Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/12/2012

Expression

La  dame, dans sa robe petite robe jaune ce matin-là, apprêtée dès potron-minet, maquillée de frais et parfumée partait sur de nouveaux rails,  la relation avec son mari avait pris un tournant prometteur. Nul doute pour elle que le charme avait de tout temps opéré entre elle et lui, l’époux avait donné à son insu des signes qui allaient dans ce sens. Elle avait toujours été exigeante, ce qui lui avait valu des scènes tonitruantes où elle tenait fermement son rôle pendant qu’il vociférait, criait, manifestait son énervement de façon diverse.

Elle commençait donc sa journée vêtue d’une élégante robe jaune poussin et lui servait le petit déjeuner, dans un style résolument maternel et distingué, pouvait-elle imaginer à ce moment-là qu’il pût en aimer une autre ? Non, pas après la nuit tumultueuse qu’ils venaient de passer ensemble. Comment aurait-elle pu soupçonner après une telle nuit qu’il était en réalité bel et bien amoureux d’une autre femme, qu’il avait choisi de libérer comme il l’entendait. l'épouse confiante en son propre pouvoir de séduction  s’était même permis de fuguer durant une semaine les jours précédents, après quelques actes de désobéissance caractérisée.  Ainsi, le soir venu, persuadée qu'il l'aimait toujours et  inquiète pour elle et son futur enfant,  elle exigea la vérité sur cet amas de billets de banques qu’elle l’avait vu fourrer dans une valise la veille, quand elle était rentrée au bercail. Était-il impliqué dans l’assassinat de la vieille dame ? Lui, connaissait l’épouse qu‘il n’avait peut-être jamais aimée, savait qu’elle ferait tout un drame de ce meurtre qu'il trouvait en soi raisonnable, chacun de ses crimes avait à son avis, sa raison d’être puisqu’il conjurait les prisons du quotidien. Sa femme ce soir-là,  au fil des mots incarna cet enfermement tandis qu’elle continuait de s’accrocher à l’ultime espoir de l’innocence du mari, tout en lui demandant de façon insensée de passer aux aveux ; allait-il reconnaître dans ces conditions son implication dans l’assassinat de la vieille dame cruelle et amorale ? La  demande ultime de l'épouse donna le dernier petit coup de pouce au destin, qui allait achever implacablement sa trame morbide. Cet homme avait de ces raisons que la raison ne connaît pas, que seule la passion connaît, et jeta sur elle, en pleine folie, une ombre mortelle.

Ce texte ressemble à une courte nouvelle. C'est une forme de texte méditatif que je viens d'écrire effectivement comme une courte nouvelle pour rassembler mes idées sur le film vu hier soir. 

 

08:57 Publié dans Nouvelle | Lien permanent | Commentaires (0)

16/12/2012

Calamity Jane

Le premier degré, c’est de la réalité à l’état cru ; un peu comme les conversations de bistrot, qui ne sont pas au ras des pâquerettes aussi souvent qu‘on le dit, les gens débitent crument, à la Jean Yanne, ce qu’ils sentent, sans faire gaffe, en « calamités Jane » du quotidien. J'ai écouté hier un brin de conversation entre deux femmes de mon quartier :

— C’est la faute aux parents si les enfants sont si violents. Ils démissionnent, ce sont des parents absents et pour compenser cette absence, ils achètent des choses de marque à leurs enfants, et après ils deviennent très matérialistes… et on s’étonne de ce qui se passe.

— Il faut se mettre aussi à la place des parents. Prenez une maman par exemple qui n’est pas riche. Qu’est-ce que les infos lui montrent à son gamin en ce moment ? Des femmes riches qui font leurs courses sur les grands boulevards à Paris en période de Noël. Il se dit que sa mère est une ringarde, il ne la respecte plus — je ne sais pas si vous lu « l’attrape cœur », le bouquin parle de ça — bref, il veut de l’argent, il ne respecte plus sa mère, comment elle peut rivaliser la pauvre avec ces femmes à la télé en ce moment ? La violence s’enclenche forcément.

— Oui madame, les média ont une part importante de responsabilité dans ce qui se passe aujourd’hui, et Internet.

— Peut-être que les parents pourraient faire un peu plus attention à leurs enfants aussi…

— Et vous avez vu ce jeune homme en Amérique qui a tué des enfants. Il a même assassiné sa mère avant d’aller tuer les enfants.

— Et celui de Toulouse… s’en prendre à une petite fil…Je vois que vous allez de ce côté, je vous souhaite une bonne promenade alors…

— Oh Je crois qu’il va pleuvoir, regardez ce ciel ! Passez une bonne journée madame.

07:45 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

15/12/2012

Les enfants du monde entier

10:44 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)