24/09/2019
La phrase, ce 24 septembre 2019 ♣♣♣ Victor : poème du jour ♣♣♣ énième épisode des guêpes ♣♣♣ Prière pour les colériques
No spring nor summer beauty hath such grace as I have seen in one autumnal face.
~ John Donne
Ni la beauté du printemps ni celle de l'été n'ont la grâce que j'ai vue dans un visage automnal.
Commentaire :
Du point de vue de l'audio notamment, aller sur Lexilogos est une bonne chose : vous cliquez une première fois sur le micro et vous avez le débit normal de la prononciation, vous cliquez une deuxième fois, est alors proposé le débit lent, mais avec la phonétique toujours correcte. En deuxième clic, c'est lent comme si la personne (en l'occurrence il s'agit d'un robot) avait un petit coup dans le nez. La voix est féminine, cela vous donne l'impression d'entendre une femme anglaise un peu pompette. Mais on intègre bien la phonétique : l'idée du débit ralenti est donc excellente.
♣♣♣
Victor Hugo
Monte, écureuil, monte au grand chêne,
Sur la branche des cieux prochaine,
Qui plie et tremble comme un jonc.
Cigogne, aux vieilles tours fidèle,
Oh! vole et monte à tire-d’aile
De l’église à la citadelle,
Du haut clocher au grand donjon.
Vieux aigle, monte de ton aire
A la montagne centenaire
Que blanchit l’hiver éternel.
Et toi qu’en ta couche inquiète
Jamais l’aube ne vit muette,
Monte, monte, vive alouette,
Vive alouette, monte au ciel!
Et maintenant, du haut de l’arbre,
Des flèches de la tour de marbre,
Du grand mont, du ciel enflammé,
A l’horizon, parmi la brume,
Voyez-vous flotter une plume
Et courir un cheval qui fume,
Et revenir mon bien-aimé?
Victor Hugo, Les Orientales – suivi de: Les feuilles d’automne (coll. Poésie/Gallimard, 2016)
Lu ce poème sur le site Jubilate Deo
♣♣♣
Zèle ménager. Je vois ce matin, au carreau de la fenêtre du premier étage, qui donne sur le patio... des guêpes : une bonne quinzaine.
Routine. Je dis à mon ami de surtout faire attention : ne pas ouvrir distraitement la fenêtre : elles sont là !
Je désinfecte au vinaigre blanc quelques babioles tandis que mon ami fait sa toilette. J'arrive dans la salle de bain. Je vois le tapis qui a besoin d'être secoué. Je l'emporte, vais dans la chambre avec l'idée d'hygiène qui m'emplit de zèle ménager. J'ouvre en grand la fenêtre pour aérer le tapis, oubliant les guêpes qui se rappellent à moi aussitôt. Elles se précipitent vers l'ampoule entourée d'un abat-jour boule en papier. La plupart s'engouffre dedans. Ce qui produit un drôle de tam-tam. Je me sauve à toute vitesse. Ferme la porte de la chambre et conseille à mon ami... de ne pas se laisser distraire en ouvrant la porte de la chambre par mégarde.
Les conseilleurs sont parfois les premiers à ne pas suivre leurs propres conseils.
Hier matin c'était bien une piqûre de guêpe que j'ai reçue au pouce. J'ai pu m'en rendre compte en en recevant une deuxième peu de temps après : effleurant une couette j'ai senti le même "style" de piqûre. Elle venait d'une guêpe agonisante, dûment identifiée.
Ce matin ça gratte aux endroits qui ont été piqués : signe de guérison.
Je suis allée rendre une petite visite, une heure après l'ouverture de la fenêtre, aux guêpes, (qui cette fois ne m'ont pas piquée, ne m'étant pas opposée, par principe, à leur trajectoire vers l'abat-jour). Constat : elles sont toutes par terre. Mortes. Attention quand même au secouage de couette.
Dingues les guêpes ? Assoiffées de lumière "avant le dernier soupir", elles meurent ensemble dans une chorégraphie d'adieu à la vie, en pleine lumière. C'est leur dernière volonté, de mourir ainsi, entre copines.
Une mort gracieuse en fait. La balayette s'impose pour les rendre à la nature lumineuse.
♣♣♣
Je mets mon commentaire d'abord cette fois, car je pense qu'il est utile de préciser que la colère (heureusement elles sont quand même rares chez moi), ne vient pas toujours de l'orgueil à mon sens, mais d'une saturation, ce qui est autre chose, néanmoins la colère est un état qui reste déplorable. Hormis la sainte colère du Christ qui envoya dinguer les étals des marchands du Temple.
Belle histoire de l'intervention du Christ auprès d'un charpentier, lue sur le site Hozana. Ici :
Saint Silouane (1866 - 1938)
Syméon Ivanovitch Antonov était un robuste charpentier d'un village de Russie centrale. D'une vigueur peu commune, il était affligé d'un caractère violent et querelleur. A 26 ans, tout change. Le paysan rustique et sensuel entend la voix de la Mère de Dieu qui l'appelle à revenir à lui-même. Il se met en route pour l'Athos.
Celui qui est devenu frère Silouane connaît tout d'abord une grande joie: celle de qui a trouvé sa place sur terre. Mais cette euphorie des premiers jours ne dure pas. Silouane va connaître, au monastère, des tentations alternées d'orgueil et de désespoir: désespoir de constater que l'orgueil lui colle à la peau et qu'il ne peut s'en défaire. L'épreuve est si longue et si dure qu'il en arrive à se croire condamné, damné même. C'est alors que le Christ lui apparaît et lui dit: 'Tiens ton âme en enfer et ne désespère pas.' Silouane a compris que si bas qu'il puisse descendre, Jésus est là. Il vivra désormais dans la douceur et la prière continuelle, priant pour le monde entier et semant la paix autour de lui, jusqu'à sa mort.
Prière
Prions pour les personnes colériques, afin que le Seigneur adoucisse leur cœur.
08:46 Publié dans Lecture, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
23/09/2019
La phrase ♣♣♣ Les guêpes ♣♣♣ "Comme Moïse devant le buisson ardent"
10:45 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
22/09/2019
L'expression du jour
08:24 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)