16/12/2012
Calamity Jane
Le premier degré, c’est de la réalité à l’état cru ; un peu comme les conversations de bistrot, qui ne sont pas au ras des pâquerettes aussi souvent qu‘on le dit, les gens débitent crument, à la Jean Yanne, ce qu’ils sentent, sans faire gaffe, en « calamités Jane » du quotidien. J'ai écouté hier un brin de conversation entre deux femmes de mon quartier :
— C’est la faute aux parents si les enfants sont si violents. Ils démissionnent, ce sont des parents absents et pour compenser cette absence, ils achètent des choses de marque à leurs enfants, et après ils deviennent très matérialistes… et on s’étonne de ce qui se passe.
— Il faut se mettre aussi à la place des parents. Prenez une maman par exemple qui n’est pas riche. Qu’est-ce que les infos lui montrent à son gamin en ce moment ? Des femmes riches qui font leurs courses sur les grands boulevards à Paris en période de Noël. Il se dit que sa mère est une ringarde, il ne la respecte plus — je ne sais pas si vous lu « l’attrape cœur », le bouquin parle de ça — bref, il veut de l’argent, il ne respecte plus sa mère, comment elle peut rivaliser la pauvre avec ces femmes à la télé en ce moment ? La violence s’enclenche forcément.
— Oui madame, les média ont une part importante de responsabilité dans ce qui se passe aujourd’hui, et Internet.
— Peut-être que les parents pourraient faire un peu plus attention à leurs enfants aussi…
— Et vous avez vu ce jeune homme en Amérique qui a tué des enfants. Il a même assassiné sa mère avant d’aller tuer les enfants.
— Et celui de Toulouse… s’en prendre à une petite fil…Je vois que vous allez de ce côté, je vous souhaite une bonne promenade alors…
— Oh Je crois qu’il va pleuvoir, regardez ce ciel ! Passez une bonne journée madame.
07:45 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
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