Les chiens

L'enquête ne fait que commencer à propos de la jeune personne tuée par des chiens.

Une information pourtant a filtré au journal du matin : la victime avait rejoint son compagnon depuis peu. Il pourrait s'agir non pas des chiens des chasseurs mais des chiens de son compagnon (à vérifier). Auquel cas on pourrait déduire que leurs propres chiens n'avaient pas accepté la nouvelle venue, peut-être même que le dominant était jaloux d'elle du fait que le maître lui prêtait moins attention.

 

 

Une personne vivant dans le Var m'a dit un jour qu'elle avait moins crainte des loups que des chiens (que l'homme parfois, à son insu souvent, formate mal), notamment quand le chien est éduqué à montrer de l'hostilité à tout sujet  qui n'est pas son maître.

 Les loups, exempts de ce formatage, n'attaqueraient pas aussi facilement un être humain (sauf en cas de "loups cons", plutôt rares, repérés par certains scientifiques, alors que d'autres scientifiques qualifient le loup de "con", lorsque celui-ci renonce à attaquer un mouton, comme s'il craignait le mouton. Donc : deux systèmes d'appréciation chez les scientifiques, qui ont leurs propres sensibilités, d'où des contenus différents concernant le qualificatif  "con").

 

Le loup "con" sera celui qui a peur du mouton pour l'un, et le loup "con" sera celui qui attaque l'homme pour l'autre. Il peut y avoir des scientifiques qui trouveront "cons", l'un et l'autre spécimens.

 

N'étant pas scientifique, j'apprécie la sensibilité de celui qui a peur du mouton, vegan dans l'âme.

 

Souvenir d'une meute de chiens qui a failli m'attaquer :

 

Les animaux montraient les dents en m'encerclant alors que j'étais en promenade sur une toute petite route vicinale, environnée de propriétés agricoles, près de Mont-cucq. Je pense qu'ils étaient prêts à attaquer et donc à me tuer, les cons ! La petite voix d'un vieillard, à demi caché derrière une haie, a fait se disperser immédiatement la meute, dès les premiers sons de cette voix émise par le centenaire : frêle silhouette menue, un peu cassé, à la voix un peu grêle. Il a dit une phrase courte du genre "tranquilles, les chiens ! allez ouste !"

 

Je n'ai pas remercié le vieillard, trop  "lointain" d'une certaine façon. Il avait fait cela par devoir, ce qui est bien, mais cela restait mécanique (un mécanisme civique de bon aloi).  Je me suis hâtée sur le chemin du retour. 

 

Un chien à la fois, donc, car la meute, si l'éducation des chiens est mauvaise, c'est très dangereux pour "l'étranger(e)", plus que ça ne l'est quand il s'agit d'une meute de loups, je veux bien croire la Varoise d'adoption.

 

Une pensée solidaire pour la victime.

 

Hauts les cœurs cependant, avec cette chanson d'apprivoisement du chien. 

 

 

 

Question : tuer quelqu'un pour sa religion ? ♣♣♣ la sexualité ♣♣♣ La Fontaine + La femme Poisson

D'aucuns montrent leur  religion et ils n'en meurent pas, on dégoise juste sur le voile ou pas le voile, d'autres la montrent, en l'occurrence les chrétiens ces temps-ci, et ils en meurent, exécutés comme des parias.

Réponse pragmatique : autant  cacher sa religion si elle est chrétienne et que l'on vit dans des pays où l'on se fait exécuter pour cela. 

Les vainqueurs, ceux qui exécutent, récolteront une triste victoire.

Face à cette violence, la religion interdite (la chrétienne) va devenir de l'ordre de l'intime. D'aucuns auront l'air d'avoir la "bonne" religion, pour ne pas se faire tuer, et, par en dessous, prieront le Christ.

 

Cela a fait pareil avec les marranes, des gens qui faisaient semblant d'être chrétiens pour ne pas se faire prendre dans des pogromes, et qui faisaient en cachette les prières correspondant à leur religion juive.

 

Mourir pour une religion ce n'est pas pareil que mourir pour sa foi.

À mes yeux, mourir pour une religion n'a pas de sens. Plus tard les tyrans, les bourreaux sanguinaires, seront l'objet de tant d'aversion que l'envie leur passera de tuer des gens pour leur religion.  

 

♣♣♣

 

Hier j'ai vu une émission consacrée à l'homosexualité.

Je me suis dit au bout du compte voyant la souffrance des parents (pas tous) hétérosexuels face à l'homosexualité de leurs enfants que la sexualité n'étant pas choisie, pourquoi en faire le centre de tous les soucis ?

Juste faire de son mieux pour être le mieux possible en terme d'humanité, le reste, n'étant pas choisi, est secondaire, vous ne trouvez pas ?

 

♣♣♣

 

De Carrie Fountain

 

 

 

Quand, à la fin, les enfants ont voulu

ajouter des paillettes à leurs valentines, j'ai dit non.

 

j'ai dit non, non, pas de paillettes, et ensuite,

quand ils ont commencé à s'agiter, je me suis retrouvée

 

à dire quelque chose que le coach de foot de mon frère

a l'habitude d'aboyer hors du terrain de foot quand

 

ses joueurs montrent des signes

d'humanité : oh amène-toi tout de suite, suce-le.

 

C'est ce que j'ai dit à mes enfants.

Sucer quoi ? m'a demandé ma fille,

 

et parce qu'elle est si jeune, je lui ai dit

que je ne savais pas et peu importe, et elle a pris cela

 

pour une réponse. Mes enfants sont si jeunes

que lorsque j'éteins la radio alors que les infos

 

comptent les morts et citent la loi,

ils ne sont pas même suspicieux. Mes enfants

 

sont si jeunes qu'ils ne peuvent pas imaginer un monde

comme celui dans lequel nous vivons. Leur Dieu est toujours

 

un vrai Dieu, un Dieu fait entièrement d'actions.

Et je pense qu'ils croient que je travaille pour ce Dieu.

 

[...]

 

 

Les valentines auraient été meilleures avec des paillettes, et mon fils

s'est senti offensé à propos d'une enveloppe, et ensuite,

 

 

beaucoup plus tard, quand nous étions en train de dîner,

ma fille a réalisé qu'elle avait oublié un des trois Henry

 

de sa classe. Comment peut-il y avoir trois Henry

dans une classe ? ai-je dit, et elle a dit, Parce qu'ils y sont.

 

Et alors, avant d'aller au lit nous avons tout ressorti

— le papier et les stylos, les tampons et les ciseaux —

 

 

et nous nous sommes assises à la table, ses cheveux fraîchement lavés

se séparèrent élégamment en leur milieu et elle écrivit

 

 

SERAS-TU MIEN, HENRY.T ? et elle le fit avec tant d'attention,

que je pouvais difficilement supporter de regarder.

 

 

 

 

When, at the end, the children wanted
to add glitter to their valentines, I said no.

 

I said nope, no, no glitter, and then,
when they started to fuss, I found myself

 

saying something my brother’s football coach
used to bark from the sidelines when one

 

of his players showed signs of being
human: oh come on now, suck it up.

 

 

 

 

Will You?

 

Carrie Fountain