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02/12/2020

Ce soir, le pape François

 

Pape François

 

Le pardon n’implique pas l’oubli. Nous disons plutôt que lorsqu’il y a quelque chose qui ne peut, en aucune manière, être nié, relativisé ou dissimulé, il est cependant possible de pardonner. Lorsqu’il y a quelque chose qui ne doit jamais être toléré, justifié, ou excusé, il est cependant possible de pardonner. Quand il y a quelque chose que pour aucune raison nous ne pouvons nous permettre d’oublier, nous pouvons cependant pardonner. Le pardon libre et sincère est une grandeur qui reflète l’immensité du pardon divin. Si le pardon est gratuit, alors on peut pardonner même à quelqu’un qui résiste au repentir et qui est incapable de demander pardon. Ceux qui pardonnent en vérité n’oublient pas, mais renoncent à être possédés par cette même force destructrice dont ils ont été victimes. Ils brisent le cercle vicieux, ralentissent le progrès des forces de destruction. Ils décident de ne pas continuer à inoculer dans la société l’énergie de la vengeance qui, tôt ou tard, finit par retomber une fois de plus sur eux-mêmes.

 

Cependant, nous ne parlons pas d’impunité. Mais la justice ne se recherche que par amour de la justice elle-même, par respect pour les victimes, pour prévenir de nouveaux crimes et en vue de préserver le bien commun, mais certainement pas pour évacuer sa colère. Le pardon, c’est précisément ce qui permet de rechercher la justice sans tomber dans le cercle vicieux de la vengeance, ni dans l’injustice de l’oubli. Quand des injustices sont commises de part et d’autre, il faut clairement reconnaître qu’elles peuvent ne pas avoir la même gravité ou n’être pas comparables. La violence exercée par les structures et le pouvoir de l’Etat n’est pas au même niveau que la violence perpétrée par des groupes particuliers. De toute manière, on ne peut pas demander que l’on se souvienne uniquement des souffrances injustes d’une seule des parties. Comme l’on enseigné les évêques de Croatie: Nous devons à toutes les victimes innocentes le même respect. Il ne peut ici y avoir de différences raciales, confessionnelles, nationales ou politiques.

 

Je demande à Dieu de préparer nos cœurs à la rencontre avec nos frères au-delà des différences d’idées, de langues, de cultures, de religions; demandons-Lui d’oindre tout notre être de l’huile de Sa miséricorde qui guérit les blessures des erreurs, des incompréhensions, des controverses; demandons-Lui la grâce de nous envoyer avec humilité et douceur sur les sentiers exigeants, mais féconds, de la recherche de la paix.

 

Pape François, Tous frères / Fratelli tutti – Lettre encyclique sur la fraternité (Saint-Augustin, 2020)

24/11/2020

Le voyageur-troubadour, une chanson de Patrick S. VAST ♣♣♣ Vu à la télé ce soir

 

Love must be as much a light as a flame.

Thoreau

 

L'amour doit être autant une lumière qu'une flamme.

 

Donc... Thoreau ne s'approchait pas trop, si j'ai bien compris, de l'objet de sa flamme... afin de ne pas se laisser éblouir de trop... à moins que ce propos ne signifie autre chose : l'amour doit éclairer et non pas aveugler, l'amour doit réchauffer et non pas nous laisser dans un sentiment de froideur, de solitude.  On reconnaît l'amour à cela.   

 

 

 Quoi d'autre ?

 

J'ai lu des poèmes appréciables ce soir :

http://surduvent.hautetfort.com/

 

♣♣♣ 

 

Outre monsieur Macron, qui ne faiblit pas sur la question des restaurateurs et des bistrots mais a lâché du lest sur la culture, les librairies, les cinémas et les théâtres, j'ai écouté Élisabeth Badinter ce soir, sur la question de la laïcité. Laïcité qu'elle a bien défendue à mon sens. On ne pouvait être plus clair. Une question de respect en somme, qui est devenue une question de résistance.

 

 

Ensuite, toujours sur la 5, j'ai vu des migrants en détresse dans leurs tentes bleues, demandant de l'aide, assemblés sur une place. Une tente fut secouée par un policier, comme s'il secouait un sac, en sortit un migrant, couché sur le sol, pas rassuré. Imaginons.. c'est notre fils. Cela fait un coup de le voir ainsi, au sol, rabroué. Il ne fait que demander de l'aide. Ils ont froid, disent-ils. Il fait froid dehors, et dedans, dans les cœurs.  Les migrants font-ils les frais d'amalgames avec ce qui s'est passé pour Samuel Paty ?   

"Les fontaines de la vallée" chap.7 Histoire d'un ruisseau, d'Élisée Reclus ♣♣♣ Suite forêt amazonienne

"Différentes les unes des autres par les substances qu'elles apportent de leur voyage dans le monde souterrain les fontaines qui s'écoulent vers le ruisseau sont aussi de températures diverses. Il en est dont l'eau a précisément  la chaleur moyenne de l'atmosphère qui pèse sur la contrée ; d'autres sont plus froides, parce qu'elles descendent des neiges ou parce qu'une forte évaporation se produit dans les canaux intérieurs sous l'influence des courants d'air ; d'autres encore sont tièdes ou chaudes ; on en trouve à tous les degrés entre celui de la glace fondante et celui de la vapeur en explosion. Par sa température, la source nous donne ainsi un résumé de son histoire souterraine : il nous suffit d'y tremper le doigt et nous apprenons en même temps quel a été son voyage dans les gouffres cachés. Au bord d'une eau froide, nous regardons les monts neigeux et nous disons : "C'est de là-haut que descend la fontaine !" Mais que l'eau soit tiède, c'est, à n'en pas douter, parce qu'elle a d'abord trouvé son chemin de faille en faille jusqu'à une grande profondeur et qu'elle s'est réchauffée dans ces conduits ténébreux avant de remonter à la surface. Enfin, là où la température d'une source approche de celle de la vapeur chaude, nous savons par cela même que le ruisseau a coulé à deux ou trois kilomètres au-dessous du sol, car c'est à de pareilles profondeurs seulement que la température des roches est aussi élevée que celle de l'eau bouillante. Nous restons assis à notre aise sur le gazon au bord de la fontaine ; mais l'expérience si péniblement acquise par les mineurs dans leurs galeries profondes nous permet de suivre par la pensée l'itinéraire que le filet d'eau a suivi dans l'épaisseur des roches avant de jaillir au-dehors.

 

Plus encore que les eaux froides, celles qui sont tièdes ou thermales travaillent à dissoudre la pierre dans l'intérieur des roches, puis à la déposer sous une autre forme à leur issue."

 

page 59, 60 Histoire d'un ruisseau, Élysée Reclus.

 Histoire d'un ruisseau a été édité aux Éditions Plume de carotte.

 

♣♣♣

 

Suite des posts précédent, sur la déforestation massive en Amazonie.

 

"In 2017, Michel Temer, the next president, signed a law that streamlined the privatisation of occupied public lands, which spurred land grabs in the Amazon. During the deep recession of 2014-16 the environment ministry's budget was slashed. Between August 2017 and July 2018 Brazil lost 7,900 km2 of Amazon forest - nearly a billion trees - the highest rate of deforestation for a decade."

 

Extrait de l'article L'Amazonie est sur son lit de mort / Deathwatch for the Amazon de la revue Vocable d'octobre 2019.

 

Traduction de cet extrait : en 2017, MT, le président suivant, a signé une loi qui simplifia la privatisation de territoires publics occupés, favorisant la mainmise sur les terrains en Amazonie. Durant la grande récession de 2014-16 le budget du ministère de l'environnement a été considérablement réduit. Entre août 2017 et juillet 2018 le brésil a perdu 7,900 km2 de forêt amazonienne - presque un milliard d'arbres - le taux le plus élevé de déforestation en une décennie.