04/10/2018
Évangile du jour et méditation des Carmes
"En ce temps-là, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. »"
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"Vous n'allez pas, mes sœurs, partir deux par deux sur les routes, parce que c'est ici même que vous œuvrez avec le Seigneur pour le rachat du monde ; et pourtant, parmi les consignes de mission que Jésus donne à ses disciples, il en est deux qui rejoignent le cœur de votre vie journalière.
La première est celle-là même qui ouvre le discours de Jésus, celle qui sans doute lui tenait le plus à cœur : "Priez le maître de la moisson".
Lorsque nous pensons aux besoins de l'Église, au petit nombre des ouvriers et des ouvrières, à la crise des vocations, qui est quasi générale maintenant dans l'hémisphère nord, trop souvent notre prière reste timide, et parfois même pessimiste. Nous demandons l'aide de Dieu, mais en nous résignant au pire. Or, si nous croyons vraiment à la puissance de notre Père, à la présence de l'Esprit qui souffle où il veut, nous ne pouvons pas prier comme des lutteurs découragés, comme des gens battus d'avance.
Jésus ne nous dit pas de prier dans l'attente d'une catastrophe, mais parce que la moisson n'a jamais été aussi belle, qu'elle lève de partout, et qu'il faut chaque jour un supplément de bras et de cœur à l'ouvrage.
Dieu sait ce qu'il a semé, et il connaît bien le rendement de ses champs. Ce serait lui faire injure que de ne pas regarder comme lui l'avenir avec confiance, car Dieu ignore la défaite, et son Fils a vaincu toutes les inerties et tous les refus du monde.
Si nous nous lassons de prier pour les moissonneurs, c'est peut-être que nous ne croyons pas suffisamment à la moisson, à la moisson d'aujourd'hui.
Et la deuxième consigne du Seigneur va dans le même sens : "Dites aux gens : le Règne de Dieu est arrivé chez vous !"
Si notre vie cachée et renoncée a quelque chose à dire au monde, c'est bien avant tout cela : Dieu existe ; nous le rencontrons dans la foi, en Jésus Christ, et il vient au-devant de tous ceux qui le cherchent. Notre joie communautaire, notre enracinement personnel dans la paix et la confiance, notre sérénité dans l'épreuve, notre enthousiasme pour la prière et la mission de l'Église n'ont que cela à proclamer, humblement et inlassablement : notre monde est dans les mains d'un Père, qui le mène "avec des liens d'amour" et "lui apprend à marcher" depuis des siècles (Os 11,1-9) ; l'univers est dans les bras de Dieu, et le peuple saint que son Esprit rassemble est "comme un nourrisson qu'il fait manger et qu'il cajole contre sa joue".
Le drame de notre monde est de ne pas croire à cet amour, de ne pas voir et reconnaître que Dieu, aujourd'hui, est à l'œuvre pour le bonheur de l'homme, de ne pas entendre cette plainte que le prophète Osée mettait sur les lèvres du Seigneur d'Israël : "Ils n'ont pas compris que je prenais soin d'eux !""
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03/10/2018
Les visions de Maria Valtorta
" (…) Ils arrivent déjà près du rivage lorsque, après une lutte acharnée, un homme d’âge moyen et de condition honorable s’approche du Maître et, pour attirer son attention, lui touche l’épaule.
Jésus s’arrête et se retourne :
« Que veux-tu ?
– Je suis scribe, mais ce qu’il y a dans tes paroles ne peut se comparer à ce que renferment nos préceptes. Elles m’ont conquis. Maître, je ne te quitte plus. Je te suivrai partout où tu iras. Quelle est ta route ?
– Celle du Ciel.
– Ce n’est pas d’elle que je parle. Je te demande où tu vas. Après celle-ci, quelles sont les maisons où je pourrai toujours te trouver ?
– Les renards ont leurs tanières et les oiseaux leurs nids, mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. Ma maison, c’est le monde, partout où il y a des âmes à instruire, des misères à soulager, des pécheurs à racheter.
– Partout, alors.
– Tu l’as dit. Toi qui es docteur d’Israël, pourrais-tu faire ce que ces tout-petits font par amour pour moi ? Ici, on exige sacrifice, obéissance, charité envers tous, ainsi que l’esprit d’adaptation en tout, avec tous. Car la compréhension attire. Celui qui veut soigner doit se pencher sur toutes les plaies. Après, ce sera la pureté du Ciel. Mais ici, nous sommes dans la boue et il faut arracher à la boue, sur laquelle nous posons les pieds, les victimes déjà submergées. Ne pas relever ses vêtements, ni s’éloigner parce que la boue est plus profonde à cet endroit. La pureté, c’est en nous qu’elle doit être. Il faut en être pénétré de façon que rien ne puisse plus entrer. Peux-tu tout cela ?
– Laisse-moi essayer au moins.
– Essaie. Je prierai pour que tu en sois capable. » (…)"
Sur le site Hozana
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Partage lecture ♣♣♣ Ce matin
"Charles Journet
Ton âme est plus grande que le monde – XII
Lui, qui est un Dieu d’amour, et qui nous aime avec une tendresse infinie, Il n’attend pas que nous soyons parfaits pour nous aimer, et pour se servir de nous. Il nous donne de faire du bien aux autres alors qu’on est tout plein de misères, de blessures intimes, de défauts; Il regarde le grand désir qu’il y a au fond de nos coeurs, et à cause de cela Il nous pardonne tout.
Dieu est Amour, et Il nous a montré la folle tendresse de Son Amour en venant à nous comme un petit enfant. Il n’y a plus qu’à nous jeter, les yeux fermés, dans Ses bras.
Charles Journet, Comme une flèche de feu – Lettres spirituelles (Ad Solem, 2008)"
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Ce matin, à l'occasion d'une course, je suis passée par le parc situé près de la maison. Ce parc est longitudinal car il suit le parcours du canal qui a été rebouché vers les années 1970. Le chemin de terre au milieu, c'était le canal, la verdure tout le long, constituait les anciennes berges, un km plus loin, le canal débouchait sur la gare d'eau qui est maintenant une sorte de lac entouré de larges pelouses plantées de toutes sortes d'arbres. J'étais donc quelque part sur la berge de l'ancien canal et j'entends siffler un oiseau. J'imite son sifflement comme il m'arrive de le faire dans le patio, au printemps, période de grande allégresse pour les oiseaux ; j'attends la réponse de l'oiseau (dans le patio, l'oiseau ou les oiseaux me répondent), mais en guise de réponse cette fois, un chien s'amène vers moi et stoppe net, à deux mètres de moi et me regarde à la dérobée, d'un air... de ne ne pas apprécier la blague. J'avais par méprise imité le sifflet de son maître. J'ai accéléré le pas sans demander mon reste. "Les têtes blanches n'sont plus c'qu'elles étaient." Sauf que je ne l'ai pas fait exprès.
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