02/10/2013
L'Etranger de Camus
J'ai lu hier une BD qui illustre L'Etranger de Camus, de belles planches de Jacques Ferrandez.
Camus s'identifie-t-il à son héros ? pressent-il lorsqu'il écrit ce livre son propre déracinement dans un avenir proche ? Son personnage, du fond de son désarroi accepte ces choses dont les autres semblent s'offusquer ; ces ennemis avec qui le personnage est en complet décalage l'accusent en parallèle au meurtre qu'il a commis d'avoir mis sa mère à l'asile lorsqu'elle est tombée malade. Il faut dire que l'endroit est humain, sa mère a pu se faire des amis en ce lieu, si maudit soit-il. Son personnage a comme enfoui son amour qui serait sinon devenu trop embarrassant à l'épreuve de la vie ; émotions engourdies qui, lorsqu'elles surgissent à nouveau lors de la rencontre avec le prêtre, provoquent sa rage de survolté et/ou révolté. C'est Camus qui crie lorsque son personnage en crise de nerfs suffoque en déclarant au curé "nous sommes tous des privilégiées, nous sommes tous coupables."
Désenchantement du virtuellement déraciné, sentiment d'être rejeté , en tout cas d'être étranger, jusqu'à l'être souvent à soi-même. Un grand livre.
08:09 Publié dans Bandes dessinées, Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)
01/10/2013
Amour suprême
12:51 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
superstition et philosophie
"You know they say failure to prepare is preparing to fail."
vous savez qu'on dit qu'envisager l'échec c'est se préparer à échouer.
Lu dans Englishtown (qui ne me donne plus la traduction)
Superstition ou sagesse, parfois, comme ici, les deux ont l'air de se rejoindre. La foi n'admet pas le doute, ce qui est l'essence même de la foi, n'en déplaise à Montaigne qui préconisait une foi "raisonnable", afin d'éviter les bûchers ou la pendaison ou encore les oubliettes à ceux qui étaient considérés comme des hérétiques, c'est-à-dire, des personnes dans l'erreur, et se tromper de croyances, à l'époque c'était, d'évidence, très grave compte tenu des supplices endurés par ceux qui étaient susceptibles en se trompant de tromper de fragiles esprits. La parole de Montaigne concernant le doute est à prendre au pied de la lettre au regard du contexte. On entrevoit à la lecture de cette petite phrase toute simple citée plus haut, qu'avec une bonne disposition d'esprit la foi peut faire des merveilles, "sans doute".
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