02/01/2008
Celan
"Parmi les reproches qu'on fait parfois à la poésie et qui expliqueraient son manque de succès (?) auprès des "affreuses masses populaires", figure en bonne place celui de l'hermétisme et du détachement du réel.
C'est exactement ce pourquoi il faut fréquenter la poésie de Paul Celan, écrivain juif allemand-austro-hongrois-russe-roumain-ukrainien (au fil des changements d'appartenance de sa province natale), né en 1920, suicidé en 1970 (probablement après s'être jeté dans la Seine) et qui est souvent considéré comme l'un des plus grands poètes en langue allemande du XXe siècle. Son hermétisme se nourrit du réel et ne constitue pas une limite à la découverte de son travail, mais une condition."
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11:08 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2008
La vie brève
"Mais ce qui rend ce texte exceptionnel, c’est que, au fur et à mesure que le piège se referme sur elle, Hélène exprime à la fois le sentiment d’être prise dans une tragédie collective et un oubli d’elle-même bien au-delà du courage. Il y a parfois, dans sa façon de s’identifier à la souffrance des autres, dans ce désir de la prendre sur elle, un côté presque christique. A un moment, citant l’Evangile selon saint Matthieu, elle dit : les paroles du Christ sont semblables aux «règles de conscience auxquelles j’essaie d’obéir d’instinct». On a le sentiment que cette ouverture, cette porosité à la souffrance des autres, est aussi liée à l’état d’hypersensibilité que contient l’amour naissant. Et c’est sans doute ce qui passe de cet état dans son écriture qui nous la rend si proche, si vibrante, qui touche au plus profond de nous."
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19:59 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
Le film de la Saint Sylvestre
Out of africa
Film sublime de Sydney Pollack où des personnages à priori pas très nets, l’un, l’amant joué par Robert Redford, chasseur d’éléphants, elle, la baronne jouée par Meryl Streep, sachant également manier le fusil, plutôt sauvages et solitaires tous les deux, se jaugent dans le regard des fauves et s’adoucissent au contact des autochtones. Autochtones à qui la baronne s’attache d’emblée et dont elle défendra ardemment les droits. Ces deux-là ont en amour la réserve des chasseurs à l’affût. Elle l’apprivoise, ils « s’estiment », avoue à regret un attachement certain en lui disant « vous avez gâché ma solitude. »
Un film à revoir d’urgence pour bien commencer l‘année 2008 que je vous souhaite très bonne !
08:20 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (1)