01/01/2008
La vie brève
"Mais ce qui rend ce texte exceptionnel, c’est que, au fur et à mesure que le piège se referme sur elle, Hélène exprime à la fois le sentiment d’être prise dans une tragédie collective et un oubli d’elle-même bien au-delà du courage. Il y a parfois, dans sa façon de s’identifier à la souffrance des autres, dans ce désir de la prendre sur elle, un côté presque christique. A un moment, citant l’Evangile selon saint Matthieu, elle dit : les paroles du Christ sont semblables aux «règles de conscience auxquelles j’essaie d’obéir d’instinct». On a le sentiment que cette ouverture, cette porosité à la souffrance des autres, est aussi liée à l’état d’hypersensibilité que contient l’amour naissant. Et c’est sans doute ce qui passe de cet état dans son écriture qui nous la rend si proche, si vibrante, qui touche au plus profond de nous."
L’article intégral
19:59 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
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