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07/10/2014

commentaire + extrait de Féval + The blues de Chuck Berry

We may go to the moon, but that's not very far. The greatest distance we have to cover still lies within us. 


Charles de Gaulle

 

 

Pour Charles de Gaulle aller sur la lune ne représentait pas une si grande distance que celle qui existe entre nous. Le nous, pour dire Les hommes. Le nous représente un ensemble bien fragile, presque factice à cause de l'incompréhension impliquant de la défiance, qui établit la distance dont parle de Gaulle, entre les hommes. Je parlais de Zemmour hier d'après l'extrait de la chronique de Solko, en fait je l'ai entendu assez peu souvent Zemmour, tout comme Rouseau dont je connais peu de textes, encore moins entends-je Zemmour que je n'ai plus la télé, mais même si je n'étais pas d'accord avec des choses qu'il dirait, et c'est fort à parier,  déjà dire à Zemmour qu'il n'est pas un étranger est un grand pas pour que lui en retour ne  me prenne pas, dans l'absolu,  pour une étrangère. Et ne pas prendre quelqu'un pour un étranger, c'est juste à la base ne pas le rejeter, rejet qui se traduit parfois par une attitude où l'individu s'arrange pour que l'autre se sente rejeté, attitude perverse que l'on rencontre beaucoup dans les cas de harcèlement moral détourné  dans les contextes de travail par exemple, pour user l'employé dont on veut se débarrasser. L'employé risque alors la dépression qui peut aller jusqu'à une scission intérieure où la personne peu à peu, négativement  altérée par l'épreuve et la fatigue qu'elle engendre, peut finir par se sentir étrangère à elle-même ; un peu ce qui se passe, du moins par instants, pour L'Etranger de Camus.   

 

Là dessus, j'ai commencé un troisième roman de Féval dont je vais mettre le début sur ce post, tout à l'heure.

 

 Nous y sommes :

 

 

Étonnante aventure de Vincent Carpentier

 

 

Vers le commencement du règne de Louis-Philippe, au milieu de Paris, agité par les conspirations républicaines et légitimistes, il y avait une maison austère et calme comme un cloître.

 

Le bruit et le mouvement l'entouraient, car elle était située non loin du Palais-Royal, à quelques pas du passage Choiseul, où se réunissaient alors, dans le même local, une goguette de "joyeux" vaudevillistes et un des plus célèbres parmi les conciliabules politiques. Mais ni l'écho des harangues, ni le refrain des chansons n'arrivaient jusqu'à cet asile, respecté à l'égal d'un sanctuaire et que la solitude de la rue Thérèse semblait abriter contre tous les tapages de la comédie humaine : clameurs de colère ou cris de plaisir.

 

Ah ! qu'il était glorieux alors, le toupet du roi-citoyen ! Et son chapeau gris ! Et son parapluie ! Je ne crois pas qu'il y ait eu de souverain plus populaire que Louis-Philippe d'Orléans. Son portrait était à la fois dans tous les journaux à images et sur toutes les murailles, un portrait qui représentait magistralement une grosse poire, déguisée par une paire de favoris anglais et qui était d'une frappante ressemblance.

 

On s'amusait avec ce cher roi, tout doucement, sans fiel, à la bonne franquette ; on l'appelait "M. Chose" ou "M. Untel", ou encore "La meilleure des républiques" ; son fils aîné n'était connu que sous le nom de Poulot ; on avait fait  à sa sœur la réputation de boire des petits verres : tout le monde lui tapait amicalement sur le ventre, en l'accusant de voler aux Tuileries comme dans un bois et d'avoir accroché, par une nuit bien noire, le cou de son vieil oncle, le dernier Bourbon-Condé, à l'espagnolette d'une fenêtre de Saint-Leu pour procurer une position au petit duc d'Aumale, charmant enfant d'ailleurs et fort intelligent.

 

C'était le bon temps. La Mode, Le Charivari, La Caricature gagnaient un argent fou ; l'hiver les gamins faisaient des citrouilles de neige qui étaient encore le portrait du roi et qu'on décorait de la fameuse légende : Gros-gras-bête.

 

N'est-ce pas là  le comble de la popularité ?

 

Il n'y avait à Paris qu'un seul homme plus caressé, plus vilipendé que le roi. C'est un philanthrope, connu sous le nom du  "Petit-Manteau-Bleu" et dont les cinq parties du monde se moquaient à cœur joie parce qu'il distribuait des soupes aux pauvres dans le quartier des Halles.

 

Le fait de distribuer des soupes constitue-t-il donc un crime ou une incongruité ? Je ne sais pas, mais j'ai toujours vu ceux qui donnent suspectés, mis à la question et en définitive exécutés par ceux qui ne donnent pas.

 

C'est tout simple.

 

Ceux qui ne donnent pas forment l'immense majorité.

 

Mais voyez, cependant, le pouvoir de la vraie, de la haute vertu : dans cette paisible maison de la rue Thérèse habitait un saint vieillard, qui faisait bien autre chose que distribuer des soupes. Il avait institué lui tout seul, et grâce à sa fortune considérable, un établissement de secours qui fonctionnait régulièrement comme les bureaux de l'assistance publique.

 

Seulement il fonctionnait bien mieux : nul n'aura de peine à me croire.

 

Peu à peu, quelques personnes éminentes, mais discrètes,   s'étaient jointes à ce vieillard pour former l'admirable commandite de la charité.

 

C'était un service organisé  ; la maison avait ses visiteurs, chargés du contrôle, ses employés qui recevaient et classaient les demandes.

 

Ici, du matin jusqu'au soir, on travaillait à donner, comme ailleurs on s'efforce de recevoir.

 

Cela se faisait sans faste et sans affichage, mais cela se faisait au vu et au su de tout le monde.

 

Eh bien ! que ceci soit dit à la louange de Paris, loin d'insulter le colonel Bozzo-Corona, patron de ce merveilleux office, Paris l'honorait et le respectait, ainsi que son intelligent secrétaire général M. Lecoq de la Périère. Paris daignait ne point s'opposer à leur œuvre, d'autant plus utile qu'elle s'adressait, disait-on, à une classe d'indigents à qui le malheur conseille souvent le crime.

 

Le colonel Bozzo et son auxiliaire, actif, adroit comme un diplomate de la police, sondaient les profondeurs de la grande ville pour y plonger le bienfait.

 

Paris n'est pas toujours content quand on le sauvegarde ; mais par hasard Paris se laissait ici protéger sans se fâcher, et l'hôtel de la rue Thérèse était partout en odeur de vénération.

 

Le samedi 2 octobre 1835, un peu après cinq heures du soir, un vieillard de haute taille, enveloppant sa maigreur frileuse dans une ample douillette, quittait le rez-de-chaussée de l'hôtel, occupé par les bureaux et montait d'un pas pénible et lent le grand escalier conduisant aux appartements du premier étage.

 

Il s'appuyait au bras d'un homme jeune encore, à la physionomie hardie et gaie, qui portait gaillardement un costume taillé à la dernière mode, en fort beau drap, mais où les couleurs se choquaient selon une gamme un peu trop voyante.

 

C'était le colonel Bozzo et son fidèle alter ego, M. Lecoq, qui venaient de quitter leur travail quotidien, chacun d'eux pouvaient dire assurément comme Titus : "Je n'ai pas perdu ma journée."

 

Paul Féval

 

Mon commentaire : comment résister ? Outre que Féval soit un érudit, il écrit bien... me voilà donc repartie pour le troisième roman. Pour ceux qui connaissent Féval, ils auront reconnu dans ceux qui ont institué ce lieu de soins, qui devrait être un lieu sain(t) et trois fois sain(t) dans l'idéal, les têtes pensantes des Habits Noirs, une organisation criminelle. Cette institution serait donc une couverture mais le néophyte ne le sait pas encore et Féval prend un certain plaisir à le balader, quant aux autres, les  lecteurs connaisseurs, ils le suivent avec d'autant plus d'attention.

 

Le blues, de Chuck Berry

 

 

 

 

Après m'être fiée à mon oreille en écoutant la première phrase chantée de la chanson, que je tape  dans le moteur de recherche "This is a mean old", j'obtiens enfin les paroles... pour constater au final que Chuck Berry improvise pas mal ajoutant "what's wrong with you" et autres paroles qui lui viennent ;  à vous de dresser l'oreille.... amélioration en phonétique assurée.

 

 

Yeah, this is a mean old world, to try to live in all by yourself
This is a mean old world, to try to live in all by yourself
When you can't have the one you really love
Have to use somebody else

Last night I lost the best girl I ever had
Last night I lost the best girl I ever had
That is why this evenin', that is why I feel so bad

I got the blues, baby, I gotta' pack my few rags and go
I got the blues, baby, I gotta' pack my few rags and go
I know you don't really love me darlin'
Ya out ballin' Mr. So-and-So

 

 

 

http://songmeanings.com/songs/view/3530822107858929760/

 

  

 

 

 Paroles de la chanson Still Got The Blues :
How many times have you heard this song

If I had what he has, my blues would be gone

But, Ive got the blues, nothing but the blues, for you

I could have been happy with fortune in vain

I have everything that a poor man could name

But, I still have the blues, nothing but the blues for you

Sergents all over think that Ive found

Someone whod even give me piece of mine

Talkin?the unknown, out of my head

I just cant remember I think that Ive said

Give me chance and take me back

Youll see a change in the way I act

Cause I got the blues, nothing but the blues for you

Sergents all over think that Ive found

Someone whod even give me piece of mine

Talkin?the unknown, out of my head

I just cant remember I think that Ive said

Give me chance and take me back

Youll see a change in the way I act

I wont have the blues, no, no blues for you

 

 

 

 

 

 

 

Confessin' The blues 

 

 

Baby, here I stand before you
With my heart in my hand
I put it to you mama
Hoping that you'll understand

 

 

Hey yeah, baby
Mama, please don't dog me 'round
I would rather love you, baby
Than anyone else I know in town

 

 

This is my confession, mama
And I fell by all your charm
It seems that I'm in Heaven, mama
When you hold me in your arms

 

 

Well, baby
Can I have you for myself ?
If I can't have you, baby
I don't want nobody else

 

 

Oh, when my days are long and dreary
And the sun refuse to shine
I would never weep low and lonely
If I knew that you were mine

 

 

Well, baby
Make everything alright
And I have you too baby
Or will it be tomorrow night

 

 

Well, baby
Don't you want a man like me
Well, baby
Don't you want a man like me
You think only about the future
Forget it about your used to be

 



Read more: Chuck Berry - Confessin' The Blues Lyrics | MetroLyrics

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

12:45 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

05/10/2014

Jean-Jacques et Thérèse

La biographie de Wikipédia sur J.J Rousseau, beaucoup de monde doit la connaître.  Thérèse, sa compagne, aurait exercé un empire étonnant sur lui, la maman de celle-ci en aurait profité pour abuser raconte Rousseau dans ses écrits ... et quant aux cinq enfants qu'eut le couple, ils furent placés à l'assistance publique. Rousseau qui a exercé une influence non dédaignable sur les mentalités en France et au-delà (mais est-ce bien certain ?), intellectuel d'une grande force en tout cas, n'a pu se permettre de se montrer exemplaire dans un parcours où les choses de la vie l'auraient coincé aux entournures... Il y a du mystère du fait surtout  que l'on n'a pas envie d'appliquer à Rousseau le conseil,  judicieux pourtant, que donna Jankélévitch "N'écoute pas ce qu'ils disent, regarde ce qu'ils font".  Une adversité tenace, c'est possible, les grands penseurs font front à d'énormes aprioris, les murs  du prêt à penser, à grands renforts de diktats  religieux ou autres principes  profondément égoïstes (souvent bourgeois mais pas que, si l'on en croit l'attitude de la belle-mère de Jean-Jacques Rousseau aux dires de celui-ci) , s'élèvent devant eux, et ils taillent leur route en dépit même parfois de ceux qu'ils veulent défendre. C'est juste mon sentiment car je ne l'ai pas assez lu pour affirmer quoi que ce soit. 

 

J'ai appris ce matin par la bouche de Patrick qu'un autre homme a été décapité par des religieux. La France porte dans son histoire un combat contre le prêt à penser, notamment celui que des religieux veulent imposer à toute force, combat qui trouve en ces jours funestes toute sa justification. Faisons que le combat de Rousseau et autres n'aura pas été vain. Une pensée pour cet homme, paix à son âme.

 

21:20 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

04/10/2014

Raison : nouvelle héroïne du pays des fées

"Il y avait autrefois un Roi qui aimait son Peuple... Cela commence comme un conte de Fée, interrompit le Druide ? C'en est un aussi, répondit Jalamir. Il y avait donc un Roi qui aimait son Peuple et qui, par conséquent, en était adoré. Il avait fait tous ses efforts pour trouver des Ministres aussi bien intentionnés que lui; mais ayant enfin reconnu la folie d'une pareille recherche, il avait pris le parti de faire par lui-même toutes les choses qu'il pouvait dérober à leur malfaisante activité. Comme il était fort entêté du bizarre projet de rendre ses sujets heureux, il agissait en conséquence et une conduite si singulière  lui donnait parmi les Grands un ridicule ineffaçable. Le peuple le bénissait, mais à la Cour il passait pour un fou. A cela près, il ne manquait pas de mérite; aussi s'appelait-il Phénix.


            Si ce Prince était extraordinaire, il avait une femme qui l'était moins. Vive, étourdie, capricieuse, folle par la tête, sage par le Coeur, bonne par tempérament, méchante par caprice; voilà quatre mots le portrait de la Reine. Fantasque était son nom. Nom célèbre, qu'elle avait reçu de ses ancêtres en ligne féminine et dont elle soutenait dignement l'honneur. Cette Personne si illustre et si raisonnable était le charme et le supplice de son cher Epoux, car elle l'aimait aussi fort sincèrement, peut-être à cause de la facilité qu'elle avait à le tourmenter. Malgré l'amour réciproque qui régnait entre eux, ils passèrent plusieurs années sans pouvoir obtenir aucun fruit de leur union. Le Roi en était pénétré de chagrin,  et la Reine s'en mettait dans des impatiences dont ce bon Prince ne se ressentait pas tout seul: Elle s'en prenait à tout le monde de ce qu'elle n'avait point d'enfants; il n'y avait pas un courtisan à qui elle ne demandât étourdiment quelque secret pour en avoir et qu'elle ne rendît responsable du mauvais succès.


            Les médecins ne furent point oubliés; car la Reine avait pour eux une docilité peu commune, et ils n'ordonnaient pas une drogue qu'elle ne fît préparer très soigneusement pour avoir le plaisir de la leur jeter au nez à l'instant qu'il fallait la prendre. Les Derviches eurent leur tour; il fallut recourir aux neuvaines, aux voeux, surtout aux offrandes; et malheur aux desservants des Temples où Sa Majesté allait en pèlerinage; elle fourrageait tout, et sous prétexte d'aller respirer un air prolifique, elle ne manquait jamais de mettre sens dessus dessous les cellules des Moines. Elle portait aussi leurs Reliques et s'affublait alternativement de tous leurs différents équipages: Tantôt  c'était un cordon blanc, tantôt une ceinture de cuir [,] tantôt un capuchon, tantôt un scapulaire; il n'y avait sorte de mascarade monastique dont sa dévotion ne s'avisât; et comme elle avait un petit air éveillé qui la rendait charmante sous tous ses déguisements, elle n'en quittait aucun sans avoir eu soin de s'y faire peindre.


            Enfin à force de dévotions si bien faites à forces de médecines si sagement employées, le Ciel et la terre exaucèrent les vœux de la Reine; elle devint grosse au moment qu'on commençait à en désespérer. Je laisse à deviner la joie du Roi et celle du Peuple: pour la sienne, elle alla, comme toutes ses passions jusqu'à l'extravagance: dans ses transports elle cassait et brisait tout: elle embrassait indifféremment tous ce qu'elle rencontrait [,] hommes, femmes, Courtisans, valets; c'était risquer de se faire étouffer que se trouver sur son passage. Elle ne connaissait point, disait-elle, de ravissement pareil à celui d'avoir un enfant à qui elle pût donner le fouet tout à son aise dans ses moments de mauvaise humeur.

Comme la grossesse de la Reine avait été longtemps inutilement attendue, elle passait pour un de ces événements  extraordinaires dont tout le monde veut avoir l'honneur. Les médecins l'attribuaient à leurs drogues, les moines à leurs reliques, le Peuple à ses prières, et le Roi à son amour. Chacun s'intéressait à l'Enfant qui devait naître comme si c'eût été le sien, et tous faisaient des vœux  sincères pour l'heureuse naissance du Prince; car on en voulait un et le Peuple, les Grands et le Roi réunissaient leurs désirs sur ce point. La Reine trouva fort mauvais qu'on s'avisât de lui prescrire de qui elle devait accoucher, et déclara qu'elle prétendait avoir une fille, ajoutant qu'il lui paraissait assez singulier que quelqu'un osât lui disputer le droit de disposer d'un bien qui n'appartenait incontestablement qu'à elle seule.


            Phénix voulut en vain lui faire entendre raison; elle lui dit nettement que ce n'étaient point là ses affaires, et s'enferma dans son cabinet pour bouder; occupation chérie à laquelle elle employait régulièrement au moins six mois de l'année. Je dis Six mois, non de suite; c'eût été autant de repos pour son mari, mais pris dans des intervalles propres à le chagriner.

Le Roi comprenait fort bien que les caprices de la mère ne détermineraient pas le sexe de l'enfant; mais il était au désespoir qu'elle donnât ainsi ses travers en spectacle à toute la Cour. Il eût sacrifié tout au monde pour que l'estime universelle eût justifié l'amour qu'il avait pour elle et le bruit qu'il fit mal à propos en cette occasion ne fut pas la seule folie que lui eût fait faire le ridicule espoir de rendre sa femme raisonnable.


            Ne sachant plus à quel saint se vouer, il eut recours à la Fée Discrète son amie et la Protectrice de son Royaume. La Fée lui conseilla de prendre les voies de la douceur c'est-à-dire de demander excuse à la Reine. Le seul but, lui dit-elle, de toutes les fantaisies des femmes est de désorienter un peu la morgue masculine et d'accoutumer les hommes à l'obéissance qui leur convient. Le meilleur moyen que vous ayez de guérir les extravagances de votre femme est d'extravaguer avec elle. Dès le moment que vous cesserez de contrarier ses caprices, assurez-vous qu'elle cessera d'en avoir et qu'elle n'attend pour devenir sage que de vous avoir rendu bien complètement fou. Faites donc les choses de bonne grâce et Tâchez de céder en cette occasion pour obtenir tout ce que vous voudrez dans une autre. Le Roi crut la fée et pour se conformer à son avis au cercle de la Reine il la prit à part, lui dit tout bas qu'il était fâché d'avoir contesté contre elle mal à propos, et qu'il tâcherait de la dédommager à l'avenir par sa complaisance de l'humeur qu'il pouvait avoir mise dans ses discours, en disputant impoliment contre elle."

 

Intégral :http://athena.unige.ch/athena/rousseau/rousseau_reine_fan...

15:04 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)