28/05/2021
Qu'avait-il dans le citron quand il a écrit cela ? ♣♣☺ Le Daily Ray of Hope
Qu'avait-il dans le citron La Fontaine, lorsqu'il a écrit Le cochon, la chèvre et le mouton ?
Aucune fable n'est si cruelle sur le fond que celle du cochon, de la chèvre et du mouton. La Fontaine croyait-il au super pouvoir du destin ? Pour ceux qu'il désigne sous la forme d'un cochon gras, il semble estimer qu'ils doivent se résoudre à accepter de se faire abattre sans résistance. Ils auront beau crier, se plaindre, se débattre, leur sort est scellé. Ceux qui sont promis à un meilleur destin, peu inspirés par le statut si pitoyable des victimes du sacro-saint destin, considèrent ces victimes comme non respectables et leur demandent de se taire tant il est vain de pousser une gueulante.
Nous ne serions en fait que ces petits hommes mesquins envers certains animaux, et envers les humains sous entend La Fontaine, qui sont dans les mauvaises catégories, celles destinées à l'abattage. La Fontaine fait ce constat avec le plus d'enjouement possible dans la narration. Il n'en fait pas un drame, le drame est là, c'est tout, en raison même de l'inexorable destin réservé à ces "catégories".
Un certain Jésus s'est élevé contre cela. Il n'a pas vu son Père en tant que destin inexorable mais comme celui qui l'exhortait à transcender la condition des hommes qu'il était venu rencontrer sur la Terre.
Certains scientifiques qui se sont sciemment sacrifiés lors de la catastrophe de Tchernobyl l'ont fait aussi par amour, se solidarisant avec ceux à qui ils demandaient le sacrifice de leur vie afin qu'une catastrophe encore plus grande ne se produise pas. Idem au Japon après le tsunami qui déglingua gravement une centrale nucléaire.
Les peuples Russe et Japonais en ces circonstances dramatiques se sont comportés de façon plus que responsable, héroïque. Ils ne se sont pas dit "tant pis pour la planète"...
Tous savaient-ils parmi les intervenants pour circonscrire la catastrophe qu'ils se condamnaient à une mort violente via un cancer douloureux ? Beaucoup le savaient, ou en avaient l'intuition.
Des milliers d'hommes, d'arbres et autres végétaux, d'insectes et animaux divers auraient été condamnés à une mort certaine sans cette intervention qui leur coûtait la vie... ces héros ordinaires que l'on veut oublier aujourd'hui croyaient en l'homme, aux fils de l'homme... à Dieu, pour lutter ainsi contre un destin monstrueux. Ils ont lutté à mort contre le monstre Destin.
Par ailleurs, j'ai découvert ce blog charmant ce jour :
http://yvreverbal.hautetfort.com/
☺☺☺
I had given up some youth for knowledge, but my gain was more valuable than the loss
.~ Maya Angelou
09:06 Publié dans Blog Mémo, Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)
08/05/2021
Je corse le jeu
Si je la fais jouer, ma mémoire enregistre les données si j'ose dire, imprime en somme. Et c'est ce conformiste de La Fontaine (la plupart du temps) qui fait le mieux jouer ma mémoire avec ses textes à la fois farfelus et conformistes très souvent. Tant et si bien que j'ai corsé le jeu.
Je choisis parmi les fables qui m'amusent le mieux au niveau des rimes et même aussi de la philosophie quelque fois et je m'essaie à la dire en anglais. Formidabulus !
J'ai mis ce site en ligne dans le temps et n'en ai pas fait grand-chose, étant accaparée alors par d'autres choses.
Le site :
http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/fablanglais1.htm
Une que j'aime beaucoup est Le cerf se voyant dans l'eau, joliment écrite :
Dans le cristal d'une fontaine
Un cerf se mirant autrefois
Louait la beauté de son bois,
Et ne pouvait qu'avecque peine
Souffrir ses jambes de fuseaux,
Dont il voyait l'objet se perdre dans les eaux.
"Quelle proportion de mes pieds à ma tête !"
Disait-il en voyant leur ombre avec douleur :
"Des taillis les plus hauts mon front atteint le faîte ;
Mes pieds ne me font point d'honneur."
Tout en parlant de la sorte,
Un limier le fait partir ;
Il tâche à se garantir ;
Dans les forêts il s'emporte.
Son bois, dommageable ornement,
L'arrêtant à chaque moment,
Nuit à l'office que lui rendent
Ses pieds, de qui ses jours dépendent.
Il se dédit alors, et maudit les présents
Que le ciel lui fait tous les ans.
Nous faisons cas du beau, nous méprisons l'utile ;
Et le beau souvent nous détruit.
Ce cerf blâme ses pieds qui le rendent agile ;
Il estime un bois qui lui nuit.
En Anglais :
http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/sixstagsun.html
On ne joue plus :
En parlant d'animaux, hier Arte diffusait un reportage où l'on voyait un petit zèbre paniqué, poussant des cris de garçonnet ou fillette effrayé.e. Les reporters ont laissé la lionne lui bondir dessus. J'ai zappé. Même chez les oiseaux les gros bouffent les petits, est-ce que l'homme réussira à se démarquer ? Je n'ai pas compris l'immobilisme des reporters. Les cris du petit zèbre étaient des appels au secours de petits humains. La nature se régule par la prédation, allons-nous, tout en respectant le mieux possible la nature, l'imiter jusque là ou allons-nous transcender ?
En attendant Godot, je transcende la tristesse du zébrillon avec le poème du jour de Loup Francart :
http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/
06:50 Publié dans Blog Mémo, Note, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
04/04/2021
La mise debout d'une personne ♣♣♣ Winter to spring ♣♣♣ Forces politiques dans un territoire donné ♣♣♣ Obligation de délivrance
https://fr.wikipedia.org/wiki/Temp%C3%A9rance
Le pessimisme de La Fontaine sonne comme un regret, un pardon demandé au Ciel dans cette fable intitulée Rien de trop :
Je ne vois point de créature
Se comporter modérément.
Il est certain tempérament
Que le maître de la nature
Veut que l'on garde en tout. Le fait-on ? Nullement.
Soit en bien, soit en mal, cela n'arrive guère.
Le blé, riche présent de la blonde Cérès
Trop touffu bien souvent épuise les guérets ;
En superfluités s'épandant d'ordinaire,
Et poussant trop abondamment,
Il ôte à son fruit l'aliment.
L'arbre n'en fait pas moins ; tant le luxe sait plaire !
Pour corriger le blé, Dieu permit aux moutons
De retrancher l'excès des prodigues moissons.
Tout au travers ils se jetèrent,
Gâtèrent tout, et tout broutèrent,
Tant que le ciel permit aux loups
D'en croquer quelques-uns : ils les croquèrent tous ;
S'ils ne le firent pas, du moins ils y tâchèrent.
Puis le Ciel permit aux humains
De punir ces derniers : les humains abusèrent
À leur tour des ordres divins.
De tous les animaux l'homme a le plus de pente
À se porter dedans l'excès.
Il faudrait faire le procès
Aux petits comme aux grands. Il n'est âme vivante
Qui ne pèche en ceci. "Rien de trop" est un point
Dont on parle sans cesse, et qu'on n'observe point.
La Fontaine
♣♣♣
Did not I remember that my hair is grey
With only a fringe of it left,
I’d follow your footsteps from wee break of day
Till night was of moon-light bereft.
Ne me suis-je pas rappelé que mes cheveux sont gris
avec une simple frange à gauche,
Je suivais tes pas dès l'infime pointe du jour
jusqu'à ce que la nuit fût privée du clair de lune.
Your eyes wondrous fountains of joy and of youth
Remind me of days long since flown,
My sweetheart, I led to the altar of truth,
But then the gay spring was my own.
Now winter has come with its snow and its wind
And made me as bare as its trees,
Oh, yes, I still love, but it’s only in mind,
For I’m fast growing weak at the knees.
Maintenant l'hiver est venu avec sa neige et son vent
Et je suis aussi nu que ses arbres,
Oh, oui, j'aime toujours, mais seulement en esprit,
Car mes genoux de plus en plus s'affaiblissent.
Intégral :
https://poets.org/poem/winter-spring?mc_cid=9cf9264d9b&mc_eid=87d1240a18
Et dans le poème intitulé Solitude, il dit :
My garden never is complete
Without a blooming rose,
Nor is my life, oh, solitude,
Without thy sweet repose.
Mon jardin n'est jamais comblé
sans une rose épanouie,
Non plus ma vie, oh, solitude,
sans ton doux repos.
♣♣♣
Les forces politiques en action sur ce territoire :
http://saint-eloy2014.hautetfort.com/
♣♣♣
Obligation de délivrance :
Ceci est de la documentation. Si l'on veut écrire un roman comme c'est mon cas (un deuxième), il faut savoir comment le monde évolue, ce qui se passe notamment sur le plan de l'organisation des institutions, du fonctionnement des mairies, des diverses assemblées, de sa justice, etc.
Merci pour tous ces renseignements, chers blogueurs.
J'en vois un autre (de blog), plein d'enseignements :
http://attacpoitiers.hautetfort.com/
14:33 Publié dans Blog Mémo, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)