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28/08/2019

Cinq ♣♣♣ La violence ♣♣♣ Poem a Day

Pas plus de cinq guêpes ce matin, le temps que Yoko sorte, la porte a été refermée aussitôt. Elles sont donc dans la maison pour leur dernière danse. C'est bluesant à la fin. Une expression de souffrance de la planète à travers ces guêpes ? Car finalement, c'est de la mort en groupe, ça ne ressemble pas au déclin d'une colonie, c'est plutôt comme si un poison dans l'air était à l'œuvre. Si les abeilles font pareil... mais les guêpes aussi pollinisent les fleurs, comme tous les insectes.

 

♣♣♣

 

Regardé hier soir ce qu'il s'est passé en Sicile avec la mafia. La Sicile dépend d'un État en dehors de son île, qui est Italien, et est néanmoins déclarée région autonome ; les siciliens parlent leur propre langue.  Quelques nobles se partageaient les territoires siciliens mais ne restaient pas dans les campagnes et ils déléguaient à des intendants qui faisaient la loi, en opprimaient certains, en favorisaient d'autres. Les absents ont toujours tort en la matière et les nobles finirent par être expropriés, par ces mêmes intendants si cela se trouve. En matière d'iniquité, elle ne passait pas par le délit de faciès à mon avis car les Siciliens ont le même type physique et ont tous l'air d'être frères et sœurs du même coup, dans le sens noble des choses ; les favoritismes et autres comportements inéquitables se jouaient donc sur d'autres paramètres que je n'ai pas saisis je dois dire. Toujours est-il que d'aucuns, se sentirent lésés et ainsi apparurent les premiers mafiosos, qui avaient l'impression de rétablir une justice. Mais le goût du pouvoir les rattrapant, ils devinrent tout bêtement de dangereux criminels.

 

Les repentis témoignent que, par besoin de considération ils obéirent aveuglément au chef de la mafia qu'ils avaient érigé en Dieu du fait qu'il avait ce pouvoir sacré de leur donner de l'importance, le pouvoir de tuer les hommes- obstacles à la gloire d'exister aux yeux des autres. En effet, les autres villageois, quand ils comprenaient qu'un tel qui, d'après le repenti, "n'était rien à leurs yeux" jusque là, était adoubé par la mafia, alors soudain ils lui témoignaient leur respect. De petit être qui s'était trouvé tellement insignifiant quand les villageois l'ignoraient,  l'adoubé devenait quelqu'un. La parcelle de pouvoir  que lui donnait son patron avait transcendé sa condition : c'était magique. Ainsi, les bourreaux qui étaient amenés à supplicier, sur ordre du chef, des individus à qui la veille ils avaient pu rendre un service, étaient en fait des enfants "dans leur tête". La violence avait atteint un niveau de terreur qui avait dépassé celle créée par les brigades rouges dit-on dans ce reportage. Les juges, s'ils faisaient leur travail, savaient qu'ils s'exposaient à une mort violente certaine. Et certains firent leur boulot, comme le juge Falcone. La population qui en avait marre de tous ces crimes quotidiens en nombre croissant  vit le Christ en ces sacrifiés. 

 

♣♣♣

 

Lu dans Poem a Day ce jour :

 

On the Hill-Side

 
Radclyffe Hall

 

A Memory

 

You lay so still in the sunshine,
So still in that hot sweet hour—
That the timid things of the forest land
Came close; a butterfly lit on your hand,
Mistaking it for a flower.

 

You scarcely breathed in your slumber,
So dreamless it was, so deep—
While the warm air stirred in my veins like wine,
The air that had blown through a jasmine vine,
But you slept—and I let you sleep

 

Un souvenir

 

Tu reposes si immobile dans la lumière du soleil

Tellement immobile en cette heure douce et chaude —

Que les choses timides de la forêt

S'approchent ; un papillon se pose sur ta main,

la prenant pour une fleur.

 

Tu respirais à peine dans ton sommeil,

Tellement sans rêves, si profond -

Tandis que l'air chaud remuait dans mes veines comme du vin,

L'air qui avait soufflé dans une vigne de jasmin,

Mais tu dormais - et je t'ai laissé dormir

 

 

08:39 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

27/08/2019

La solitude ? Une idée que l'on se fait

The Rider

 
Naomi Shihab Nye

16:30 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

Les guêpes

 

J'ai regardé la vidéo sur les guêpes ce matin pour une raison précise : une quinzaine de guêpes virevoltaient autour de l'abat-jour du plafond, attirées par la lumière de l'ampoule. Nous nous levons vers cinq heures le matin et il fait à nouveau nuit désormais. La chatte Nono aime qu'on laisse la porte donnant sur le patio ouverte et les guêpes sont rentrées à cette occasion. Juché sur le dossier du canapé, Yoko restait impassible sous le petit essaim de guêpes un peu trop agitées à mon goût ; Patrick, juste à côté de Yoko, buvait son café tranquillement levant à peine les yeux quand je l'ai informé de la présence des guêpes. Je me suis vite rendue compte qu'elles étaient pacifiques. Un moment d'hésitation puis je fermai la porte fenêtre par où elles étaient entrées ; du fait que la lumière au plafond était leur centre d'intérêt, elles ne sortiraient pas de sitôt à mon avis. Lorsque je passe l'aspirateur, ces derniers jours, j'aspire chaque fois deux ou trois cadavres de guêpes. Que peut-il bien leur arriver ? À l'étage, toujours au petit matin, ayant vu l'essaim en bas, je n'ouvre pas comme d'habitude la fenêtre de la chambre. Je n'allais pas tarder à réaliser que j'avais bien fait. Des petits bruits contre la vitre de la chambre se font entendre, je retraverse la chambre et vois des guêpes : une bonne dizaine, se claquer contre les carreaux avant de se décider à partir ailleurs. Les guêpes en bas sont toujours aussi pacifiques avec la présence bienveillante des chats qui ont l'air d'apprécier leur  manège autour de l'abat-jour. Je décide de ne plus faire attention à elles. Nous nous préparons à sortir. J'accompagne Patrick jusque la gare à vélo, puis je rentre à la maison, oublie de regarder si les guêpes sont toujours aussi actives. Je visionne sur Internet la vidéo puis se propose la suivante, sur le frelon asiatique, et j'aurais eu une peur rétrospective si les guêpes n'avaient pas démontré leur pacifisme. Je descends. Plus de guêpes. Elles ne peuvent pas s'être sauvées car tout est fermé. Je m'approche du canapé : une quinzaine de cadavres de guêpes gît au sol. Comme nous le dit le scientifique sur la vidéo que j'ai auparavant visionnée, je comprends que je suis face à une colonie de guêpes qui était sur son déclin. Pacifiques comme tout, elles ont dansé autour de la lumière avant de s'éteindre. Je n'avais pas d'insecticide sous la main, donc même si j'avais paniqué je n'aurais pas pu les en asperger. Ces guêpes sont venues saluer la lumière avant de mourir. Il n'y a plus qu'à passer l'aspirateur en les remerciant de s'être comportées si gentiment avec nous.   

09:03 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)