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17/06/2014

La poupée par trop sexy

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La poupée par trop sexy ou pas trop sexy, c'est vous qui voyez. Vous remarquerez au passage comme mon auriculaire, mon petit doigt autrement dit, n'est pas petit. Des doigts d'origamiste.  La poupée a huit jours d'âge ; j'ai été obligée de m'emmailloter le majeur en raison d'un accident domestique. En effet, je faisais la vaisselle, lavai plus précisément un verre à la main, lequel, fragilisé par une fente que je n'avais pas remarquée, ainsi que par mes frottements brefs, répétés et énergiques pour le nettoyer, s'est brisé,  m'épluchant en cassant, le bout de ce pauvre majeur.

À Créteil, il y a fort longtemps, je m'étais fendu beaucoup plus profondément le pouce en ouvrant une boîte de haricots verts : le malheureux appendice, par on ne sait quel mauvais coup du sort, était allé  jouer l'ouvre-boîte à la place de celui qui m'avait échappé des mains. L'entaille avait exigé un tour à l'hôpital Mondor où je tombai sur deux chirurgiens qui, justement s'ennuyaient ce jour-là, n'ayant heureusement rien d'autre à faire qu'à me rafistoler le pouce, comme s'ils m'attendaient ce soir-là pour se désennuyer (cas exceptionnel aux urgences).  Ils travaillèrent, pleins d'entrain, en m'écoutant deviser inlassablement,  une infirmière du nom de madame Piquemal (pour de vrai) m'ayant fait une piqûre euphorisante en guise d'anesthésie locale. D'autant plus mémorable que je fus ensuite hospitalisée une nuit, ce qui me donna l'occasion de faire connaissance d'une incroyable Titi parisienne, elle avait mimé pour moi seule, son lever pour aller travailler lorsqu'elle avait une grippe : j'étais moyennement impressionnée mais touchée par l'intention et ou l'attention.  Cuirassées les dames du peuple là-bas. Cela dit, le pouce  reste légèrement marqué, très légèrement : une trace qui part de la phalange et remonte au milieu de l'empreinte digitale pour aller mourir de l'autre côté, presque au niveau de l'ongle. Si les chirurgiens avaient été débordés ce jour-là, sans pouvoir recoudre mon pouce, comme les nerfs étaient touchés, cela aurait pu  faire du vilain. Mon majeur quant à lui, pour écorché vif qu'il fut, et pissant bien le sang, n'est pas allé plus loin dans l'exigence de soins, que la poupée, renouvelée certains jours, trois fois dans une même journée avec force aspersion de bétadine.

Cela m'aura donné l'occasion de jouer de la plume et de vous montrer cet incroyable mais vrai petit doigt que j'aime tant (je me suis habituée à eux, l'autre étant pareil par un effet connu de symétrie mimétique)  

06:37 Publié dans Note, Photo | Lien permanent | Commentaires (0)

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