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01/01/2021

Sourire du soir ♣♣♣ Lu ce soir

 

People are hard to hate close up. Move in.

 

~ Brené Brown

 

Les gens sont durs à détester de près. Emménagez !

 

♣♣♣

 

Le texte qui va suivre n'est pas de moi, il a été écrit par l'auteure du blog La scriptothèque. Ce texte me touche, il est très bien écrit mais pas que... aussi je prends la liberté de le partager. Il s'intitule "Rien de grave". Ici :

 

"Rien de grave. Ou s'il y a du grave, on ne le saura pas. Ça bruissera dans les couloirs, à distance, sans qu'on le voit ou sinon par accident, lors d'une rencontre fortuite. Ce petit froid dans l'œil qui s'accentue chez celui qui croit savoir. Comme si quelques mots et quelques attitudes pouvaient définir une personne. Mais, ils savent. Tout à coup, on sent une étroitesse nouvelle, un manque d'air. Ils ont trouvé où nous ranger. 

 

C'est plus pratique.

 

En vérité, on le saura. Mais même de l'entendre alors qu'on ne se colle pas aux murmures, quelle importance? Un peu de moi qui part tandis qu'ils distribuent les bons points. Et de disséquer mes attitudes avec une fatuité décomplexée. Cette femme laide que je deviens parce que toutes les intentions qu'ils me prêtent sont crades. Humainement, crades.

 

Et le coup que l'on porte les yeux ouverts. Renier celle-là sur la photo. Qu'est ce que c'est ? Au fond, un mur de plus contre lequel on se heurte, un préjugé dont on ignorait l'existence : sur les classes sociales, sur l'âge, sur la femme que je devrais être pour être traitée correctement. Qu'est ce que c'est ? A l'échelle d'une vie, à peine un précipice, dont on se relèvera un peu groggy, un peu plus groggy avec le temps. Corps qui peine, insouciance qui ne revient pas. Déclinez votre état civil que je vous indique votre file. A la toute fin, on s'en souviendra. C'est ça que l'on se dit : à la toute fin, on aura vu de l'Homme tout ce qu'il est. Est-ce qu'on aura des regrets?

 

Au moins, ils disparaissent. C'est ça sans doute leur seul cadeau. Ils ne viennent plus vous parler, ils ne s'aventurent jamais à vous lire, ils ne veulent rien savoir de ce qui reste après eux. On est comme en vacances, au fond. Même si parfois, on s'en souvient.

 

Ils ne sauront rien de cette fois où on les a croisés à ce bar, à cette fête, au dernier concert. On a senti avant, comme un instinct supérieur, leur corps là dans l'espace. On s'est fondu dans la foule, s'ils savaient comme on peut disparaître. En silence. Est-ce qu'on a peur ou est-ce parce qu'on sait, cet air qu'ils auront, de celui qui ne se pose jamais de questions, sûr de son fait ? Ils vieilliront ou ils seront seuls et pathétiques. Longtemps, longtemps après. Quelle importance ?"

 

 

 

 

23:04 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

29/12/2020

Covid 19

"Covid-19 has not just pummelled the global economy. It has changed the trajectory of the three big forces that are shaping the modern world. Globalisation has been truncated. The digital revolution has been radically accelerated. And the geopolitical rivalry between America and China has intensified. At the same time, the pandemic has worsened one of today's great scourges : inequality."

 

 

Le covid-19 n'a pas seulement ébranlé l'économie mondiale. Il a changé la trajectoire des trois grandes forces qui influencent le monde moderne. La globalisation s'est ralentie brusquement. La révolution digitale s'est radicalement accélérée. Dans le même temps, la pandémie a aggravé l'un des grands fléaux d'aujourd'hui : les inégalités.

 

Vocable du 24 décembre 2020 au 6 janvier 2021

 

Les ouvriers américains sous la férule d'une puissance étrangère ? Ici :

http://eklektik.hautetfort.com/

 

Commentaire : sommes nous en train de vivre un karma ?

13:44 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

L'Espion qui venait du froid

J'ai lu La Maison Russie de John le Carré. Je projette de lire tous ses livres après avoir pris connaissance de l'article à son sujet dans le Télérama de cette semaine. Au vu des virus contrecarrant tous les projets, j'ajoute "à la grâce de Dieu."

 

L'auteur de l'article, Hubert Prolongeau, dit en prélude :

 

"John le Carré a rendu des générations de lecteurs accro aux manigances de la guerre froide et aux turpitudes du capitalisme avide... Les invectives de Sa Majesté contre l'impérialisme et Boris Johnson vont manquer."

 

Le journaliste a couronné l'écrivain, services rendus obligent ; l'écrivain aide en effet les lecteurs à n'être plus éventuellement simples victimes, du fait d'ouvrir les yeux sur certaines réalités. Ils deviennent, s'il était besoin, plus responsables, et s'il était besoin également, osons le mot : plus exigeants en moralité. 

 

J'apprends que John le Carré était une sorte d'orphelin, très brillant dans ses études. Le journaliste écrit ceci à son sujet :

 

"Il ne venait pas du froid, comme le héros de son plus célèbre roman, mais de l'ombre. L'ombre d'un pseudonyme tout d'abord... C'est à Hambourg, où il est en poste, qu'il est recruté en 1956 par le SIS (Secret Intelligent Service). Il a 25 ans et trouve là le terreau littéraire dans lequel va s'épanouir son talent.

"Espion", il le restera jusqu'en 1964 et sera un dommage collatéral de l'affaire Philby, l'agent double qui travaillait également pour les Soviétiques avant de griller sa couverture. Il tiendra plus tard à dissiper tout malentendu :

 

"Je ne suis pas un espion devenu écrivain, je suis un écrivain qui, dans sa prime jeunesse, a passé quelques années inefficaces mais très formatrices dans le renseignement britannique.""

 

Merci Télérama.

00:40 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)