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06/03/2020

Le rêve

Pas de rêve cette nuit. Pas de rêve qui "me dénonce" comme pas aussi apaisée que je ne le pensais. Le léopard d'hier était moi ; je me suis bien reconnue en léopard(e), quelqu'un de révolté contre le mal mais qui ripostait par le mal. Donc une victime devenue à son tour bourreau, c'est pourquoi le malaise, du fait que l'on patine dans la gadoue. Mais après une nuit sans rêve me montrant la poutre que j'ai dans l'œil, je me sens mieux. Je suis en paix.

Lu ce matin sur Jubilate Deo :

 

"Pouvoir du mal, visage de Dieu – III

 

Dieu pouvait mettre dans notre monde plus de justice, de sagesse, d’amour; mais il ne pouvait pas mettre plus de justice, plus de sagesse, plus d’amour à faire ce monde. Etant donné le niveau d’être et de bonté, la qualité, l’intensité, la coloration du bien commun final auquel Dieu – compte tenu de toute éternité des libres oui qu’Il nous fait dire à Son amour, et des libres non que nous opposons à ses prévenances – décide d’élever l’univers, il est absolument certain que c’est avec une justice, une sagesse, un amour proprement infinis, que Dieu ordonne tout à ce bien commun final, les choses nécessaires et les choses contingentes, les choses libres et les choses fortuites, les progrès du bien et les ravages du mal.

Charles Journet, Le mal – Essai théologique (Saint-Augustin, 2013)"

Commentaire : donc pas question de flatter les égoïsmes. Il s'agit de Bien commun.

 

Le léopard en question :

 

 

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04/03/2020

François Varillon ♣♣♣ Suite François Cheng ♣♣♣ Les Pseudonymes d'Édith Pargeter

Une "confidence" de François Varillon :

 

Quand je prie, je m'adresse à plus humble que moi. Quand je confesse mon péché, c'est à plus humble que moi que je demande pardon. Si Dieu n'était pas humble, j'hésiterais à le dire aimant infiniment. Cet aspect du mystère est celui qui me persuade, étant ce que je suis, de la vérité de la révélation. Non pas à l'exclusion des autres, mais avec une plus invincible et secrète puissance.

 

François Varillon, L'Humilité de Dieu

                                              (Bayard, 2017) 

 

♣♣♣

 

Je n'ai pas regretté l'écoute ce matin de François Cheng et de françois Busnel, aussi, voici la suite, que j'écouterai ce soir pour ma part :

 

https://youtu.be/aItWfwsJ9M0

 

Un quatrain de François Cheng :

 

La beauté est une rencontre

 

Toute présence sera par une autre présence révélée

 

D'un même élan, regard aimant, figure aimée

 

D'un seul tenant, vent t'appelle feuille de résonance.

 

♣♣♣

 

Édith a écrit des romans policiers et, sous le pseudo d'Ellis Peters, d'aucuns se déroulent au Moyen Âge.

Vous la trouverez sur Wikipédia.

 

 

 

 

21/02/2020

Hébergez-le ♣♣♣ La méditation avec les Carmes ♣♣♣ Écoute au coquillage

 

La Tour du Pin — CNPL

 

 

Retournez-vous, voici l'Esprit
Du Seigneur, au vent de la nuit,
Qui passe au monde ;
Accueillez-le, ne craignez rien ;
À la croisée de vos chemins,
Laissez-vous couvrir de son ombre.

 

N'alliez-vous pas vous desséchant
Dans vos lois de chair et de sang,
À perte d'être ?
Hébergez-le, vous renaîtrez,
Car Dieu travaille au plus secret :
Sa lumière luit aux ténèbres.

 

Ouvrez la fente de vos cœurs,
Et voyez celle du Seigneur,
L'arbre de vie ;
Rapprochez-les, restez greffés,
Buvez la sève désormais
Dont la plaie du Christ est remplie.

 

Et son Esprit brise les joints
Avec l'arbre mort du jardin
De sève humaine ;
Ne manquez pas ici le bond
Des derniers temps de création
Où l'amour de Dieu nous entraîne.

 

Ne rompez pas vos nouveaux liens :
Vous croîtrez avec l'Esprit Saint
Jusqu'à cette heure
Du Fils de l'homme éblouissant
Par tous les hommes de son sang
Qui l'auront choisi pour demeure

 

♣♣♣

 

Méditation avec les Carmes :

 

"Le destin de Jésus sera celui de Pierre ;"passe derrière moi", lui disait Jésus dans l'Évangile d'hier. Le destin de Jésus sera notre destin ; et Jésus dit aujourd'hui , à l'adresse des disciples et de la foule entière :"Si quelqu'un veut suivre derrière moi, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive !"

 

Jésus ne dit pas : "Qu'il prenne ma croix". Car il n'y aura qu'un seul Golgotha, celui du Fils de Dieu fait homme, celui où Jésus est mort par les hommes et pour les hommes. Que chacun prenne sa croix ; voilà la pensée de Jésus, et que chacun l'assume comme lui l'a assumée, pour aimer jusqu'à l'extrême de l'amour.

 

Mais pour nous la croix demeure toujours imprévisible ; elle ne se précise que peu à peu, et parfois change de visage à divers moments de la vie.

 

Il y a la croix du corps et la croix du cœur, la croix de la solitude et la croix de la vie commune, la croix de celles qu'on oublie et la croix de celles qui plient sous la charge.   

        

Il y a la croix à consentir pour rester fidèle, coûte que coûte, et la croix qui nous atteint au creux même de notre fidélité.

 

Les croyants prennent très au sérieux les paroles du Seigneur sur ceux qui veulent le suivre, et l'on est souvent dans l'admiration en constatant avec quelle spontanéité, avec quelle générosité, des chrétiens de tous âges accueillent comme une croix, dans la lumière du Seigneur, les épreuves de santé et les épreuves familiales ou communautaires.

 

Mais comme nous avons de la peine à reconnaître notre croix, notre croix sanctifiante, dans les choses qui nous atteignent et qui ne devraient pas être, dans les incompréhensions, les injustices ou les ingratitudes, dans les impasses communautaires, dans des situations sans remède, où le mal semble dominer !

 

Comme il est difficile, alors, de continuer à aimer jusqu'à l'extrême, de continuer à porter les choses ou les personnes pour la gloire de Dieu et le salut du monde, en mettant de l'amour partout où l'amour manque, en apportant le sourire au nom de Jésus et de son Évangile, en perdant sa vie pour que la vie fasse son œuvre !

 

Comme il est difficile de deviner la croix dans des situations injustifiées ou injustifiables ! Mais la croix de Jésus, justement, était injustifiable ! Injustifiable, son faux procès ! Injustifiable, sa mort entre deux bandits ! Jésus a su aimer au milieu de toute cette haine, entrant jusqu'au bout dans le dessein du Père ; il a su mourir pour les hommes au moment où les hommes le faisaient mourir.

 

Et c'est bien aussi le sens de toutes nos croix : dire "oui" au Père pour une nouvelle victoire de l'amour."

 

To love purely is to consent to distance, it is to adore the distance between ourselves and that which we love.

~ Simone Weil

 

♣♣♣

 

Écoute au coquillage

 

Je n'avais pas commencé à te voir tu étais AUBE *

Rien n'était dévoilé
Toutes les barques se berçaient sur le rivage
Dénouant les faveurs (tu sais) de ces boîtes de dragées
Roses et blanches entre lesquelles ambule une navette d'argent
Et moi je t'ai nommé Aube en tremblant

 

Extrait du poème d'André Breton lu sur Diérèse :

 

http://diereseetlesdeux-siciles.hautetfort.com/archive/2015/06/06/andre-breton.html