26/07/2011
La Fontaine du jour
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
08:18 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
25/07/2011
Un vélo d'un certain poids
Ma bicyclette est une sorte de vélo hollandais, pensé éventuellement pour les routards sans contrainte horaire, avec deux grandes sacoches à l'arrière et un porte bagages. Pas besoin de monter un carter, la chaîne est calée dans un boîtier. Le mécanisme est bien protégé, caché dans sa boîte ; je me demande si, sans le faire exprès je n'aurais pas récupéré un engin avec des vitesses intégrées dans le moyeu, astuce qui permet de ne jamais dérailler. Je l'ai acheté d'occasion en deux temps trois mouvements, si bien que j'ai un doute. Je n'avais pas toutes les notions à l'époque pour poser les bonnes questions au vendeur. Toujours est-il que hier après-midi, j'ai roulé sur les routes d’Europe… jusque Laventie. Enfin disons plutôt que mon vélo à roulé presque tout seul, moi, à pied très souvent, je n’ai fait que tenir d’une main le guidon et avancer, « aspirée » dans sa roue. Un nouveau sport par temps de vent violent et capricieux : la canne magique. Cette relative lenteur a eu son avantage. J’ai découvert des pruniers plantés au bord des champs, et dans les haies d’une maison abandonnée, mon espèce préférée : la reine-claude. Pause cueillette, pause dégustation, sous un soleil généreux malgré les courants d’air. Au retour, le vent a tourné, je me le suis pris à nouveau en pleine face. davantage pressée par le temps, j’ai un peu pédalé jusqu’au moment où, les muscles brûlants et le souffle court, à deux kilomètres de "l’arrivée", pendant que chez moi on commençait sûrement à s’inquiéter de mon hors délai, qu’ai je vu au bord de la route ? Une friterie. Un bon moyen pour moi de sauter la préparation du souper, vu mon retard. Après une courte pause à l’échoppe où le seul autre client racontait par bribes ses exploits en VTT dans le Larzac, quitté à regret, qui monte et descend à l’infini, j’ai roulé avec plus d’entrain, mes frites au chaud, soigneusement emballées et enfouies dans une sacoche. L’autre contenait une bonne quantité de prunes de diverses variétés. Mon compagnon, inquiet songeait déjà à appeler la voiture balai des urgences quand je suis rentrée avec le butin consolateur. Plutôt contente de moi jusque cette promo, dans la soirée, d’un film à la télé : l’action se déroule à Lourdes, une Sainte vierge à cheval sur le règlement a comme principal critère pour choisir parmi les postulantes au miracle, le poids. Pas de guérison en vue pour les gros. C’est du moins ce que j’ai cru comprendre en écoutant l’actrice qui joue le rôle de la miraculée. Pas vraiment cool mais bon, c’est pas si grave, il suffit de faire du vélo sans s’arrêter aux mauvais endroits, mais aux bons et c’est dans la sacoche.
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24/07/2011
La langue flamande
Les langues régionales de France : le flamand, langue germanique du "coin occidental" (5/20)
5ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
C’est au flamand de France, d’hier et d’aujourd’hui, qu’est consacrée cette émission. Les invasions germaniques ont non seulement laissé des traces importantes dans le lexique de la langue française - que l’on peut, de ce fait, qualifier comme la plus germanique des langues romanes - mais elles ont aussi laissé, au nord et à l’est de la France, des langues encore parlées de nos jours : le flamand, le francique lorrain et l’alsacien, qui appartiennent toutes trois au groupe des langues germaniques de l’Ouest.
Audio : http://www.canalacademie.com/ida6791-Les-langues-regional...
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