26/05/2019
Boulogne
Hier nous sommes allés à Outreau, Patrick a fait quelques signatures au Cultura de Leclercq. 11. Chouette.
Et pendant ce temps là, l'après-midi, je suis allée voir, à peine notre salade de riz avalée, s'il y avait moyen de se rendre à pied vers le centre ville de Boulogne sans se faire écharper par une voiture.
Une fois le rond point du centre commercial passé, un peu de marche, et sur la droite coule la Liane dont les rives sont aménagées pour les enfants, adultes, adolescents. Il y a notamment pas mal de sportifs qui font du jogging et d'ados qui se lancent sur des planches à roulettes dans des circuits construits à leur intention. Ambiance joie de vivre grâce à la Liane car nombre d'oiseaux criards de joie survolaient l'ensemble ou nageaient, contemplatifs, assis sur l'eau comme seuls peuvent le faire les oiseaux. Les privilégiés ! S'asseoir sur l'eau, quand même ! C'est parce qu'ils ont la foi me souffle un ange à l'humeur badine.
Ensuite je vois un train dans les airs, ou plutôt, il passe sur un pont ferré qui surplombe la Liane. Comme ce faisant, il se rapproche de la basilique dans le sens où il ne s'en éloigne pas, car il ne prend pas non plus la direction de la basilique, j'en déduis celle du boulevard Daunou, situé à proximité de la gare, et du quartier Bréquerecques. Le train, qui ralentit, m'indique que je n'en suis pas loin.
Voyant cela, au lieu de me rendre au port, comme initialement prévu, je vais rendre une visite à la mère de Patrick. Sur ma bonne mine le concierge me donne son code d'entrée. Ma figure revient aux concierges et aux agents de police... c'est comme ça, il faut l'accepter.
J'entre, me voici chez elle après avoir grimpé nombre d'escaliers. Très vite je lui propose une promenade, mais elle ne peut pas car elle doit se rendre à Hardelot incessamment sous peu. Nous buvons un thé puis je regarde un peu la télé avec elle, sur la trois, Demis Roussos envoie la sauce.
Et me voilà sur le chemin du retour. Quand je suis sortie de chez Christiane, les cloches d'une petite église située pas loin de son quartier sonnaient à toute volée.
Boulogne est une ville de pêcheurs fervents. La Madone les protège en toutes situations : s'ils coulent, l'âme monte au paradis, grâce à Elle. Si l'heure de la mort n'a pas sonné, Marie les fait remonter au port sains et saufs. C'est une grande accompagnatrice des Boulonnais.
Ensuite, retour à Béthune... j'aurais aimé à vélo, mon moyen de transport préféré du fait que le vélo me donne des ailes. Mais le temps presse toujours, à moins que ce soit nous qui pressions le temps. Je n'entrerai pas ce matin dans le dilemme du temps.
Vive la Liane, qui donne à la population de Boulogne un engouement toujours renouvelé pour sa ville.
08:51 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
25/05/2019
Rassurée
"Jacqueline Kelen
Libre de tout pouvoir et de toute dépendance, le solitaire sait être heureux sans attendre l’approbation d’autrui. Il a conscience que les jours passent vite, qu’il ne faut pas remettre à plus tard d’aimer, de rire, de connaître, de bâtir. Il se tient volontiers à l’écart d’un monde où règne le cynisme, où s’oublie la ferveur. Il ne se dissout pas dans le genre humain ni dans une vague génération, mais il a le sens de l’amitié – relation d’égalité par excellence -, il favorise les rencontres désintéressées, il aime les personnes avec lesquelles il peut aussi bien se taire que converser. Et il apprécie autant la présence d’un chat, d’un arbre, d’une pierre, que la compagnie des hommes, car tout a valeur à ses yeux. Il se moque bien de plaire ou d’avoir raison. Ce qui lui importe surtout est de ne pas s’avilir, de ne pas abjurer. Ce qu’il déteste le plus a nom insignifiance. D’où une autorité certaine qui émane de lui et qui n’est point un pouvoir. Le solitaire a compris que le but n’est pas d’asservir l’autre – c’est si banal et pour soi-même humiliant – ni de le dépasser mais bien d’exercer son courage et de faire l’apprentissage de sa propre noblesse.
Jacqueline Kelen, L’esprit de solitude (Albin Michel, 2005)"
Quel réconfort !
01:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le trauma ♣♣♣ Pérégrination : le mot vient de "migrant.e" ♣♣♣ Cultiver son moine intérieur
Je me suis questionnée en ces termes en lisant la phrase dans Linguee, mise en ligne ci-dessous : le trauma conduit-il à un autre trauma dans ce cas de figure ?
Europe will become more peaceful and that the friction that historically has erupted into bloody conflicts can be set aside.
L'Europe deviendra plus pacifique et on pourra mettre de côté les frictions qui, historiquement, ont dégénéré en conflits sanglants.
Commentaire : voilà un argument pour l'Europe qui ne tient pas compte de la guerre économique où des gens meurent de faim ou de froid, sans saigner certes.
♣♣♣
L'oiseau est passé par la porte fenêtre, les autres carreaux reflétant le feuillage de l'arbuste et un coin de ciel, l'ont induit en erreur.
Il y a trois jours, une corneille ou un corniaux, euh non, corbeau, est entrée par mégarde dans la grande salle parce que j'avais enlevé les quelques images aux carreaux, les rendant par inadvertance, invisibles pour les oiseaux. L'oiseau en frôlant les murs, paniqué, a légèrement déchiré le poster de la lionne et de ses deux petits. Yoko est arrivé, il n'est pas un tueur mais aurait pu avoir envie de jouer avec l'oiseau. Et Yoko, avec son ADN de chat sauvage, joue sans rentrer les griffes... c'est comme cela qu'il me vaccine contre le tétanos. Bref, il aurait pu tuer l'oiseau en voulant simplement le taquiner. J'ai poussé un modéré rugissement de lionne. Modéré sur le plan sonore mais le grondement était là, à l'intention de Yoko. Qui s'en alla immédiatement, la queue basse, par les escaliers, laissant l'oiseau à sa panique. Idem pour chatte Nono, qui entendant le deuxième grondement à son intention, fila. Car l'oiseau, essoufflé, restait sur le carrelage, sautillant un peu, éperdu. Mais dès que je voulais mettre la main dessus, il s'envolait de plus belle, au risque de se cogner gravement aux murs. Je l'ai enfin attrapé après avoir réussi à le faire passer dans une grande poche en tissu, une sorte de sac mou, qui sert en fait de doublure de panier. Une fois l'affaire dans le sac, le plaisir a été de le libérer. Il s'est d'abord posé à terre, comme étourdi par l'aventure, puis s'est envolé, sans problème, indemne. Les chats m'ont écoutée, m'ont obéi. Formidable.
Voici l'histoire de saint Vincent :
"Saint Vincent de Lérins (Vème siècle)
Vincent était originaire d'une bonne famille gauloise. Il fait de bonnes études tant profanes que théologiques. Mais les choses religieuses ne l'attirent guère. Il avouera lui-même n'être arrivé que fort tard "au port de la religion" après avoir été entraîné longtemps "dans le tourbillon amer et incohérent de la vie du monde." En ce temps-là, Honorat avait fondé, dans une des îles de Lérins, au large de Cannes, une petite communauté qui devint l'abbaye de Lérins. C'est là que Dieu appelle Vincent, dans "ce lieu écarté (la petite île s'appelle aujourd'hui Saint-Honorat) et, dans ce lieu, la cellule d'un monastère." Dans cette retraite, la culture acquise dans sa jeunesse trouvera à s'employer. Il rédigera plusieurs écrits: un recueil de morceaux choisis de saint Augustin et surtout, sous le pseudonyme de Peregrinus (l'étranger, le migrant), le "Commonitorium" ou aide-mémoire dont le but est de donner une règle sûre permettant "de distinguer la vraie foi catholique de l'erreur des hérésies." Ce fut longtemps une des lectures des hommes d'Église dans l'Occident. Elle mériterait de l'être encore dans notre monde moderne.
Prière
Prions pour les écrivains, afin qu'ils mettent leurs talents au service de la Parole.
Autres saints du jour
Bienheureux Jean de Prado, martyr
Saint Misselin, prêtre"
Lu sur Hozana ce jour.
♣♣♣
Cultiver son moine intérieur, avec les icônes
L'oiseau qui s'était introduit dans la maison avait l'allure d'une corneille : corps petit, à plumage noir. Mais son bec était jaune, comme celui du chocard, sauf que le chocard serait plutôt un oiseau des montages... J'ai lu au sujet du chocard qu'il raffole des bains de soleil et ne descend pas sous la ligne des arbres quand il quitte les hauteurs montagneuses. J'en déduis, qu'un jour, une corneille est allée par là, vers les hauteurs et s'est croisée avec un chocard. J'avais devant mes yeux une descendante de ce probable croisement. Pourquoi pas ?
Le chant du chocard est plus beau que le cri des corbeaux des autres espèces. En coulissant un peu sur le site, vous trouvez la rubrique des sons et chants d'oiseaux.
"Ils se reposent dans des cavités et dans des crevasses, les non-nicheurs formant d'importants dortoirs communs."
La défense des oiseaux :
https://laterredabord.fr/?p=17492
00:57 Publié dans Note, prière | Lien permanent | Commentaires (0)