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18/10/2013

Bien aimé colibri

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Le Daily Hope a envoyé la photo d'un colibri aujourd'hui à ses abonnés ;  j'ai tout de suite eu envie de le dessiner. J'ai dû m'y reprendre en trois fois parce que je lui faisais un corps trop long, hors le colibri n'est beau qu'avec sa tête presque aussi grosse que son petit corps. Sous la photo il y avait cette citation d'un anthropologue américain, Joseph Campbell, dont j'ai mis quelques mots trouvés sur Wikipédia sous cette petite note. La citation : " I don't  believe people are looking for the meaning of life as much as they are looking for the experience of being alive." Très juste, non ? L'expérience d'être vivant importe plus encore pour l'homme que de rechercher le sens de la vie. D'autant que le sens des choses de la vie, qu'on nomme parfois, événements, nous échappe, la plupart du temps (dernier exemple avec les écoles sanctuarisées et Léonarda en voyage au Kosovo... on dirait du Tintin.) Bref, tant que nous avons le sentiment d'être là, en vie, nous sommes, comment dire, heureux. Osons le mot. 

À propos de Joseph Campbell :

"Joseph Campbell (26 mars 1904-30 octobre 1987) est un professeur, écrivain, orateur, anthropologue et mythologue américain travaillant dans les domaines de la mythologie comparée et de la religion comparée. Il est notamment connu pour sa théorie du monomythe."

 

À propos du colibri :

 

"L'appareil vocal de l'oiseau-mouche est simple en comparaison de celui des oiseaux dits chanteurs. En dépit de cet appareil peu développé, on sait que certains oiseaux-mouches des tropiques émettent des chants élaborés. Ceux-ci sont inaudibles pour les humains en raison de leurs fréquences trop élevées pour notre appareil auditif. Le chant des femelles est différent de celui des mâles. Avec les Psittacidae et certains Passeriformes, ils sont les seuls oiseaux à pouvoir apprendre un chant."

 

Chant du colibri ici :

http://www.randonneur.net/pages/divers/sons.php

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

10:15 Publié dans Dessin, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

17/10/2013

Articulations hors contrôle

« À Soweto, elles mènent la danse

En Afique du sud, la fin de l’apartheid leur a entrouvert la porte des écoles de danse. Mais, pour cette génération de femmes chorégraphes déterminées, s’exprimer demeure un combat quotidien.

— Johannesburg, début des années 1980. La jeune Robyn Orlin, dont la famille juive originaire d’Europe de l’Est avait trouvé refuge en Afrique du Sud dans les années 1930, revient enseigner la danse dans les townships après s’être formée à Londres. Elle ose, dans ses solos, dénoncer ouvertement l’apartheid. Et révélera plus tard une nouvelle génération d’interprètes, Nelisiwe Xaba en tête. « Elle nous a ouvert la voie !» reconnaissent ses consœurs les plus jeunes - même si la relation avec cette figure de mère un peu écraante est parfois compliquée. A voir aujourd’hui Robyn Orlin, Dada Masilo, Nelisiwe Xaba, Mamela Nyamza ou Désiré Davids, impressionnante cohorte de femme chorégraphes à l’identité bien trempée, débarquer en France à l’occasion de la saison sud-africaine organisée par L’Institut français, on constate l’existence d’une constellation féminine singulière.

Début des années 1990. Nous sommes aux dernières heures de l’apartheid. La danse contemporaine sud-africaine n’est encore qu’un tout petit creuset, en marge des ballets classiques considérés, dans chaque grande ville, comme le standard bourgeois et européen où les corps noirs n’entrent pa! Ni sur scène ni dans la salle. Mais l’étau commence à se desserrer de Soweto (Neliwise Xaba) ou de Gugulethu, un township près de Cape Town (Mamela Nyamza) parviennent à intégrer des cours classiques tout en pratiquant les danses de rues après l’école. « les deux styles m’ont construite, et je l’éprouve sur scéne : le contrôle de mon corps vient du classique. Du coup, si j’aborde les rives de la transe, c’est toujours en danseuse entraînée », raconte Mamela Nyamza, la quarantaine, devenue chorégraphe-performeuse radicale après un long parcours en compagnie. »

 

 J’ai lu cet extrait d'article dans Télérama, écrit par Emmanuelle Bouchez

 

À mon avis intégrer la danse classique européenne c’est un peu dommage, elle risque d’ôter la spontanéité des danses africaines. Cela me rappelle le témoignage d’une jeune fille que j’ai rencontrée à Auch dans le contexte du travail. Une jolie jeune fille dont les parents avaient émis le vif désir de faire d'elle une danseuse classique. Son corps a été mis à si rude épreuve qu’elle devait voir un kiné régulièrement. Ses articulations craquaient avec un petit bruit de brindilles sèches, qu’elle tenait à ce que j'entende parfois  en étirant ses bras en signe de preuve tangible des méfaits des cours de danse classique sur son organisme. Maltraitance involontaire de parents trop zélés ou enclins aux fantasmes de gloire dirons nous,  et beauté.    

09:47 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Respiration

Dans toutes les religions il y a des choses qui me paraissent à la limite de la mesquinerie, tout au moins à première vue ; les impressions comptent pour beaucoup dans l’idée que l’on se fait de quelque chose, bien que comme chacun sait, il ne faille pas toujours s’y fier. Cependant les religions dégagent aussi du positif à mon sens. Le texte mis en ligne précédemment parle de certains traits du catholicisme, catholicisme que je connais bien pour avoir été dévote jusque l’âge de douze ans. Cette prose relève de la poésie également parce qu’elle évoque une figure pour moi hautement poétique, qui est celle de la madone. L’auteur, du fait sûrement que ses personnages soient dans sa peau, écrit Sainte vierge. En ce qui me concerne, l’image de mère candide et sublime à la fois de Myriam prévaut nettement sur la croyance en sa virginité, qui n’a à mes yeux pas d'importance. Projection des dévots sur leur sainte qui devient du même coup leur mère spirituelle en raison des qualités qu’ils lui prêtent. En dépit du fils assassiné, ils l’imaginent bien au-delà de la vengeance. Ce qui est assez impressionnant. Projection en effet de leur propre aspiration au sublime sur elle, susceptible d’élever n’importe qui jusque là où l’amour le porte. Autre possibilité qui tient de la croyance établie, foi à l’état pur, Marie mère de Jésus, est sublime en soi, sainte, et c’est elle qui porte. Elle est seule capable de cette miséricorde envers les misérables qui ne rêvent que de règlements de compte ou crimes. Tellement en mesure d’une telle miséricorde que des miracles peuvent parfois se produire au gré de la connexion des croyants avec elle.

Pour revenir aux choses qui me paraissent à la limite de la mesquinerie dans les religions. Dans le catholicisme, j’ai toujours été dérangée, bien que je ne sois pas plus vampire que diablesse, par la vue du crucifix. Hélas, j’ai été « servie » si l’on peut dire, puisque jadis, lorsque mes parents ont acheté un coin de terrain pourtant pas bien grand, ils ont été obligés ce faisant, d’acheter le calvaire qui faisait partie du lot. J’ai donc dû, jusque mes dix-huit ans, supporter cette vision qui me faisait sinon baisser la tête,  regarder la croix avec une contriction bizarre de fausse coupable en voie d'exacerbation, d'exaspération durable pourrais-je même affirmer. Quand je rends visite à mes parents, je détourne  les yeux de cette croix imposante de bien presque deux mètres cinquante de haut, perchée, qui plus est, sur son monticule de ciment. Elles sont nombreuses dans le département et les voyant, on peut se demander en toute logique si les catholiques croient vraiment en la résurrection. J'avais une amie à l'époque qui, sarcastique, m'a avoué un jour que chez elle, on nous appelait, mes sœurs  et moi, "les filles du calvaire", une blague de catho quoi. Je confesse que là encore une pointe bien sentie d'exaspération planta son petit clou en moi.

  Je suis, par voie de conséquence,  comme soulagée de voir bouddha représenté non pas torturé, mais au contraire reposé, en paix. Mais, car il y a toujours un - mais - pour moi en presque tout, le concept du karma est ce qui ne me paraît pas vraiment sympathique dans le bouddhisme car il tend une perche pour se détourner des autres lorsqu'une tuile leur tombe méchamment dessus. Comme si chaque religion avait ses lacunes et d’autres côtés qui mettent en poésie, autrement dit pour moi, en respiration. 

07:12 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)