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15/06/2014

La journée à la villa Yourcenar

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C'est Yasmine Kadhra, il écrit sur l'Algérie. Il fait un peu d'autodérision quand il parle au public, le faisant rire à propos de ses travers à lui. Bon écrivain !

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C'est Patrick Vast, en train de lire un extrait du Ruisseau Rouge. Bon écrivain lui aussi mais moins à l'aise avec le public que Yasmine.

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C'est une écrivaine de la région, son nom va me revenir. Audacieux : le personnage principal du roman est un mort, qui parle de sa mort récente, de son cadavre, des personnes qui viennent le voir, dont il commente les attitudes... bien écrit et intéressant !

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Léo la Pointe et Patrick. Deux bons écrivains. Léo a écrit sur la baie de Somme, de formation scientifique,  ayant fait des études de vétérinaire à Toulouse. D'ailleurs là, nous venons de rendre visite aux ânes.

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Son nom va me revenir. Il a écrit L'étoile jaune et le croissant. Au sujet des Arabes qui ont aidé les Juifs durant la deuxième guerre  mondiale.

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Pourquoi je n'ai pas tous les noms ? parce que j'ai oublié de prendre le programme à l'entrée. Ce monsieur a lu un extrait, concernant sa judéité et sa relation avec Gandhi. C'était intéressant.

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Ce monsieur est épris du Japon, il a écrit Japan Book. Journaliste au Nouvel Obs. il a été. Et d'une façon plus épisodique, il a été mon voisin de table au repas de midi trente, où il m'a confié avoir été déçu de ne pas trouver de frites au menu mais de simples pâtes froides accommodées à la mayo.

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Sophie Chaveau était en face de moi à table. Elle m'a dit n'avoir jamais éprouvé de colère, sans doute parce que celle-ci était trop enfouie. Quand les colères s'enfouissent à ce point on peut supputer qu'il aura fallu beaucoup en rabattre à un moment donné, or la dame parle haut et fort, avec assurance. Une femme secrète au fond.

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Elle était en bout de table au repas, et je n'avais pas son nom sous les yeux, comme ce fut le cas pour Sophie Chaveau. Une personne qui écrit livres et chroniques et aime faire rire par ses observations. Les bourgeois appellent cela : une femme d'esprit.

 

 

Forcément, au bout du compte, j'ai été plus touchée par la prose de Yasmine et autres personnes d'origine arabe parce que leurs préoccupations en gros sont les miennes d'après ce que j'ai pu entendre de leurs écrits.

 

 

J'ai acheté un livre, un seul, budget oblige, celui d'Amina Danton... je n'avais plus l'appareil photo lorsqu'elle a eu le micro. Amina aborde le thème de clivages sociaux  dans un contexte très poétique par ailleurs. Ce n'est pas plombant, au contraire. On dirait que le personnage principal de son roman, une jeune femme,  s'en fiche de ne pas être acceptée par l'entourage bourgeois de son mari, du fait qu'elle-même ne pourrait se résoudre à devenir une bourgeoise, quelque chose l'en empêche ; entre eux, la famille de son mari et elle,  se dresse  une sorte de mur infranchissable, mur dont elle a autant besoin que ses adversaires. Une volonté de ne pas se formater au fond à un modèle social. 

 

21:07 Publié dans Note, Photo | Lien permanent | Commentaires (0)

Aujourd'hui

Aujourd'hui je vais à Saint-Jans Cappel au Mont-Noir, en Flandre près de Bailleul, dans la grande maison de Marguerite Yourcenar. J'y emmène mon livre du moment : Au-dessous du volcan que je lirai dans le parc. Peut-être l'esprit de Marguerite me rendra une petite visite. A-t-elle lu Lowry, a-t-elle aimé ? Esprit es-tu là ? Et aussi, je vais écouter un extrait du Ruisseau Rouge de Patrick Vast, lu par lui-même à cette occasion. 

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09:00 Publié dans Dessin, Note, Photo | Lien permanent | Commentaires (0)

13/06/2014

Rideau

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Il n'est pas rare de voir des rideaux de plantes vertes aux fenêtres. Joli. Ce matin, avec le ficus que vous voyez au premier plan j'ai bouché la vue aux gentils voisins. J'explique pourquoi il faut tirer les rideaux souvent désormais ou mettre des clôtures hélas pour ceux qui savent bricoler, c'est plus qu'une question d'intimité, c'est une question de paix. Quand j'étais enfant je disposais de quatre kilomètres, et plus si je voulais, pour jouer. Il m'arrivait de marauder (avec la complicité des propriétaires souvent) dans les pâtures avec ma copine. Nous chipions juste une pomme, car nous n'emmenions pas de sac, et nos poches de tablier étaient minuscules, l'idée, c'était juste de prendre notre goûter. La fermière concernée, madame Gueujon, le savait et était adorable avec nous, d'autant qu'elle avait douze enfants elle-même, alors une pomme de plus, une pomme de moins, la belle affaire ! Pour vous dire notre chance. Aujourd'hui les mœurs ont changé, c'est la culture patio, et l'espace de jeu pour les enfants s'est considérablement réduit pour beaucoup, ceux qui vivent dans des maisons conçues pour les français moyens. Mon patio par exemple fait à tout casser cinq à six mètres carré ; selon ma culture, un si petit espace est plus approprié à la plantation de quelques plantes, mais pour les jeunes d'aujourd'hui, cela constitue un précieux espace de jeu, même si derrière chez eux, ils disposent d'un grand parc avec manèges. Etrange pour moi. D'ailleurs avec mon enfant, quand il était jeune, j'ai sillonné le grand parc de Bonneuil et même la forêt de Bois Léger en région parisienne, pour lui faire prendre l'air, le parc derrière notre immeuble à Créteil aussi, où ça se passait bien avec, comme on les appelle encore aujourd'hui, "les beurs et beurettes", ces ados étaient bienveillants envers Sam et moi. Ici, les jeunes parents refusent, dirait-on, les parcs au profit de la "culture patio" mais, forcément c'est dur à assumer pour eux du fait que c'est trop petit. Cela les rend nerveux, du coup les voilà qui lancent sciemment volants et ballons dans mon patio, passant ensuite leur frimousse au grillage pour me dire d'aller leur rechercher ballons et volants... évidemment je ne m'exécute pas à la demande, question de dignité... d'où le ficus pour leur en boucher un coin. Quant à la sonnette de la porte d'entrée, je la laisse sonner. Je ne rends les jouets que lorsqu'il y en a environ cinq ou six dans "mon" jardinet, et même parfois non, car ils peuvent les balancer à la file, dans un accès de mauvais humeur d'enfants rois, si l'on peut dire (car les vrais enfants rois, c'étaient ceux de ma génération en terme d'espace). Donc, cet été, je suis appelée à faire beaucoup de vélo... et pas en tournant en rond dans cinq mètres carrés, évidemment, même si au train où vont les choses, d'aucuns trouveront normal de faire du vélo semi mobile entre celui d'appartement et des grands espaces, du vélo de patio. 

08:44 Publié dans Note, Photo | Lien permanent | Commentaires (0)