23/06/2014
Les chats heureux
Photo prise tout à l'heure. Il était sur le fauteuil, puis le soleil a cogné un peu trop dur, alors il s'est réfugié dessous. Si les plagistes avaient cette idée toute simple, d'aller se s'abriter sous leur transat quand il fait trop chaud, on vendrait moins de parasols, et les plages auraient un côté surréaliste.
Merci, ombre reposante !
Le bonheur, c'est tout bête... lié au bien être, mais aussi à une certaine propension à s'accorder le droit à l'indifférence en ce qui concerne les humains. La joie c'est autre chose, il y a prise de conscience d'une grâce, n'ayons pas peur des mots, ou d'une chance saisie au détour d'une main tendue, ou d'une main que l'on peut tendre. Ces chats sont heureux sans être méritants, bonheur lié à leur condition de chats satisfaits et en bonne santé. Ils ne sont pas équipés pour avoir une opinion sur les problèmes de société... c'est ce qui les rend reposants aussi, parce qu'avec eux, ce n'est pas comme lorsque l'on se retrouve face à la télé qui diffuse les infos ou à l'écoute de la radio qui fait de même, on n'a pas de sentiment d'impuissance.
Le regard de Nono n'a pas l'étincelle humaine de celui de Yoko quand il me regarde. Nono photographie qui la photographie, elle n'adresse pas un regard mêlé de sentiment, c'est un regard impartial de prédateur en repos parce qu'il n'a pas faim.
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19/06/2014
Les photos du jour (prises hier)
Je ne prends pas cela comme de l'exhibition, un simple acte d'empathie pour mes mains, dont juste un bout de celle de droite est montré, en guise de clin d'œil amical à moi-même.
Le rosier blanc, dont les roses sont si fragiles, s'affirme néanmoins. Il croit en sa mission d'éclaireur de l'ombre.
J'ai bien fait de ne pas couper les fleurs fanées du lilas, car il se passe quelque chose à ce niveau. De minuscules gousses de forme allongée en mini haricot vert remplacent les parties fanées.
Fraisiers et lobelia (les petites fleurs bleues), j'ai acheté un plant de lobelia déjà tout fleuri au cas où vous me prendriez pour une jardinière surdouée.
Yoko aime le kitch. Une vieille table basse à moitié cassée que je viens de mettre là comme support à un tapis, pour l'aérer, j'y pose la poule, devinant qu'un certain chat va agréer cette mise en scène ultra kitch. Le voilà qui s'installe, petit numéro de séduction à la clé, un peu en clown blanc. Les chats sont souvent inattendus, imprévisibles, mais pas toujours.
06:00 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0)
17/06/2014
La poupée par trop sexy
La poupée par trop sexy ou pas trop sexy, c'est vous qui voyez. Vous remarquerez au passage comme mon auriculaire, mon petit doigt autrement dit, n'est pas petit. Des doigts d'origamiste. La poupée a huit jours d'âge ; j'ai été obligée de m'emmailloter le majeur en raison d'un accident domestique. En effet, je faisais la vaisselle, lavai plus précisément un verre à la main, lequel, fragilisé par une fente que je n'avais pas remarquée, ainsi que par mes frottements brefs, répétés et énergiques pour le nettoyer, s'est brisé, m'épluchant en cassant, le bout de ce pauvre majeur.
À Créteil, il y a fort longtemps, je m'étais fendu beaucoup plus profondément le pouce en ouvrant une boîte de haricots verts : le malheureux appendice, par on ne sait quel mauvais coup du sort, était allé jouer l'ouvre-boîte à la place de celui qui m'avait échappé des mains. L'entaille avait exigé un tour à l'hôpital Mondor où je tombai sur deux chirurgiens qui, justement s'ennuyaient ce jour-là, n'ayant heureusement rien d'autre à faire qu'à me rafistoler le pouce, comme s'ils m'attendaient ce soir-là pour se désennuyer (cas exceptionnel aux urgences). Ils travaillèrent, pleins d'entrain, en m'écoutant deviser inlassablement, une infirmière du nom de madame Piquemal (pour de vrai) m'ayant fait une piqûre euphorisante en guise d'anesthésie locale. D'autant plus mémorable que je fus ensuite hospitalisée une nuit, ce qui me donna l'occasion de faire connaissance d'une incroyable Titi parisienne, elle avait mimé pour moi seule, son lever pour aller travailler lorsqu'elle avait une grippe : j'étais moyennement impressionnée mais touchée par l'intention et ou l'attention. Cuirassées les dames du peuple là-bas. Cela dit, le pouce reste légèrement marqué, très légèrement : une trace qui part de la phalange et remonte au milieu de l'empreinte digitale pour aller mourir de l'autre côté, presque au niveau de l'ongle. Si les chirurgiens avaient été débordés ce jour-là, sans pouvoir recoudre mon pouce, comme les nerfs étaient touchés, cela aurait pu faire du vilain. Mon majeur quant à lui, pour écorché vif qu'il fut, et pissant bien le sang, n'est pas allé plus loin dans l'exigence de soins, que la poupée, renouvelée certains jours, trois fois dans une même journée avec force aspersion de bétadine.
Cela m'aura donné l'occasion de jouer de la plume et de vous montrer cet incroyable mais vrai petit doigt que j'aime tant (je me suis habituée à eux, l'autre étant pareil par un effet connu de symétrie mimétique)
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