’il met dès qu'il apparaît pour tenter de le semer. J’étais sonnée, vois-tu. J’ai déambulé, enfin seule, dans la petite ville de province et j’ai fini par me retrouver dans une chambre d’hôtel où je me suis enfermée. Là, je me suis rendue compte que j’avais dans ma poche les médicaments de mon pote : j’avais tout bonnement oublié le vendeur de la pharmacie. Ce c.. m’avait pris pour sa coach et me les avait confiés, à la hâte, impressionné qu‘il était par la vedette, il m’avait même rendu la monnaie ! J’étais tellement bien stone que j’ai mis le tout dans mon sac comme une automate. Si bien que mon copain pouvait me rechercher pour vol ou recel, tu comprends ? Toute sa hargne, c’est contre moi qu’elle allait se diriger maintenant ! Et figure-toi qu’il me cherchait en effet. J’ai entendu sa voix forte dans le hall de l’hôtel, tu imagines ? J’ai jeté un œil circulaire à la chambre pourave, j’ai vérifié les verrous et j’ai attendu. Il fulminait à l’étage, sa grosse voix se rapprochait dangereusement, j’ai compris que quelqu’un avait dû lui indiquer ma nouvelle adresse. J’étais au bout du rouleau, crois-moi ! J’ai fait le lit en vitesse parce qu’en plus, il n’était pas fait ! Et j’ai ouvert la porte, j’espérais trouver une explication vaseuse, l’essentiel c’était quand même de lui rendre argent et médicaments, non ? Il est entré. My god ! Figure-toi qu’il a fait mine de découvrir un second domicile à moi et puis il s’est lancé dans un grand speech qui s’est encore terminé en vociférations contre tout ce qu’il avait vu de "détestable" d’après lui, dans cette région. Je me suis aperçue pendant ce temps, (l’angoisse !), que j’avais paumé les sous et les médocs. La nervosité sans doute. Il ne me réclamait toujours rien et, … ça m’a un peu rassurée ce fait nouveau, il s’est mis à distribuer des billets de banque à la ronde, (il y avait des membres du personnel qui vaquaient dans le coin). Et alors bizarrement, il a projeté que nous continuions notre visite régionale en amoureux. Tu imagines, je pensais aux médicaments qu’il allait bien finir par devoir prendre, tu parles d’une anxiété ! là-dessus la journaliste est arrivée. Une décontractée du même genre, qui est entrée tambour battant par la porte grande ouverte. Elle le voulait pour elle seule, cette célébrité ! Flatté, il s’est laissé embarquer par une admiratrice digne de lui. Je me suis dit qu’il trouverait bien un médecin pour renouveler l’ordonnance. Voilà comment on s’est quittés lui et moi. Les vedettes et les medias ça marche ensemble, mais bon, je sais pas si c'est bon pour son équilibre.