11/08/2020
J'ai aimé la journée à Cayeux ♣♣♣ Écouté ce matin : au sujet d'un peintre du nord
J'ai aimé la journée passée à Cayeux, même si durant des heures j'ai dû tourner le dos à la mer, au soleil et faire face au passage incessant des promeneurs. À leur façon ils étaient agréables car très indolents à cause de la chaleur et donc pacifiques. Il y a eu une ondée lorsque nous sommes arrivés, une sorte de baptême, et ensuite une fraîcheur de l'air. Peu à peu la canicule s'est réinstallée et j'y suis restée lovée durant des heures. J'ai anticipé un besoin d'uriner et me suis éclipsée une demi-heure de l'esplanade. Je suis allée dans un café. Tout le monde s'était mis à la terrasse bien que le soleil se soit remis à taper fort. Je suis allée à l'intérieur, où régnait une pénombre bienfaisante et au bout de dix minutes (car je suis arrivée au moment où le garçon était en pause)... j'ai bu un thé noir non pas glacé, mais servi fumant et bien infusé. J'y ai mis deux mini sucre. C'était un breuvage divin. Désaltérant, et qui diffusait dans ma gorge un parfum et un apaisement certains. Je suis ensuite retournée sur l'esplanade, où Patrick grillait doucement au soleil d'où son nouveau surnom : grillon. C'était une bonne journée d'empathie avec les indolents.
♣♣♣
Dommage ce grand carré noir, tout au long, j'aurais aimé qu'il soit remplacé par une peinture de Gromaire. J'en suis arrivée à la chanson de Catherine Sauvage avec sa chanson, Tu n'en reviendras pas :
05:25 Publié dans Musique, Note | Lien permanent | Commentaires (0)
10/08/2020
Le ressenti des autres
Voilà un ressenti de la lecture de Moloy par un lecteur ou une lectrice un peu abasourdi(e) par Molloy, de Beckett mais que j'ai trouvé intéressant (le lecteur ou la lectrice, j'entends). Ici :
https://www.babelio.com/livres/Beckett-Molloy/2195
"Le retour" vers la mère. Dans ma première et seule lecture jusqu'ici, qui remonte à une vingtaine d'années, j'avais vu surtout le côté anarchiste de Molloy, dans le sens du refus de toute autorité en raison d'une défiance aigue de l'autorité. J'avais donc vu le côté politique du texte doté néanmoins d'une poésie qui témoigne d'un esprit fort. J'aime la foi de Bernanos, la pureté de Mondo de Le Clézio et j'ai aussi aimé Molloy sans doute parce que pour moi, Molloy était animé d'une colère plus dirigée à l'encontre de la politique de puissants politiques, contradicteurs ne "laissant pas vivre" ceux qu'ils n'agréent pas. J'ai vu chez Molloy une colère que je pourrais comparer aujourd'hui à celle des Poilus de Philippe Claudel dans Les âmes grises ; beaucoup de personnages de Claudel, qui n'ont d'ailleurs pas directement fait la guerre, eux aussi très avilis, ont des comportements assez fous. Le mal vivre infligé débouche sur une folie existentielle en quelque sorte. Vingt ans après avoir lu Molloy, j'ai surtout le souvenir que cette lecture de l'époque m'a laissé et, de toute façon tout autre interprétation m'intéresse. Le lecteur de Babelio a vu le côté irlandais de Beckett, à l'époque j'avais surtout ressenti sa judaïté blessée. Le fait que l'on n'avait pas laissé libres de leur foi certaines personnes, ou libres de leur appartenance, prioritaire ou non à un peuple, une appartenance selon ce qui aurait dû rester leur choix. Une folie qui "prend sens" fait moins peur. La folie qui apparemment n'a aucun sens, en aurait un, bien caché, chez Molloy.
Hitler et ses sbires n'ont pas engendré chez Beckett la confiance dans les autorités, c'est le moins que l'on puisse dire.
05:45 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)
09/08/2020
Je dois relire Molloy
Je dois relire Molloy si je veux en parler bien, en dire mon interprétation (je ne fais pas d'analyse).
J'ai cru comprendre quand je l'avais lu à partir d'un livre très délabré de la bibliothèque de Béthune, que l'un des personnages principaux tue avec une violence soudaine et totalement imprévisible un poursuivant, le prenant pour un ennemi mortel. S'agissait-il d'un officiel, un envoyé du gouvernement ou autre autorité officielle ou officieuse à ses ordres ? Je dois relire pour le vérifier. Si c'est le cas, je verrai alors une correspondance entre Mondo, qui est l'émanation quant à lui d'une puissance céleste, et Molloy, son apparemment opposé. Est-ce bien Molloy qui tue à un moment donné ? À vérifier. Mondo "s'évapore" devant l'ennemi quant à lui. Ce qui laisse à penser qu'il a laissé son enveloppe corporelle pour rejoindre le ciel.
Wikipédia parle ici de Molloy :
06:05 | Lien permanent | Commentaires (0)