03/10/2019
Méditation avec les Carmes ♣♣♣ Christian Chavassieux
"En nous proposant l'enfant comme modèle, Jésus nous prend à contre-pied de nos réflexes habituels :
Nous aimons maîtriser la situation : l'enfant, lui, se laisse faire.
Nous défendons férocement notre autonomie : l'enfant accepte la dépendance.
Nous nous défions des autres : l'enfant trouve normal d'être aimé.
C'est ainsi qu'il nous faut accueillir le Royaume des Cieux - c'est-à-dire le règne de Dieu - sur notre intelligence, sur notre affectivité, sur tous les secteurs où notre liberté se cherche et s'exprime.
Il faut laisser à Dieu l'initiative et lui répondre sans crainte et sans complications, car Dieu est simple et veut pour nous la paix.
Pour l'enfant, ce qui l'amène à faire effort c'est la certitude d'être aimé.
Et c'est bien aussi, pour nous, adultes, le point de départ de tout renouveau intérieur :
la certitude que nous existons pour quelqu'un, que nous ne sommes pas seuls à nous débattre dans nos difficultés, mais que Dieu est là, dans notre vie, avec un projet paternel.
Dieu est là, toujours déjà là, faisant de nous ses fils et ses filles par la force de son Esprit, et nous ouvrant Sa vie, Sa joie, Sa paix.
Et c'est cela le Royaume commencé.
Dieu nous veut adultes, à la taille du Christ en sa plénitude, et c'est en adultes que nous le servons, que nous le prions. Il faut chaque jour nous laisser aimer, sans hésitations, sans questions inutiles, et c'est cela, devenir comme un enfant.
Les saints qui l'ont compris ont accédé à une nouvelle qualité de la vie ; ils ont trouvé le vrai port du salut."
Les Carmes
♣♣♣
Je suis intéressée par les thèmes qu'aborde Christian Chavassieux donc je vais commander un de ses livres. D'après ce que j'ai pu entrevoir chez les critiques c'est un auteur non seulement prolifique, mais qui a une plume originale, du lyrisme aussi. Il a notamment écrit Les Nefs de Pangée.
Critique de Belial Éditions :
https://www.belial.fr/blog/les-nefs-de-pangee
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01/10/2019
Georges et Jeanne ♣♣♣ On n'en n'a pas fini avec la colère ♣♣♣ Les amygdales...tiens donc
Cadeau ce reportage sur Georges Bernanos. J'en ai loupé le début mais j'ai vu l'essentiel. Bernanos lutte parmi les éprouvés contre Franco, Mussolini, Hitler et aussi le marxisme. On entend Antonin Artaud à un moment donné parler de la robotisation, de la technologie à outrance : c'est comme si ces deux hommes avaient des antennes : ils ont un siècle d'avance sur leur temps.
"L'épreuve est envoyée par Dieu", dit Bernanos.
À la fin du reportage, quelques mots sur sa mort.
Il murmure le prénom de sa femme, puis dit "À nous deux" peu avant de rendre son dernier souffle. La photo du défunt montre son visage illuminé d'un sourire doux, paisible. Il est en paix.
♣♣♣
Les fumées à Rouen. Je note le contraste d'attitude entre la chaleur humaine d'un Chirac quand il va au contact des gens (il embrasse amicalement des yeux son interlocuteur(trice)) la plupart du temps, cette chaleur humaine donc et ce froid des politiques d'aujourd'hui, qui prennent les gens de haut presque constamment et provoquent chez ces gens, encore elle, la colère.
Car si les gens se sentent en danger, demandent en adulte qu'ils sont toutes les informations vraies, et qu'en face on les prend pour des enfants, qu'on leur fait le coup de la pédagogie comme pour des enfants, en réponse, ces adultes sont tellement indignés que ça bouillonne, et nous y sommes : c'est la colère.
Il vient d'où ce manque d'empathie des politiques d'aujourd'hui ?
♣♣♣
J'ai fait partie des nombreux enfants à qui on a enlevé les amygdales. J'ai été endormie d'abord, comme mes congénères, avec une sorte de "gaz moutarde"... un truc qui sentait la moutarde en tout cas. Au lieu de tancer mon prochain comme il se doit quand la moutarde monte au nez, je suis tombée dans les vapes. Au réveil, plus d'amygdales. Or les amygdales ont une fonction :
http://www.cefro.pro/archive/2019/09/23/la-peur.html
Qui est capable de transcender tous les circuits ?
Dieu.
Sainte Thérèse est morte très jeune de la tuberculose, mais elle est allée au-delà de la souffrance, par le don de la foi, paisible dans le passage de la mort.
Ici :
"Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873 - 1897)
Thérèse Martin est la cinquième et dernière fille d'une famille chrétienne où elle grandit "entourée d'amour". Elle a 4 ans quand la mort de sa mère introduit une brisure dans sa vie. Le père et la quintette de ses filles s'installent alors à Lisieux pour se rapprocher d'une partie de sa famille.
Deuxième drame qui ébranle Thérèse enfant: sa sœur Pauline puis sa sœur Marie, qu'elle avait choisies successivement comme 'petite mère' entrent au Carmel. La nuit de Noël, par une grâce puissante, elle retrouve le joyeux équilibre de son enfance et s'élance, dans "une course de géant", vers le Dieu-Amour qui l'a saisie. Non sans démarche, allant intrépidement jusqu'à Rome se jeter aux pieds du pape, elle obtient d'entrer au Carmel à quinze ans, le 9 avril 1888.
Avec une fidélité héroïque, elle y poursuit sa route vers la sainteté. Le Seigneur lui découvre peu à peu sa 'petite voie' d'abandon et de confiance audacieuse. Le 9 juin 1895, elle s'offre à l'amour miséricordieux de Dieu.
Durant sa longue maladie, la tuberculose, elle s'est conformée au Christ, dans le mystère de son agonie pour le salut des pécheurs qui n'ont pas la foi. Elle meurt à 24 ans, promettant de faire tomber sur la terre "une pluie de roses" et de passer son ciel à faire du bien sur la terre.
Quelques années plus tard, le récit de sa vie, écrit par obéissance, connaît un succès populaire époustouflant et les témoignages de grâces obtenues par son intercession affluent au monastère, si nombreux que le Pape parle d'un "ouragan de gloire". Proclamée patronne des missions de l'Église universelle et docteur de l'Église en 1997.
Prière
Prions pour les jeunes, que par l'intercession de sainte Thérèse, ils deviennent des saints de leur temps."
Hozana
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30/09/2019
Sur le site Hozana, revient le thème des tempéraments colériques, avec Saint Jérôme
"Saint Jérôme (347 - 420)
Jérôme est un étudiant romain plein d'allant. Il demande le baptême à 19 ans et son tempérament entier ne conçoit d'autre vie que consacrée à Dieu. Mais où et comment ? A la recherche de sa vocation, il se met à voyager. Il passe tout d'abord deux années dans le désert de Chalcis en Syrie : un petit stage d'érémitisme ascétique et contemplatif, dans la méditation amoureuse des Écritures, est la meilleure formation pour le service du Seigneur. Mais Jérôme a besoin d'action. Il se rend alors à Antioche, fameuse pour son école exégétique. Il y apprend le grec et l'hébreu et y reçoit le sacerdoce. Passant par Constantinople, il découvre l'exégèse d'Origène et se met sous la direction de saint Grégoire de Naziance. Mais toujours indécis sur ce qu'il doit devenir, il retourne à Rome. Là sa grande culture fait de lui le secrétaire du pape Damase. Il a aussi beaucoup de succès auprès des laïcs: un petit cercle de dames chrétiennes, des admiratrices inconditionnelles dont il est le père spirituel, se rassemble autour de lui. A la mort de saint Damase, il doit quitter Rome où son bouillant caractère lui a valu beaucoup d'ennemis. Ses "dames" le suivent jusqu'à Bethléem où il fonde pour elles un petit monastère.
Il a trouvé le lieu de sa vocation. Il se consacre à l'étude de la Bible qu'il traduit en latin "la Vulgate" sans négliger de se brouiller avec de nombreuses personnalités et de s'immiscer dans toutes les querelles de l'époque. Il passe, dans l'histoire, pour l'un des plus mauvais caractères de la communion des saints. Mais son affectivité exacerbée le rend très proche de nous. On le plaint d'avoir été irascible et vindicatif. On l'admire pour son amour du Christ et de la Parole de Dieu.
Prière
Prions pour les personnes au caractère colérique, que le Seigneur adoucisse leur cœur et le remplisse de Son Amour Saint."
Hozana
Commentaire : Réagir positivement face à de grossiers personnages comme sut le faire Jacques Chirac, qu'un de ses ennemis politiques traita "d'enc...", et lui de répondre "Enchanté, moi c'est Chirac", c'est déjà bien. Pas de colère, avec le recours de l'humour. Mais il y a des attaques plus sournoises, propres à faire tourner bourrique la personne ciblée, et là : soit la réponse est la "torpeur", un moyen d'échapper à la colère qui détruit le colérique au niveau du cœur, ou alors, si l'on est en mesure de prier, la réponse est la prière, qui donne l'intuition nécessaire pour anticiper et éviter certaines situations, qui apporte surtout le recul. Car la colère provient du fait que l'on est démuni face à quelque chose qui choque, on perd alors les pédales. Avec la prière, est permis de se détourner de qui produit le choc, pour se focaliser sur la bienveillance du Ciel à l'égard de tous.
Mais si le colérique mène une vie très socialisée, toujours entouré de monde... comme saint Jérôme, j'imagine que se mettre sur le champ "en état de recueillement" n'était pas toujours possible. D'où "l'explosion" ou "l'implosion", plutôt. Il faut donc de l'entraînement à se mettre, dans n'importe quelle situation, même entouré de monde, en état de connexion avec plus grand que soi. Un long cheminement pour le colérique.
La colère blanche, qui ne se voit pas, amène par contre, je le crois, le comportement sournois, qui consiste à humilier l'autre "mine de rien".
Les "colères justes", dans le sens où elles ne sont pas nuisibles à l'autre, proviennent d'une juste indignation ; les autres, proviennent de l'orgueil. De mon point de vue.
Fin de cette réflexion sur la colère.
09:14 Publié dans Note, prière | Lien permanent | Commentaires (0)