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29/06/2020

la philosophie bouddhiste

Ayant fait ce matin quelques respirations profondes, quelques postures à ma portée, et surtout adéquates pour le bas de mon dos ; ayant relu ensuite la note précédente qui m'a surprise et m'a fait sourire finalement du fait qu'elle soit aussi cash, sans être brut de décoffrage tout de même, ayant fait tout cela, respirations, mouvements et relecture, cette pensée a coulé de source : le bouddhisme en somme est en effet un apprivoisement de soi, pour se sentir bien dans son corps, cette chose-là conduisant probablement à savoir s'en aller en douceur le moment venu... s'apprivoiser jusque dans les tréfonds organiques du corps et, chose apparemment curieuse, tout cela pour moi ne se fait pas sans les remerciements par la prière chrétienne. Fidélité retrouvée et enfantine dans le sens de renouer avec une éducation datant de l'enfance, au recueillement par la prière à Marie et à son Fils. Enfantine et non pas infantile.

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Lecture ce matin

J'ai terminé la lecture des Hauts de Hurle-Vent. Où vous avez le "je" de Mr Lockwood, qui raconte, et ensuite le "je" de "la femme de charge", Hélène, aussi appelée Nelly, qui raconte à son tour, s'adressant à Mr Lockwood. Une construction simple en fait, linéaire. Par le biais de Nelly, le lecteur assiste à la passion dévorante de Heathcliff pour Catherine Earnshaw et vice-versa. Les deux protagonistes se consument, arrivés  au paroxysme de cette passion somme toute aveuglante, car elle gomme le reste du monde, ce qui risque d'être abrutissant à la longue. Comme si d'aucuns, se croyant au paradis vivent en fait des situations infernales, rongés qu'ils sont par leur passion. On n'a pas envie d'être à leur place... à moins que d'aucuns, oui ?

Regardez la passion de Mary-Line pour John Kennedy. Elle lui a fait perdre l'instinct de conservation, lorsqu'elle a souhaité à John K son anniversaire, ne comprenant pas la honte que ce fervent catholique pourrait en concevoir, voyant affiché aux yeux du monde l'adultère commis, d'autant plus honte que le gars aimait sa femme à ce que l'on dit.  Perdre cet instinct de conservation peut aussi faire des héros, en apparence du moins... Mais encore, l'instinct de conversation peut tout aussi bien faire commettre des gestes tout à fait moches... la foule qui piétine des gens tombés par terre, lors d'une panique générale entraînant une réaction animale de sauve qui peut... Il nous faut nous apprivoiser nous-même en somme pour gérer éventuellement tout cela. Qu'en dites-vous ?

 

Bref, merci Émilie Brontë.

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24/06/2020

Les sentiers du rêve

Stan, un aborigène explique le tableau qu'il a peint à un Américain, qui a acheté sa toile pour l'offrir à sa femme. La libraire, Mrs Lacey complète les explications.

 

"Les cercles, ajouta Mrs Lacey avec obligeance, sont les centres de cérémonie des fourmis à miel. Les "tubes", comme vous les appelez, sont les sentiers du rêve."

 

L'Américain était captivé. "Et est-il possible d'aller voir ces sentiers du rêve ? Là-bas, j'entends ? Comme à Ayers Rock par exemple ? Ou un endroit comme ça ?

 

— Ça leur est possible, dit-elle. Pas à vous.

 

— Vous voulez dire qu'ils sont invisibles ?

 

— Pour vous. Pas pour eux.

 

— Alors où sont-ils ?

 

— Partout, répondit-elle. Pour ce que j'en sais, il y a un sentier du rêve qui passe au milieu de mon magasin.

 

— C'est à vous faire froid dans le dos, dit la femme en riant nerveusement.

 

— Et eux seuls peuvent le voir ?

 

— Ou le chanter, ajouta Mrs Lacey. Il n'y a pas de sentier sans chant.

 

— Et il y en a partout ? demanda l'homme. Dans toute l'Australie ?

 

— Oui, dit Mrs Lacey, soupirant d'aise d'avoir trouvé une expression prenante. Le chant et la terre ne font qu'un.

 

— Stupéfiant !" dit-il.

 

La femme américaine avait sorti son mouchoir et se tamponna le coin des yeux. J'ai cru un instant qu'elle allait embrasser le vieux Stan. Elle savait bien que la peinture était une chose faite pour les Blancs, mais il lui avait donné un aperçu de quelque chose de rare et d'étrange et elle lui en était reconnaissante." 

 

Le chant des pistes, page 37/38,  Bruce Chatwin.

 

No comment au sujet de cet extrait. Par ailleurs j'en suis à la page 186 des Hauts de Hurle-Vent. Un roman qui représente une somme de travail intense pour décrire des monstres bien souvent, des dévorants en quelque sorte. C'est très intéressant.

06:29 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)