22/01/2009
Les nouveaux amis de Pékin vont-ils rester fidèles ?
"... le régime chinois n'aime finalement pas tellement les administrations démocrates. Plus concernées par les droits de l'homme, comme la présidente de la chambre des représentants, défenseur des droits de l'homme en Chine et au Tibet, Nancy Pelosi. Avec les républicains, on s'arrange tranquillement. Souvenez-vous de Nixon... d'autant plus facilement que l'Amérique y était décrédibilisée. Désormais le jeu est relancé, et les premiers gestes diplomatiques de Washington sont particulièrement éloquents : suspension de Guantanamo ou contact avec Mahmoud Abbas. Les nouveaux amis de Pékin vont-ils rester fidèles ?"
http://www.aujourdhuilachine.com:80/article.asp?IdArticle...
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20/01/2009
Impondérables
"La semaine dernière, je racontais ici un épisode de la vie parisienne dont je prétendais qu'il s'était produit place Vendôme, une manifestation populaire devant le Ministère de la justice que Rachida Dati venait de réintégrer cinq jours après avoir accouché de la petite Zohra. Tout était inventé. Bien que je l'aie écrit, il est rare que des groupes de citoyens d'avis opposés s'affrontent à coups de mégaphones sur le pavé bien entretenu de ce repaire de bijoutiers. A ma grande surprise, plusieurs lecteurs ont trouvé l'histoire à leur goût. «Ah, ces Français», m'ont-ils dit, avant de comprendre qu'il ne s'agissait que d'une fadaise née dans l'esprit d'un citoyen suisse. J'avais pourtant pris la précaution de progresser doucement dans l'invraisemblable. Je décrivais la population déposant des offrandes à la porte du ministère pour fêter la naissance de Zohra. Une guérite surmontée d'un toit pointu ouverte pour accueillir simultanément les signatures de deux pétitions antagoniques. Et, plus irréaliste encore, quelles que soient les vertus de la solidarité féminine, Ségolène Royal venant soutenir la jeune maman dans les locaux du ministère.
J'avais l'impression d'avoir semé suffisamment de petits cailloux sur le chemin du mensonge pour être démasqué rapidement. Cela n'a pas suffi. Sans doute avais-je introduit assez de détails qui ne s'inventent pas pour égarer certains lecteurs. Il en fallait donc bien peu pour qu'une fiction légère soit considérée comme une réalité. J'ai d'abord attribué cette méprise troublante à l'autorité de la chose écrite. Cette autorité est pourtant battue en brèche; peu de gens considèrent aujourd'hui qu'une information est vraie parce qu'elle est dans le journal. J'ai ensuite penché pour une interprétation basée sur la rencontre d'un événement avec les attentes provoquées par ceux qui le précèdent - l'efficacité de la superwoman Rachida Dati ouvrant la voie à toutes les suppositions et préparant à l'impossible. Puis je me suis dit que le déluge des nouvelles incroyables qui sont finalement avérées provoque un sommeil de la vigilance et de l'esprit critique - le pire étant toujours sûr, pourquoi pas ces péripéties innocentes... "
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17/01/2009
Outre-Rhin
« ... Outre-Rhin, Die Linke forme un mélange improbable mais redoutablement efficace sur le plan électoral. Créditée de plus de 10 % des intentions de vote, La Gauche malmène le Parti social-démocrate SPD, réduit, depuis la défaite de Gerhard Schröder en 2005, à jouer le rôle de junior partner d’Angela Merkel à Berlin. Die Linke est représentée aux parlements régionaux de dix des seize Länder, ainsi qu’au Bundestag, le Parlement fédéral, avec 54 députés. Il codirige, avec le SPD, la ville de Berlin et compte de nombreux maires en ex-RDA. Jusqu’ici, partout où il se présente, il passe le cap des 5 %, en dessous duquel un parti n’a pas d’élu.
Cette poussée a aussi ses limites : ni dans l’ouest du pays ni au niveau fédéral, Die Linke ne peut espérer accéder au pouvoir. «Une alliance du SPD avec Die Linke est impossible à envisager pour une majorité d’Allemands de l’Ouest», assure l’historien Heinrich August Winkler (1). Aux yeux des électeurs de gauche restés fidèles au SPD, le parti traîne derrière lui, comme un boulet, le passé trouble de nombreux adhérents est-allemands. Beaucoup de «chaussettes rouges», comme on les appelle avec ironie à l’Ouest, ont soutenu la dictature communiste, voire collaboré avec sa police politique, la Stasi. Sur 73 000 inscrits, plus des deux tiers sont issus de l’ex-RDA.
Surtout, SPD et Die Linke ne sont d’accord sur aucun sujet ou presque. Politique étrangère, économique et sociale, éducation… Aucun terrain d’entente n’est possible entre les deux partis. C’est la raison pour laquelle Gerhard Schröder a dû céder la place à Angela Merkel en 2005 : sur le papier, SPD, Verts et Die Linke avaient la majorité absolue au soir des élections, avec 336 sièges sur 615. «Mais une majorité arithmétique n’est pas une majorité politique», insiste Heinrich August Winkler. Le SPD de Hesse, un Land de l’ouest du pays, en a fait l’amère expérience. La tête de liste sociale-démocrate, arrivée en tête aux élections régionales voici un an, a tenté l’alliance à gauche. Elle s’est fait débouter par son propre parti. Les électeurs de Hesse sont de nouveau appelés aux urnes ce dimanche. Cette fois, la victoire du candidat de droite ne fait aucun doute... »
Intégral : http://www.liberation.fr/monde/0101312001-ces-rouges-qui-...
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