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18/10/2013

Décalage

"Even out there sitting on the pavement and freezing, George is still your son."

dw-world.com 

 

le 'even' est révélateur d'une déperdition d'amour assez conséquente. Je me serais plutôt attendue au terme

'particularly' ou 'especially'. Ce petit mot - even - et tout est dit sur l'état d'un cœur. 

 

"Même assis dehors et grelottant de froid, George reste votre enfant."  

 

14:53 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

Bien aimé colibri

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Le Daily Hope a envoyé la photo d'un colibri aujourd'hui à ses abonnés ;  j'ai tout de suite eu envie de le dessiner. J'ai dû m'y reprendre en trois fois parce que je lui faisais un corps trop long, hors le colibri n'est beau qu'avec sa tête presque aussi grosse que son petit corps. Sous la photo il y avait cette citation d'un anthropologue américain, Joseph Campbell, dont j'ai mis quelques mots trouvés sur Wikipédia sous cette petite note. La citation : " I don't  believe people are looking for the meaning of life as much as they are looking for the experience of being alive." Très juste, non ? L'expérience d'être vivant importe plus encore pour l'homme que de rechercher le sens de la vie. D'autant que le sens des choses de la vie, qu'on nomme parfois, événements, nous échappe, la plupart du temps (dernier exemple avec les écoles sanctuarisées et Léonarda en voyage au Kosovo... on dirait du Tintin.) Bref, tant que nous avons le sentiment d'être là, en vie, nous sommes, comment dire, heureux. Osons le mot. 

À propos de Joseph Campbell :

"Joseph Campbell (26 mars 1904-30 octobre 1987) est un professeur, écrivain, orateur, anthropologue et mythologue américain travaillant dans les domaines de la mythologie comparée et de la religion comparée. Il est notamment connu pour sa théorie du monomythe."

 

À propos du colibri :

 

"L'appareil vocal de l'oiseau-mouche est simple en comparaison de celui des oiseaux dits chanteurs. En dépit de cet appareil peu développé, on sait que certains oiseaux-mouches des tropiques émettent des chants élaborés. Ceux-ci sont inaudibles pour les humains en raison de leurs fréquences trop élevées pour notre appareil auditif. Le chant des femelles est différent de celui des mâles. Avec les Psittacidae et certains Passeriformes, ils sont les seuls oiseaux à pouvoir apprendre un chant."

 

Chant du colibri ici :

http://www.randonneur.net/pages/divers/sons.php

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

10:15 Publié dans Dessin, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

17/10/2013

Articulations hors contrôle

« À Soweto, elles mènent la danse

En Afique du sud, la fin de l’apartheid leur a entrouvert la porte des écoles de danse. Mais, pour cette génération de femmes chorégraphes déterminées, s’exprimer demeure un combat quotidien.

— Johannesburg, début des années 1980. La jeune Robyn Orlin, dont la famille juive originaire d’Europe de l’Est avait trouvé refuge en Afrique du Sud dans les années 1930, revient enseigner la danse dans les townships après s’être formée à Londres. Elle ose, dans ses solos, dénoncer ouvertement l’apartheid. Et révélera plus tard une nouvelle génération d’interprètes, Nelisiwe Xaba en tête. « Elle nous a ouvert la voie !» reconnaissent ses consœurs les plus jeunes - même si la relation avec cette figure de mère un peu écraante est parfois compliquée. A voir aujourd’hui Robyn Orlin, Dada Masilo, Nelisiwe Xaba, Mamela Nyamza ou Désiré Davids, impressionnante cohorte de femme chorégraphes à l’identité bien trempée, débarquer en France à l’occasion de la saison sud-africaine organisée par L’Institut français, on constate l’existence d’une constellation féminine singulière.

Début des années 1990. Nous sommes aux dernières heures de l’apartheid. La danse contemporaine sud-africaine n’est encore qu’un tout petit creuset, en marge des ballets classiques considérés, dans chaque grande ville, comme le standard bourgeois et européen où les corps noirs n’entrent pa! Ni sur scène ni dans la salle. Mais l’étau commence à se desserrer de Soweto (Neliwise Xaba) ou de Gugulethu, un township près de Cape Town (Mamela Nyamza) parviennent à intégrer des cours classiques tout en pratiquant les danses de rues après l’école. « les deux styles m’ont construite, et je l’éprouve sur scéne : le contrôle de mon corps vient du classique. Du coup, si j’aborde les rives de la transe, c’est toujours en danseuse entraînée », raconte Mamela Nyamza, la quarantaine, devenue chorégraphe-performeuse radicale après un long parcours en compagnie. »

 

 J’ai lu cet extrait d'article dans Télérama, écrit par Emmanuelle Bouchez

 

À mon avis intégrer la danse classique européenne c’est un peu dommage, elle risque d’ôter la spontanéité des danses africaines. Cela me rappelle le témoignage d’une jeune fille que j’ai rencontrée à Auch dans le contexte du travail. Une jolie jeune fille dont les parents avaient émis le vif désir de faire d'elle une danseuse classique. Son corps a été mis à si rude épreuve qu’elle devait voir un kiné régulièrement. Ses articulations craquaient avec un petit bruit de brindilles sèches, qu’elle tenait à ce que j'entende parfois  en étirant ses bras en signe de preuve tangible des méfaits des cours de danse classique sur son organisme. Maltraitance involontaire de parents trop zélés ou enclins aux fantasmes de gloire dirons nous,  et beauté.    

09:47 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)