08/05/2021
Je corse le jeu
Si je la fais jouer, ma mémoire enregistre les données si j'ose dire, imprime en somme. Et c'est ce conformiste de La Fontaine (la plupart du temps) qui fait le mieux jouer ma mémoire avec ses textes à la fois farfelus et conformistes très souvent. Tant et si bien que j'ai corsé le jeu.
Je choisis parmi les fables qui m'amusent le mieux au niveau des rimes et même aussi de la philosophie quelque fois et je m'essaie à la dire en anglais. Formidabulus !
J'ai mis ce site en ligne dans le temps et n'en ai pas fait grand-chose, étant accaparée alors par d'autres choses.
Le site :
http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/fablanglais1.htm
Une que j'aime beaucoup est Le cerf se voyant dans l'eau, joliment écrite :
Dans le cristal d'une fontaine
Un cerf se mirant autrefois
Louait la beauté de son bois,
Et ne pouvait qu'avecque peine
Souffrir ses jambes de fuseaux,
Dont il voyait l'objet se perdre dans les eaux.
"Quelle proportion de mes pieds à ma tête !"
Disait-il en voyant leur ombre avec douleur :
"Des taillis les plus hauts mon front atteint le faîte ;
Mes pieds ne me font point d'honneur."
Tout en parlant de la sorte,
Un limier le fait partir ;
Il tâche à se garantir ;
Dans les forêts il s'emporte.
Son bois, dommageable ornement,
L'arrêtant à chaque moment,
Nuit à l'office que lui rendent
Ses pieds, de qui ses jours dépendent.
Il se dédit alors, et maudit les présents
Que le ciel lui fait tous les ans.
Nous faisons cas du beau, nous méprisons l'utile ;
Et le beau souvent nous détruit.
Ce cerf blâme ses pieds qui le rendent agile ;
Il estime un bois qui lui nuit.
En Anglais :
http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/sixstagsun.html
On ne joue plus :
En parlant d'animaux, hier Arte diffusait un reportage où l'on voyait un petit zèbre paniqué, poussant des cris de garçonnet ou fillette effrayé.e. Les reporters ont laissé la lionne lui bondir dessus. J'ai zappé. Même chez les oiseaux les gros bouffent les petits, est-ce que l'homme réussira à se démarquer ? Je n'ai pas compris l'immobilisme des reporters. Les cris du petit zèbre étaient des appels au secours de petits humains. La nature se régule par la prédation, allons-nous, tout en respectant le mieux possible la nature, l'imiter jusque là ou allons-nous transcender ?
En attendant Godot, je transcende la tristesse du zébrillon avec le poème du jour de Loup Francart :
http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/
06:50 Publié dans Blog Mémo, Note, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
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