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22/09/2020

Jonathan Stagge, Le cercle écarlate

Belle surprise en allant au parc du centre ville de Béthune : derrière la vitrine de la boîte aux livres, j'ai trouvé un vieux livre aux pages jaunies, intitulé Le cercle écarlate, que je vais lire en parallèle de Demain, roman étonnant dont j'ai presque terminé la lecture, qui emmène les lecteurs dans le labyrinthe que peut créer la candeur d'un scientifique d'antan, alchimiste, curieux de science, curieux des arts, enthousiaste et aimant ; la candeur et la curiosité ;  en effet ces deux ingrédients de son caractère l'amèneront à tester un médicament qu'il a créé à partir de diverses substances, et qui rend éternel, à moins que le bénéficiaire ne se noie ou ne se pende. Où l'on s'aperçoit au fil des pages qu'il n'est pas facile d'être éternel pour un homme. Le chien qui a reçu lui aussi le médicament en question possède une nature aimante, et aussi fidèle au maître, qui lui permet de survivre aux multiples pertes des amis qu'il se fait. Car être éternel implique d'endurer tout au long de l'existence la perte d'être chers, plus jeunes que vous. La vie de ces "passants" apparaît aux "éternels" comme un  passage trop court et on chérit d'autant plus ces passants que l'on sait que la vieillesse va vite avoir raison d'eux. L'associé de l'alchimiste, à la vie sur terre également éternelle en a perdu la boule et est devenu diablement mauvais, plein de rancœur, en voulant "à mort" à l'autre alchimiste, plus doué que lui, ce qui lui permet de se défausser, car il ne parvient pas à reconnaître avoir choisi lui-même sa condition d'immortel.

L'autre livre, découvert ce matin dans la bibliothèque miniature du parc donc, vient en contrepoint. J'aime faire des lectures parallèles, parfois les livres se répondent. Il s'agit pour le deuxième d'un "whodunit", une structure spéciale de romans policiers. Jonathan Stagge est un pseudo qui recouvre deux auteurs nés dans les années 30 du siècle passé. Psychologie fouillée des personnages. Les anglais sont des écrivains plutôt surprenants, à l'imaginaire puissant mais avec aussi un grand sens de la déduction pour résoudre moult énigmes.   

14:59 Publié dans Lecture, Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

21/09/2020

Fernando Pessoa "personne et tant d'être à la fois" (être, sans le pluriel) ♣♣♣ Tant d'être

Ici :

https://www.cairn.info/revue-psychanalyse-2009-1-page-113...

 

♣♣♣

 

"Je suis" a-t-il dit et dit-il toujours. On apprend cela au catéchisme ou au hasard d'une rencontre ; Pessoa me fait penser à cette assertion intéressante.

 

Mais je vais rendre compte à moi-même ici, et aux quelques lecteurs et lectrices que ce blog a peut-être du film vu hier soir où Isabelle incarne Éva Jolly, confrontée à l'affaire Elf et non hélas aux elfes, autrement plus gracieux que les hommes qui ont détourné de l'argent pour satisfaire aux besoins notamment d'une maîtresse.

 

Il fallait beaucoup de foi pour se confronter au cynisme des personnes délinquantes, qui cultivaient cet état d'esprit stérile. Or on voit les personnages insulter à plusieurs reprises l'idée de sainteté. Comme si c'était ringard d'aimer la beauté. Du coup, l'action d'Éva était beaucoup plus dure à mener. Je n'ai pas été étonnée quand à la fin, le personnage dit :

"démerdez-vous !"

Il dit cela comme on baisse les bras. Quid des vieux que l'on va du coup coller dans les mouroirs, des structures valables pour les personnes handicapées, des effectifs de professeurs etc. ? 

 

J'ai beaucoup de recul par rapport aux institutions, mais mieux vaut laisser l'argent public à ceux qui en ont besoin.

 

 

 

20/09/2020

Lu ce matin ♣♣♣ Demain, Damian Dibben

Le progrès par rapport à quoi ? Et qui sont les Amishs, au fait ?

 

Extrait :

 

[...] "faire de la vraie écologie en posant la question des conséquences écologiques des choix technologiques; ce qui nous ramène à la question de la 5 G mais également aussi en incidente à celle de l'énergie nucléaire.

 

Les conséquences du choix de cette dernière sont imprévisibles à long terme, mais il est dans la nature de l'homme de comprendre toujours plus la nature pour interagir avec elle, la recherche fondamentale ne peut être remise en question, en particulier s'agissant de la fusion nucléaire. Celle-ci pour l'heure est sans risques car personne ne peut bricoler la fusion dans une cuisine. Il en va tout autrement de la 5 G.

 

Celle-ci a au contraire vocation à être mise entre toutes les mains dans les sociétés démocratiques; ce qui est potentiellement équivalent à un Hiroshima sociétal en Occident. En Chine pas de problème, la 5 G a été dès sa conception mise au service de l'Etat chinois pour contrôler les populations et le servir, y compris hors de Chine. Il n'en va pas de même dans les démocraties."

Ici :

http://le-vieux-templier.hautetfort.com/

 

♣♣♣

 

Le maître avait donné rendez-vous au chien aux marches de la Basilique, au cas où ils se perdraient de vue à cause de la foule. L'ex associé de l'alchimiste se trouve dans les parages. Le chien sent la menace planer, comme une ombre autour d'eux, le monde devient alors comme étranger, adverse. La veille, le chien avait ressenti le même malaise, cette menace dans l'air, lors d'une fête où son maître s'amusait pourtant bien. Mais pour le chien qui avait flairé la présence malveillante, d'un coup, la musique s'était tue.

Le maître n'est pas ressorti de la basilique normalement, il s'est comme volatilisé. L'ex associé l'a enlevé, cela ne fait pas de doute pour le chien.

 

L'animal qui est en fait une sorte d'ange, va rester dans les environs de la basilique, malgré la tentation, à un moment donné, d'embarquer. Il doit être là au retour de son maître.

 

Un jour où le chien erre comme à son habitude dans le quartier de la basilique, une amie de son maître le reconnaît. Elle habite non loin du lieu stratégique. Aussi, le chien va-t-il accepter son hospitalité.

 

Extrait concernant cette amie, page 87 (où l'on voit que l'auteur du livre est aussi l'ami des femmes) :

 

"Sa vie domestique n'était pas des plus heureuses : son patibulaire mari, marchand de fourrures, vivait à l'écart, au piano nobile — c'est ainsi que les Italiens appelaient le premier étage — du palazzo, et ne lui parlait guère que pour la réprimander ou lui faire quelque méchante critique. L'homme recevait de nombreux visiteurs, des courtisans qui passaient et repassaient, l'air moqueur, devant les appartements d'Angélique à l'arrière de la maison. Il se permettait malgré tout de faire irruption dans sa chambre en pleine nuit, de baisser sa culotte et de la culbuter par derrière.

 

Malgré cela — et le fait que je la soupçonnais d'avoir perdu un enfant, la voyant souvent parler au portrait d'une fillette aux yeux pétillants, accroché au mur de la cheminée —, elle débordait d'une joie aussi insolite que contagieuse. Comme mon maître, elle s'intéressait à des sujets et des personnes que ceux de son rang méprisaient."

 

page 87, Demain de Damian Dibben.   

06:20 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)