09/05/2020
Le sentiment de culpabilité en question
Cette période a permis de faire tomber les masques, notamment et surtout, me concernant, le propre masque de ma culpabilité.
Je me sens en effet coupable de ne pas apprécier le moment où des gens applaudissent "les blouses blanches" à huit heures. Je me dis que c'est honteux de ma part. Je souhaite comme tout le monde que les malades du Covid guérissent mais je n'arrive pas à trouver crédibles les gens qui nous dit-on et cela est vrai risquent pourtant leur peau pour les soigner. De là le sentiment de ma propre petitesse. J'amalgame. Je mets tout le monde dans le même sac, dans la "même blouse blanche", sans pouvoir m'empêcher de ne pas les aimer.
Et donc ces injonctions répétées d'applaudir les "soignants" m'ont révélé un esprit buté, le mien, dont je ne me serais pas cru capable au sens négatif du terme. C'est en fait une forme de racisme que je combats, pour l'instant sans grand résultat, juste en me raisonnant, en me disant "ce n'est pas fort de ta part, ma vieille", "la honte, quand même !" Et si j'en parle sur ce blog, c'est pour avancer. Forcer mes limites, reconnaître de ne pas éprouver d'amour inconditionnel bien que m'essayant à la méditation Méta, et priant pour changer cet état de chose. Pour l'heure, c'est comme si je mesurais un mètre trente et que je priais, complexée, pour grandir de quarante centimètres... mais au moins je n'aurais pas essayé de faire illusion. Ni à moi-même, ni aux autres. Du coup, puis-je me prétendre chrétienne ? Une chose est néanmoins certaine, je n'aime pas non plus la vengeance. Pour rien au monde je ne ferais le moindre tort à "une blouse blanche". Je ne crois pas en elles, en fait, c'est déjà suffisamment lourd. Me concernant, je peux me rendre compte que je m'estime néanmoins, malgré mes faiblesses, me sentant aimée par ce que je nomme "plus grand que moi" et je prie de ce fait pour moi... espérant évoluer positivement, espérant devenir plus forte, éprouver un jour ce fameux amour inconditionnel.
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08/05/2020
Un manoir et deux robes noires
Un texte de Patrick S. VAST lu par Odile Guilheméry.
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07/05/2020
D'un auteur anonyme du "livre calendrier" dédié aux enfants ♣♣♣ Lu ce jour dans le Daily Ray ♣♣♣ Les avions pour acheminer la nourriture
Pour le 7 mai, le livre calendrier propose une historiette révélatrice des désirs des enfants d'aujourd'hui, beaucoup moins consuméristes que ceux des générations précédentes :
"Le papa de Petit Pierre a acheté une nouvelle voiture. L'ancienne marchait encore très bien, pourtant. Bien sûr, elle n'avait pas un moteur super puissant, des lumières partout sur le tableau de bord et de la peinture métallisée, mais Petit Pierre aimait bien s'étendre sur le siège arrière en rentrant de la plage. Et puis, son chien Bimbo avait le droit d'être assis à côté de lui quand ils partaient en balade. Maintenant, tout devient compliqué.
Le papa de Petit Pierre n'arrête pas de crier :
"Fais attention, voyons, tu vas mettre des miettes avec ton goûter ! Et puis, essuie tes pieds avant de monter, tu vas salir la moquette !"
En plus, on ne peut pas descendre les vitres soi-même, comme dans la vieille camionnette, et on ne peut plus stationner juste devant l'école, parce que les vélos des grands risqueraient de rayer la carrosserie. Et ce pauvre Bimbo est obligé de rester à la maison maintenant !
Non, vraiment, c'est plus rigolo du tout de partir en voiture !
Avant, il n'y avait pas la radio, alors on chantait des chansons quand on partait en vacances, on faisait des paris sur la couleur de la prochaine auto qu'on allait croiser, ou bien on faisait des charades.
Le pire, c'est qu'à cause d'elle, Petit Pierre n'aura pas de vélo neuf à Noël. Il paraît que l'ancien est encore tout à fait convenable ! Petit Pierre a protesté :
"La vieille voiture était encore très bien elle aussi et elle est allée à la casse !
— Ce n'est pas pareil", a répondu son papa.
Ça, c'était bien une réponse de papa ! Non, vraiment, il la déteste cette voiture Petit Pierre !"
D'un auteur anonyme du livre intitulé 365 histoires - Avant de s'endormir.
Commentaire : bravo de sensibiliser les adultes à la qualité de vie, et à la qualité de l'air, désir profond des enfants actuels. Puissent ces enfants obtenir gain de cause ! ☺
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Je prends cette pensée pour une invitation de l'auteur à l'attention, qu'il conseille ainsi, à apporter aux "invisibles" :
"The things in this world which are thoroughly insignificant are precisely the things which are singularly rare." ~ G. K. Chesterton
À propos de Chesterton ( extrait Wikipédia ) :
"Chesterton est surnommé « le prince du paradoxe ». Il utilise abondamment les proverbes et dictons populaires, et notamment les lieux communs en les détournant de leur sens. On trouve par exemple dans Le Nommé Jeudi cette phrase : « Les cambrioleurs respectent la propriété. Ils veulent juste que la propriété, en devenant la leur, soit plus parfaitement respectée ». Jorge Luis Borges le revendique comme l'un de ses principaux maîtres."
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Lu cet avis sur les avions pour acheminer la nourriture aux plus démunis sur Diérèse :
"Comment accepterait-on de ne rien troubler de l'"ordre" du monde, ou dit tel ? Je repense à ce qu'écrivait Char bien sûr, mais aussi à tous ces errements de l'humanité, ses silences qui en disent long. Combien de milliers de personnes meurent ces temps-ci de faim parce que l'on ne peut plus acheminer d'aide alimentaire aux pays (d'Afrique notamment) les plus démunis, par la faute d'avions interdits de vol ? Un parallèle, humanitaire à tout le moins, s'imposerait, aux actualités quotidiennes. Entre deux maux - dont le pouvoir mortifère dépasse l'entendement -, qu'a-t-on choisi en Europe ?"
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