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Hier soir j'ai vu un film sur Arte. Une jeune médium voit notamment un ectoplasme et résiste à la crise cardiaque malgré une déformation légère d'une oreillette. L'effet est savamment reproduit, scientifiquement "manigancé" devant les caméras. La médium en question veut recevoir un signe de son frère mort cinq mois plus tôt. Mais quand signes il y a, cela se traduit par des bruits insistants et assez brutaux, poltergeist hostiles de ce fait et la jeune femme en conclut que ce n'est pas son frère. La fin du film ne dit pas si elle va être libérée de ces choses très lourdes. Mieux vaut une apparition de Marie. Si je dois choisir, je prends sans hésiter la deuxième option, tellement plus rassurante.
Mais pour notre médium il y a de quoi avoir peur de la solitude, étant donné que chaque fois qu'elle se trouve seule, se pointe un esprit tourmenté avec qui finalement il est impossible de communiquer, hors les inconvénients des robinets qui s'ouvrent d'un coup au risque de produire une inondation.
Ensuite, j'ai regardé un documentaire de Frédéric Mitterand sur le parcours de vie de Lana Turner. On parle toujours de Marilyn, qui ne tint pas le coup (car c'est un peu comme un défi à relever aussi dur que celui de médium, le vedettariat), et Lana est assez oubliée. Elle a eu la chance d'avoir une fille et une mère avec lesquelles c'était "je te reçois 5 sur 5". Les trois étaient fusionnelles. C'était beau à voir, comme un cadeau dont on peut ressentir les bonnes ondes.
Et puis ce matin, j'ai vu un documentaire sur l'Iran. Où les femmes filmées avaient aussi une joie de vivre communicative. Elles ont envie de retourner au pays, pour certaines car c'est mieux pour leurs enfants dit l'une : " L'Europe peut leur offrir beaucoup, mais ici, ils se forgent une identité".
L'universalisme à tout crin n'est peut-être pas une bonne chose. Les gens ont besoin d'un entre soi pour se retrouver dans certaines particularités qui définissent des choses importantes pour eux, certains besoins de recentrage passent par là. Particularités qui font partie de l'intime en somme. Intime dont on a besoin pour se nicher correctement quelque part. Je comprends. Je retiens de ces femmes iraniennes du documentaire leur joie de vivre.
La joie de vivre commence par un bain de soleil, voilà le secret.
Un bain de soleil, ou :
Et enfin, après le petit coup d'électricité au cerveau via la chanson précédente, ces paroles talisman :
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. »
Jetant un œil attentif aux informations, je vois le festival de Canne et pense qu'il faut du courage pour parader sur ce marché.
De la part des acteurs, il y a une presque addiction aux photographes et aux caméras, car s'ils se détournent de vous, rien ne rentre dans les caisses ou alors ce n'est pas bon pour un moral qui a besoin de cela, car quand on se montre, c'est pour être vu et ici il y a injonction de plaire. Lieu dangereux de ce fait car il est question d'existentiel quelque part. C'est pourtant Jean Zay qui en eut l'idée du festival de Canne, sans savoir sûrement à quel point la guerre des apparences peut finir par assécher ceux qui sont pris dans la tourmente. Comment je le sais ? Cela se voit, et c'est logique de plus.
Cependant, mystère et boule de gomme, le cinéma peut dépasser le problème des apparences quand il s'agit d'une sorte de guerre de l'esthétique, et aller loin : il y a du bon travail, des films qui font réfléchir, où même le narcissisme qui guette les acteurs peut être vaincu royalement.
Courage du coup, les acteurs et actrices, soyez forts.
Tout autre chose, un extrait de ce que j'ai lu ce matin :
"...Car si la foi est un mouvement de confiance, elle représente également un rempart contre certaines erreurs dont les conséquences peuvent s’avérer catastrophiques. Comme la bien-aimée du Cantique, la Vierge est redoutable comme une armée rangée en ordre de bataille. Non pas qu’elle soit complice d’une quelconque violence. Mais la Vierge sait que notre vie d’ici-bas est un combat. Un combat spirituel contre des forces redoutables, conduites par le Prince de ce monde. Ne l’invoque-t-on pas comme celle qui vaincra toutes les hérésies ? Le salut des âmes n’est pas un gros mot !
Celle qui vaincra les hérésies
Toutes les hérésies ne sont pas religieuses. Certaines sont de nature politique. Tels furent le communisme et le nazisme. Qu’on ne s’y trompe pas d’ailleurs : ce secours de Marie contre les hérésies ne représente pas simplement un enjeu d’ordre intellectuel. Ces erreurs ont de terrifiantes répercutions dans la vie des hommes, tant au niveau de l’organisation de la cité qu’à celui des relations des nations entre elles. En tant que gardienne de la pureté de la foi, Marie constitue un rempart pour la paix entre les hommes. Ce n’est pas là du sentimentalisme bon marché. Les hérésies politiques représentent de terribles ferments de divisions."
La violence sur les femmes existe toujours et par le biais du cinéma on voit que l'homme rejoint la femme dans le combat du paraître, pouvant éclipser l'essentiel qui est quand même le respect et l'amour, le soin réel des autres et de soi.
La violence réside dans le fait qu'il faille se conformer aux diktats en place, se plaire à soi même ou se satisfaire de ce qu'on est au niveau du physique, ne suffit pas, il faut correspondre aux mesures exigées, ou, autrement dit, aux canons mis en place. On a toujours le choix de refuser et quand on vieillit ce n'est même plus une question de choix, la nature résout le problème à notre place.
Pour en revenir aux diktats, les gens qui y correspondent peuvent se reposer. Relativement car parfois, d'autres correspondent mieux que d'autres encore aux attentes du moment et la guerre des ego ou les rivalités se font jour.
Béni soit ce soliloque qui me remet les idées en place soit dit en passant.
J'ai le souvenir qu'une femme a été assassinée parce que, après avoir visionné un film où Bernadette Lafont avait le rôle principal, son mari n'a rien trouvé de mieux que de la poignarder à mort. Elle, dont le physique n'avait rien à voir avec celui de son modèle : Bernadette Lafont.
Cette actrice n'est pas responsable du drame. Diantre, non ! D'autant que les actrices sont elles-mêmes confrontées à ces problèmes de suprématie du paraître et s'imposer et se faire valoir le plus possible dans le métier du cinéma, fait partie du rôle parfois, quand les films ne sont pas très intéressants car quoi de plus sublime quand l'acteur ou l'actrice quitte la zone de confort du paraître pour jouer plus loin, plus profond et provoquer une catharsis salutaire.
Le responsable est le machisme, clairement, et les femmes doivent essayer de ne pas être les complices de cet état de chose, non plus d'en devenir d'effroyables mégères. Pas toujours évident, dans le tourbillon médiatique (non pas, de ne pas devenir des mégères, mais de ne pas être complices du machisme en enterrant une autre femme par exemple).
Le Poème du jour parle de la violence faite aux femmes dans Poem a day, l'auteure dit ceci de son poème :
«Après avoir été agressée, lorsque l'infirmière examinatrice spécialisée dans les agressions sexuelles (SANE) a administré le kit pour viol, elle a utilisé des mots correspondant au paysage naturel de la Terre pour décrire mes blessures.Il y a beaucoup à voir entre le corps déchiré d’une femme et notre planète esquintée, recours à la justice, rétablissement ou prévention sont aléatoires.Je vous exhorte à soutenir votre Abri local pour victimes de violence familiale et à aider les victimes et les survivants à atteindre un minimum de sécurité. »
Mon compagnon m'a dit ce matin que Vincent Lambert allait bénéficier de nourriture et d'eau. Merci pour Lui, dame bien aimée et ceux qui sont inspirés par elle.
Voici un magnifique poème lu sur Jubilate :
Jacques Lacarrière
Je suis né d’un songe de la terre rêvant qu’elle s’unissait au ciel. J’ai grandi dans l’ombre inquiète de racines toujours assoiffées d’obscur. Et j’ai fleuri dans l’allégresse de la sève et l’offertoire des frondaisons.
Je suis l’axe du monde, vivant défi des temps carbonifères. L’alliance de l’ombre et de l’éclair, le tremplin des orages, l’esprit des sources et des souffles.
Je suis le sommeil et l’éveil, le silence et la symphonie. Je suis l’oratoire des astres, et mes feuillages s’impatientent des apocalypses à venir.
J’abrite en mes branches l’aspic et l’alouette, l’ogre et l’océanide, le singe et la sylphide, le ver et la vestale.
J’abrite l’hier des fauves, le présent des oiseaux et le demain des hommes. J’abrite le nid des anges et les couvées du ciel.
Je suis l’axe du monde.
Jacques Lacarrière, Terre, dans: A l’orée du pays fertile – Oeuvres poétiques complètes (Seghers, 2011)