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17/11/2013

Car il n'est pas de bonheur absolu, se disait-il.

"Car il n'est pas de bonheur absolu, se disait-il. À peine nous est-il donné en de fugaces et fragiles moments, et l'art est une façon d'éterniser, ou de vouloir éterniser, de tels instants d'amour ou d'extase. Car toutes nos espérances se transforment tôt ou tard en réalités inachevées. Car nous sommes tous déçus d'une façon ou d'une autre; et si nous réussissons en quelque chose, nous échouons en telle autre; la déception est la destinée inéluctable de tout être qui est né pour mourir." 

Texte intégral :

http://www.juanasensio.com/archive/2013/11/04/l-ange-des-...

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15/11/2013

ce manuel qui interroge nos comportements ...

"Publiée en mai 2013, la dernière version de l’ouvrage, le DSM-V, est sujette à controverse. C'est l’occasion pour PasseportSanté de se pencher sur ce manuel qui interroge nos comportements psychologiques.

En 2013, les fondations de la psychiatrie ont tremblé. La nouvelle version du DSM, le « manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux », utilisé par la majorité des professionnels de la santé mentale, ne fait pas l’unanimité. Peu fiable, stigmatisant voire dangereux, on lui reproche de faire de nos maux du quotidien de vraies maladies mentales. Le deuil, les colères enfantines ou encore la gourmandise deviennent alors pathologiques... Mais est-ce bien juste ?

Ces exemples ne sont pas sans rappeler le cas de l’homosexualité, retirée du DSM en 1973, où elle était référencée comme une déviance voire un trouble mental.

Ce qui pose le plus problème, c’est essentiellement la définition qui donne le DSM de la normalité. Quel regard la psychiatrie porte-t-elle sur notre société ? Et est-ce vraiment son rôle ? Pour le comprendre, il faut connaître davantage le fonctionnement du DSM... Alors, serions-nous tous fous ?"

http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/Doss...

 

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14/11/2013

La chanson de Craonne

Hier à 15 heures sur France Inter, le reportage à Craonne de Daniel Mermet, sans doute peut-on podcaster l’émission qui relate une réalité qui dépasse de loin la fiction. On y entend aussi la chanson de Craonne. J’ai trouvé un site qui en parle, extrait :

 

« Le texte fait référence aux combats de 1917 au Chemin des Dames (Aisne). le "plateau" dont il est question est le plateau de Californie qui surplombe le village de Craonne, théâtre des combats parmi les plus violents dans les premiers jours de l'offensive Nivelle du 16 avril 1917. Celle-ci avait pour but d'entraîner la "percée" des lignes allemandes et, en rompant avec la guerre des tranchées, de permettre une victoire française. La force des positions allemandes sur les hauteurs ainsi que la démesure du plan entraînèrent un échec complet. Par la suite, dans un contexte marqué par le limogeage de Nivelle, la première Révolution russe et une importante série de grèves à l'arrière, des refus collectifs d'obéissance (on parle des "mutineries") éclatent dans plus de la moitié des unités combattantes. C'est à cette indiscipline que fait allusion le dernier couplet qui assure que "les troufions [les soldats] vont tous se mettre en grève". Il faut noter que certains soldats eux-mêmes employèrent le vocabulaire de la grève lors des mutineries. l'un d'eux écrit: "Il y a un peu de scandale en ce moment et c'est un peu général partout. Un certain genre de grèves, quoi!" (Rapport du contrôle postal, 9 juin 1917, archives du SHDT 16N1521).

Cependant, le texte, fruit d'une élaboration lente et de l'amalgame de plusieurs versions, ne fait pas référence qu'à l'échec de 1917. Il contient aussi des allusions au quotidien des tranchées: le moment crucial de la "relève" qui signifie la fin du danger pour les uns et le risque de mort pour ceux qui "vont chercher leur tombe", la permission qui permet de voir les "embusqués" (pour les combattants, les hommes échappant indûment au conflit) sur les "boulevards" parisiens; l'opposition souvent fortement ressentie (mais grossie pour les besoins de la chanson) entre civils protégés ("civelots") et fantassins exposés ("purotins").

Ce texte, anonyme, se chante sur un air qui ne l'est pas. Il vient de la transformation progressive par des soldats d’une valse à succès de 1911, Bonsoir m’amour. Cette dernière avait été écrite par René Le Peltier sur une musique de Charles Sablon »

 

La chanson de Craonne

Quand au bout d’huit jours, le repos terminé,
On va reprendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c’est bien fini, on en a assez,
Personn’ ne veut plus marcher,
Et le cœur bien gros, comm’ dans un sanglot
On dit adieu aux civelots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s’en va là haut en baissant la tête…

Refrain :
Adieu la vie, adieu l’amour,
Adieu toutes les femmes.
C’est bien fini, c’est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C’est à Craonne, sur le plateau,
Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés,
C'est nous les sacrifiés !

Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l’espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu’un qui s’avance,
C’est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l’ombre, sous la pluie qui tombe,
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes… (au refrain)

C’est malheureux d’voir sur les grands boul’vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c’est pas la mêm’ chose.
Au lieu de s’cacher, tous ces embusqués,
F’raient mieux d’monter aux tranchées
Pour défendr’ leurs biens, car nous n’avons rien,
Nous autr’s, les pauvr’s purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr’ les biens de ces messieurs-là. (au refrain)

Ceux qu’ont l’pognon, ceux-là r’viendront,
Car c’est pour eux qu’on crève.
Mais c’est fini, car les troufions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s’ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l’plateau,
Car si vous voulez faire la guerre,
Payez-la de votre peau !

Le site : http://crid1418.org/espace_pedagogique/documents/ch_craonne.htm

15:44 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)