05/11/2020
Poèmes ce matin
http://diereseetlesdeux-siciles.hautetfort.com/archive/20...
Et aussi ceci :
L'auteure écrit sur ceux qui cherchent à exister dans un monde qui leur fait violence...
http://www.m-e-l.fr/renata-ada-ruata,ec,228
*
J'ai aussi lu un poème de cet auteur ce matin :
Extraits
Poèmes extraits de Le Paysage immobile
à Gustavo Montes,
sur les pétroglyphes de San Rafael (Mexique)
pierres brisées
pierres qui crient dans le désert
enfances du trait
rendues au chaos sigillé de l’origine
veillant au seuil du monde
pierres patientes
méprisées, oubliées
lentes à parler
mots signes obstinés
pierres obscures sous le jour
comme des crânes
mémoire muette d’un peuple
pierres dont on ne bâtit rien
parce qu’elles sont pierres opprimées
pierres accroupies, prêtes à bondir
pierres sources, polies parmi les plantes
douces à la pluie et aux cœurs brûlants
pierres de long espoir, de toute fondation
pierres qui chantent aux quatre vents
elles disent la roue, le disque
le soleil, la lune et l’étoile
comptes de troupeaux et d’astres paisibles
la ronde des hommes dans le cycle des temps
et nous lisons aveugles notre faute
notre honte
et la souffrance d’avoir trahi nos frères
Poèmes extraits de Le Paysage immobile
09:28 Publié dans Blog Mémo, Lecture, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
30/10/2020
Lecture du jour : Jean Sulivan ♣♣♣ Il n'est pas allé à l'école mais n'empêche...
"Jean Sulivan
La conversation quotidienne n’est que rengaine jusqu’au moment où quelqu’un parle de son propre regard, de sa voix, remonte de son fond une impression, une révélation qui est sienne; comme dans les livres tout est vain qui n’est pas cela, le jaillissement irrépressible de la vérité la plus intime qui appartient à tous… Et sans doute l’exil n’est-il supportable que parce qu’il y a cette frontière perdue, retrouvée, au-delà de ce qui protège et masque, mots, briques, papiers peints…
Comme si ces impressions qui peuvent surgir d’un magma de médiocres souvenirs et qui vous envoient à l’improviste un coup léger, vous griffent le cœur d’une fine blessure, comme si ces impressions, ces traces actives en nous, presque sans nous et souvent à jamais ignorées, étaient ce qu’il y a de plus intime, de plus incommunicable et cependant de plus universel, si du moins la parole vient à leur donner existence.
Point n’est besoin de toujours les avoir ressenties soi-même, chacun les croit reconnaître dans le tremblement de la voix, d’une écriture, participe au bonheur de celui qui les exprime sans les avoir peut-être vécues, mais parce qu’il les a reconnues sur un visage, car ce qui se tient aux profondeurs est aussi, une seconde, surface et forme, une lumière dans un regard, une ombre, ce pli du front, des lèvres, aussi nécessaire, inattendu, imprévisible que les traces sur la pierre que laissent la pluie, le vent, la mer; aussi vraies, plus vraies que les idées abstraites mais que nous ne savons déchiffrer, et les mots ne nous sont donnés que pour retrouver la palpitation de ces secondes perdues, retrouvées, immuables tout au long d’une vie, la joie secrète hors du temps, quand l’éternité déborde.
Jean Sulivan, Car je t’aime ô Eternité (Gallimard, 1966)"
Lu sur le site Jubilate Deo.
Jean Sulivan :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Sulivan
♣♣♣
Luchini parle du ressentiment :
Un lièvre en son gîte songeait :
https://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/Poemes/jean_de_la_fontaine/le_lievre_et_les_grenouilles
07:40 Publié dans Blog Mémo, Lecture, vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)
09/09/2020
Lecture journal ♣♣♣ Pas de compromis
Un journal qui se nomme Basta ! Ici :
https://www.bastamag.net/Qui-sommes-nous
♣♣♣
Biffure 88 : pas de compromis, du coup, cela fait sens, trop de compromis menant à l'absurde :
http://lesilesindigo.hautetfort.com/archive/2020/08/13/bi...
La photo avec l'écriteau SENS derrière les fleurs. Car on ne peut pas dire par exemple qu'à la fois on aime telle personne, en même temps qu'on l'enfonce en se compromettant avec ceux qui la maltraitent. Manger à tous les râteliers ne fait pas sens. SENS.
"N'aie pas peur", dit la sainte. "N'ai pas peur", lui réponds.
Le "je" étant sous entendu dans la réponse.
01:45 Publié dans Blog Mémo, Lecture, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)