26/10/2013
Ensuite
Le canal a mauvaise réputation, s'y sont passés des événements glauques, des agissements merdiques, on s'y débarrassait non seulement d'objets usés mais aussi d'animaux domestiques indésirables, presque une tradition ; ce canal représente même pour certains qui le trouvent pour toutes ces raisons sinistre une invitation au suicide. Un adolescent s'est pendu il y a quelques mois à la poutrelle du pont de Saint Fleuris je crois, un endroit dont le romantisme me touche, qui incite à se recueillir selon moi. Je ne suis pas la seule à voir le canal autrement, un peintre, notamment, pas célèbre encore mais à qui je trouve beaucoup de talent, peint le canal comme Van Gogh peint la Provence. Un jour je l'ai vu dans la salle d'attente d'un vétérinaire, je lui ai parlé de ces toiles ensoleillées, il m'a répondu, que tout était dans sa tête, il tenait donc plus de Picasso dans sa démarche d'artiste. Ce peintre en question a échappé au destin réservé aux enfants des mineurs de fond, qui était de travailler à la mine à leur tour. Grâce à son oncle il a appris le métier de marinier. D'où sa perception du canal qui le sauva, pour ainsi dire, des eaux. Ce sentiment d'émerveillement, en dépit donc des nombreux drames qui se déroulèrent sur ces berges ; j'ai omis de parler des soldats anglais qui formaient là les lignes de défense ou de réserve durant la bataille de la Lys, au cours de la première guerre mondiale. L'expérience personnelle peut transcender tout ça et c'est heureux.
Une personne aimante voit son partenaire beau ou belle, quand beaucoup d'autres lui trouvent une tête de choux. Je regarde cet endroit apparemment banal avec attention, je me rappelle ces histoires dramatiques qui s'attachent à lui et je plaide non coupable. Au début pourtant, comme beaucoup j'imagine, j'étais si bien impressionnée par la mélancolie du lieu que j'avais peur, je l'ai plusieurs fois quitté précipitamment, sans raison apparente. Je pense qu'il faut l'écouter pour qu'il devienne fréquentable. Et le canal commence à faire quelques adeptes, dont à une époque, un promeneur d'âne. Un promeneur d'âne, et la magie a opéré.
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Lady night et les ladies
j'en étais ici de cette promenade. Retour vers Béthune.
Les ponts se succèdent tous les deux-trois kilomètres, parfois ils sont comme jumeaux. Le paysage garde le même style durant des kilomètres mais son aspect peut changer suivant les humeurs du temps qui sont variables d'un instant à l'autre certains jours. Voici Lady night.
Trigkster, au nom sévère (néerlandais ?) , suit Lady night d'assez près.
Elle arbore différents drapeaux. Trigkster pavoise, mine de rien.
Le nom sonne sévère, les propriétaires de la péniche ne le sont pas forcément.
Ce groupe de volatiles me laisse perplexe. Je les appellerai les "canards-cygnes".
Le groupe de tête.
Et le traînard. Les autres vont finir par le devancer d'une quinzaine de mètres. Il ne panique pas, les suit à son rythme. Est-il vieux ou handicapé ? Je trouve qu'il nage curieusement.
Le groupe qui s'apprêtait à le semer a décidé de faire demi-tour. Il les rejoint. De la solidarité chez les canards-cygnes ? Une riveraine m'a affirmé un jour, que oui, à propos justement d'un canard handicapé.
Des cavalières que je ne connais pas arrivent, je les prends de loin en photo car on ne verra pas leur visage.
Je vais vers elle, "je me suis permis" etc. alléguant que de loin on ne voit pas les visages. "mais ça ne nous dérange pas ! Allez-y !" et là-dessus elles se rapprochent en guise de confirmation. J'aurais dû zoomer. De plus j'ai involontairement flouté leur visage, quel dommage ! Les chevaux ont manifestement l'air de poser aussi pour la photo. Touchante entente du quatuor.
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25/10/2013
La promenade d'il y a quelques jours, le long du canal d'Aire
Photo déjà mise en ligne, il y a deux trois jours, mais pour situer les photos qui vont suivre prises au courant de la même promenade le long du canal d'Aire.
à quelques mètres de la péniche Le temps, sur la droite, ce paysage lunaire.
La tanaisie dans ces parages échappe aux travaux en cours.
L'ange blond. De bruns et de roux il y en a moins, pas de parité au niveau des couleurs. Et d'anges noirs, je n'ai encore pas vu de représentation. Salut, ange blond, aux joues bien rebondies comme il se doit.
Toujours dans le même secteur.
La palette des couleurs est plus étendue concernant les vaches quoique ici elles soient uniformément rousses.
Péniche photographiée au retour, je me dirige vers Béthune et Ben d'or vers Aires- sur-la-lys.
Ben s'approche...
Arbre d'or.
la seconde d'après, le ciel s'assombrit, l'arbre doré garde de la lumière mais resplendit moins. L'ombre a mis le grappin sur tout, d'un coup.
À gauche du chemin de halage, côté champs, cette maison au loin.
À demain pour terminer la promenade.
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