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17/01/2009

Outre-Rhin

« ... Outre-Rhin, Die Linke forme un mélange improbable mais redoutablement efficace sur le plan électoral. Créditée de plus de 10 % des intentions de vote, La Gauche malmène le Parti social-démocrate SPD, réduit, depuis la défaite de Gerhard Schröder en 2005, à jouer le rôle de junior partner d’Angela Merkel à Berlin. Die Linke est représentée aux parlements régionaux de dix des seize Länder, ainsi qu’au Bundestag, le Parlement fédéral, avec 54 députés. Il codirige, avec le SPD, la ville de Berlin et compte de nombreux maires en ex-RDA. Jusqu’ici, partout où il se présente, il passe le cap des 5 %, en dessous duquel un parti n’a pas d’élu.

Cette poussée a aussi ses limites : ni dans l’ouest du pays ni au niveau fédéral, Die Linke ne peut espérer accéder au pouvoir. «Une alliance du SPD avec Die Linke est impossible à envisager pour une majorité d’Allemands de l’Ouest», assure l’historien Heinrich August Winkler (1). Aux yeux des électeurs de gauche restés fidèles au SPD, le parti traîne derrière lui, comme un boulet, le passé trouble de nombreux adhérents est-allemands. Beaucoup de «chaussettes rouges», comme on les appelle avec ironie à l’Ouest, ont soutenu la dictature communiste, voire collaboré avec sa police politique, la Stasi. Sur 73 000 inscrits, plus des deux tiers sont issus de l’ex-RDA.

Surtout, SPD et Die Linke ne sont d’accord sur aucun sujet ou presque. Politique étrangère, économique et sociale, éducation… Aucun terrain d’entente n’est possible entre les deux partis. C’est la raison pour laquelle Gerhard Schröder a dû céder la place à Angela Merkel en 2005 : sur le papier, SPD, Verts et Die Linke avaient la majorité absolue au soir des élections, avec 336 sièges sur 615. «Mais une majorité arithmétique n’est pas une majorité politique», insiste Heinrich August Winkler. Le SPD de Hesse, un Land de l’ouest du pays, en a fait l’amère expérience. La tête de liste sociale-démocrate, arrivée en tête aux élections régionales voici un an, a tenté l’alliance à gauche. Elle s’est fait débouter par son propre parti. Les électeurs de Hesse sont de nouveau appelés aux urnes ce dimanche. Cette fois, la victoire du candidat de droite ne fait aucun doute... »

Intégral : http://www.liberation.fr/monde/0101312001-ces-rouges-qui-...

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