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26/09/2013

À propos

Je mets en vrac ici, parce que je ne dispose pas de beaucoup de temps, la maison ayant besoin que je m'occupe d'elle, en vrac donc, une ou deux  réflexions à partir de choses entendues à la radio ce matin dans diverses émissions :

 

sur le doute dont il était question dans l'une d'elle, il était appréhendé non à la façon de Montaigne : le doute qui distancie de sorte qu'il permet à l'individu qui l'éprouve de ne pas se laisser emporter par la passion, on en a en fait surtout parlé comme étant pathologique, du ressort de la paranoïa, si mes souvenirs sont bons ( ce dont je ne doute presque pas). Le jaloux qui doute de façon maladive  a besoin je pense de se réinvestir, d'exiger de lui-même au lieu de l'autre.  À la différence de Montaigne il nourrit son doute contre sa propre personne au final, il s'oublie en quelque sorte alors que Montaigne se sert du doute comme garde-fou. 

 

J'ai entendu au cours d'une autre émission une personne louer le système scolaire français qui lui a permis d'obtenir des bourses et par la même occasion de nombreux diplômes.

Personne ne dira rien j'espère contre le fait d'accorder des bourses aux étudiants qui en ont besoin. Mais il ne faut pas oublier que ce n'est pas si simple afin d'éviter tout ce que la politique de "méritocratie" peut engendrer à son tour d'injustices. Ne pas oublier par exemple les conditions d'études difficiles dans certains contextes : appartements trop petits, ambiance stressée des famille précaires, qui favorisent  plus souvent le décrochage scolaire. Par ailleurs il y a différentes formes d'intelligence, pour certains elle passe par l'intuition qui débouche sur un savoir faire instinctif ou avoisinant... les choses ne sont pas si simples,  celui qui se sent trop de mérite, imbu de lui-même risque en effet d'agir en aristocrate et non en démocrate, et ce, en dépit des apparences. 

Il y a quelques minutes à la radio, un homme de gauche au ton bienveillant questionne un Rom, il lui demande s'il a du travail, l'autre répond que oui l'interviewer enchaîne "vous n'êtes donc pas un assisté."

Le Rom signale avec une touchante humilité que s'il ne c'était trouvé personne pour l'aider il n'aurait pas obtenu ce travail, et ne serait pas là pour lui répondre aujourd'hui ; le journaliste veut manifestement démontrer à travers lui que les Roms ne sont pas des assistés, en homme bien intentionné. La maladresse (c'est un euphémisme) réside dans le fait que cet homme de gauche reprenne à son compte un concept de la droite. Qu'est-ce qu'un "assisté" devait se dire le Rom, tout comme moi.  Quelqu'un qu'on aide ? Comme le Rom questionné l'a fait remarquer à plusieurs reprises, on l'a aidé.  Il n'y voyait aucun mal, moi non plus.

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24/09/2013

Pas vu Samuel

Aujourd'hui je me suis rendue à l'hosto pour une visite à Samuel, j'avais acheté du raisin bio afin qu'il se régale sous le chaud soleil d'automne. De peur qu'il n'y ait un problème j'avais téléphoné une heure auparavant pour confirmation de la visite, afin qu'il ne loupe pas ce moment sous le soleil radieux. Arrivée là-bas, j'ai attendu un certain temps, j'ai vu défiler pas mal de jeunes gens en blouse blanche arborant des sourires bananes qu'ils s'adressaient mutuellement tandis que j'étais dans le hall en train d'attendre. J'ai eu la sensation que quelque chose n'allait pas, Sam n'arrivait toujours pas. Malaise, cœur qui bat trop vite, tension artérielle qui fait des siennes. Je tape doucement à la porte du secrétariat ( j'allais dire du commissariat je ne sais pas pourquoi), la secrétaire me dit qu'elle va leur demander ce qui se passe. Le malaise grandit, je parle bas, comme quoi je n'ai pas le temps, que j'ai des gens à voir et je me sauve pour ne pas étouffer sous l'effet du malaise. Sam dans sa piaule, ne verra pas le ciel bleu, si bleu d'aujourd'hui.  

Personnellement, les blouses blanches m'angoissent tellement parfois que dans le cas de figure de Samuel, je me sentirais délivrée avec l'arrivée de robots qui m'aideraient, me seconderaient auprès de Sam. "Les robots arrivent" disent certains avec angoisse alors que pour moi ils représentent désormais un espoir.

Un chanson pour lui,  parce que je ne trouve pas les mots pour prier.

 

 

  

 

  

17:36 Publié dans Musique, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

23/09/2013

turbulence passagère

Hier après avoir fait le plein d’essence Pat m’informe que la Voix du Nord titre en bande annonce de première page : « Insécurité à Catorive : le maire veut "faire régner l’ordre" dans le quartier.» Nous en sommes quelque peu émoustillés, une touche de malsaine curiosité pour le coup, je veux bien croire, mais à notre décharge je dirai que tout de même, il s’agit de notre quartier. Pat fulmine :

« merde on n’a pas de monnaie, je n’ai que ma carte pour payer le plein, on va pas pouvoir acheter le journal. »

« ah ! merde ! Réponds-je trop contrariée moi aussi pour réfléchir. Petit besoin de croustillant dû à la routine sans doute, mais sans gravité, j’y veille, en amatrice incontestée de philosophie je ne saurais tomber dans la bof attitude sans me ressaisir promptement. Une illumination soudaine et j’enclenche « tu peux payer le journal avec ta carte, en même temps que l’essence. »

« Tu crois ? me répond Pat, l’air réellement incrédule

« évidemment… »

L’espace d’un instant nous avons donc pensé que l’essence et les produits supplémentaires, divers et variés, vendus par la station ne se payaient pas de la même façon... au mépris d'une certaine logique...  légère turbulence de nos neurones respectifs avouons-le, quoique très passagère. Toujours est-il que je m’octroie le droit, après cet achat durement négocié du journal, de vous faire partager l’article en question, lequel m’a appris que nous vivions dans une sorte de petit « Bronx », à l’échelle béthunoise. L’extrait de l’article et le lien dessous pour lecture intégrale :

"« Une opération avec des CRS, pourquoi pas »

Il prend l’exemple de New York. « Le maire a pris les choses en main. Toutes les incivilités ont été sanctionnées, y compris les crachats et de pisser sur un mur. Et la criminalité a baissé. Aujourd’hui, dans le Bronx, on peut se promener, y compris la nuit. » Le contexte et la loi ne sont pas les mêmes ici mais Stéphane Saint-André affiche une grande fermeté. « On les chassera et on fera régner l’ordre dans le quartier. » Il va donc rencontrer la sous-préfète et le commissaire pour organiser des « descentes ». « S’il faut ajouter des CRS, pourquoi pas ! Une grosse opération est tout à fait envisageable. Les maires ont la possibilité de convoquer des familles pour un rappel à la loi. Nous n’avons pas voté cette disposition mais s’il le faut, on le fera. »

Une solution pourrait-elle aussi passer par de la vidéosurveillance ? « Je suis contre la multiplication de la surveillance, soutient le député-maire. Big Brother, ce n’est pas mon truc mais j’ai découvert une solution très intelligente au congrès des maires : la vidéosurveillance mobile, celle qu’on peut déplacer. C’est en cours d’acquisition. Les endroits seront déterminés avec la police nationale et le tribunal. Car c’est très encadré. » Vendredi soir, les riverains ont pu passer une soirée calme. À quand la prochaine ?"

http://www.lavoixdunord.fr/region/bethune-a-catorive-le-m...

10:10 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)