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15/04/2019

De l'importance de ce qui paraît inutile ♣♣♣ Lu cet après-midi

 

"Marie de Béthanie apparaît dans l'Évangile comme une femme extraordinairement intuitive ; et sans doute beaucoup de ses amis la jugeaient-ils, à certaines heures, étrange et imprévisible.

 

Les jours de presse à la cuisine, on la trouvait assise aux pieds du Seigneur ; et ce jour-là, six jours avant la Pâque, alors que tous fêtaient Lazare revenu de la mort, Marie a été la seule à deviner ce que Jésus avait dans le cœur. Son frère reprenait goût à la vie ; mais Jésus, lui, allait goûter la mort.

 

Marie ne faisait pas exprès de réagir autrement que les autres ; elle ne cherchait pas à se singulariser. Simplement, c’était une femme qui, en chaque occasion, rejoignait l’essentiel, et posait les gestes que son cœur lui dictait ; non pour braver les autres ou leur faire des reproches, mais par une sorte de nécessité intérieure, qui était la force même de son amour.

 

Et ses choix, les choix de son amour, lui attiraient des reproches, qui auraient pu la paralyser. Un jour Marthe lui avait dit : "Tu me laisses travailler seule !". Plus exactement, elle chargeait Jésus de le lui dire. Et ce jour-là aussi, six jours avant la Pâque, que n’a-t-elle pas entendu : "Regardez-moi ce gaspillage ! Il fallait faire des sous avec ce parfum, au lieu de le gâcher ainsi ! Et les pauvres, y a-t-elle seulement pensé ? Et d’ailleurs, où se croit-elle ? Qu’est-ce que cette comédie ? Veut-elle accaparer le Seigneur pour elle toute seule ? Et de toute façon, ce ne sont pas des choses à faire !"

 

Jésus, lui, a toujours pris la défense de Marie de Béthanie, car il voyait en elle, non pas une paresseuse ou une excentrique, mais une femme capable de tous les courages pour suivre jusqu’au bout les certitudes de son cœur, une croyante prompte à s’oublier pour entrer dans les désirs de son Seigneur et dans le mystère du plan de Dieu. Jésus allait vers la mort, et tous ces gens ne pensaient qu’à la fête ! Gentiment, amicalement, certes, mais ils passaient à côté de l’essentiel. Marie a voulu dire à Jésus ce qu’elle entrevoyait, ce qu’elle pressentait du mystère de Dieu qui traversait sa vie de prophète ; mais comme ces choses-là sont au-delà de toute parole, Marie les a dites avec son parfum et ses cheveux, avec son gaspillage définitif, avec son geste démesuré et un peu fou, qui la rendait si heureuse.

 

"Laisse-la", dit Jésus à Judas : elle a gardé ce parfum pour ma sépulture.

 

"Laisse-la" : elle a su entrer, par amour, dans le mystère de ma mort.

 

"Laisse-la" : c’est un geste qui la dépasse elle-même. Déjà toute la maison est remplie de son parfum, et partout où sera proclamé cet évangile, dans le monde entier, on racontera aussi, en souvenir d’elle, ce qu’elle a fait (Mt 26,13 ; Mc 14,9).

 

Ce qu’elle a fait lui a semblé tout simple ; et c’était ce jour-là "l’unique chose nécessaire". Elle a fait ce jour-là ce qu’elle essayait de faire à chaque rencontre : ne pas manquer le moment de Jésus."

 

La méditation avec les Carmes lue ce matin sur le site Hozana. Intuitive Marie de Béthanie !

Le mystère de la mort de Jésus en effet, qui sait par où il va passer. Il n'est pas suicidaire mais ne s'enfuit pas. Est-ce une mise en miroir de la barbarie ? L'ultime défense  par le sacrifice pour protéger l'homme nu, autrement dit,  la personne sans défense.  C'est un long travail sur le temps cette défense-là, longue à entrer dans le cœurs des hommes :   

https://www.zb-media.com/fr/2018/12/07/les-kinder-decembre-1938/  

 

                                              ♣♣♣

 

 

 

[...]

 

Père pardonne-leur ! leur crime est l’ignorance ;
Et des cruels bourreaux oubliant la vengeance,
Pour eux, l’humble prière est montée au saint lieu.
A tes pieds, ô Jésus ! nous déposons nos haines,
Et de nos ennemis les colères sont vaines :
Notre amour leur a dit l’amour de notre Dieu.

 

J’ai soif ! Et des soldats la cruelle ironie
De vinaigre tendait une éponge remplie,
Mais où la haine encore avait mêlé son fiel…
De l’épreuve en buvant la coupe salutaire,
J’aime à penser toujours, ô Jésus, ô mon frère :
L’absinthe fut pour toi, tu m’as laissé le miel.

 

Puis ce cri, de terreur soudain glace la terre,
Et mon âme n’en peut sonder tout le mystère :
O mon Père, ô mon Dieu ! tu m’as abandonné.
Quand le Seigneur aussi m’éprouve et me délaisse,
J’aime à me répéter, à l’heure de détresse,
O Jésus ! qu’avant moi ton cœur l’avait poussé.

 

 

Mais l’œuvre du Rocher devait être parfaite ;
L’Amour crucifié vient de baisser la tête :
O Père ! je remets mon âme dans ta main.
De son front enlevez la sanglante couronne,
Anges ! car désormais la croix se change en trône,
Mais en restant pour nous du ciel le seul chemin.

 

 

Oui, tout est accompli ! l’innocente victime
Avait fondé l’Eglise, à cette heure sublime…
Au monde repentant le salut est donné,
Eden vient de s’ouvrir à la race déchue,
Satan perd son pouvoir et la mort est vaincue,
Et vous, cieux, recevez un Sauveur bien-aimé !

 

Charles Chatelanat (1833-1907)

13:36 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

14/04/2019

Quand les animaux veulent contredire Darwin ♣♣♣ Yoga sur chaise

 

                         ♣♣♣

 

 

 

04:52 Publié dans vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)

12/04/2019

La camera obscura (nous entrons dans le domaine concret de la science, accrochez-vous) ♣♣♣ Les racines ou la patrie ♣♣♣ La phrase

 

                            ♣♣♣

 

Hannah Arendt

 

La tristesse est comme une lumière dans le cœur allumée,
L’obscurité est comme une lueur qui sonde notre nuit.
Nous n’avons qu’à allumer la petite lumière du deuil
Pour, traversant la longue et vaste nuit,
Comme des ombres nous retrouver chez nous.

 

La forêt est éclairée, la ville, la route et l’arbre.
Heureux celui qui n’a pas de patrie;
iI la voit encore dans ses rêves. 

 

Hannah Arendt, Heureux celui qui n’a pas de patrie (Payot/Rivages, 2015

 

Hannah Arendt était bien placée pour sentir que la patrie est finalement un concept volatile.

On se croit "à la maison", mais d'autres vous disent que non, vous n'y êtes pas.

En général dans ces cas-là on n'en reste pas là, sans vouloir jouer sur les mots : la violence peut apparaître et il vaut mieux partir avant que l'on ne vous fasse partir.

Je m'intéresse à l'Histoire avec un grand H, parce que cela dit beaucoup de choses sur l'humanité, cependant l'enracinement d'une personne à un endroit donné ne devrait pas tant avoir de rapport avec l'Histoire qu'avec la simple sensation de pouvoir se sentir chez soi là où l'on est, et cela ne dépend pas que de soi. Il ne devrait plus y avoir de question de légitimité à se sentir de quelque part... cela paraît simple, et pourtant des gens d'un coup peuvent se retrouver involontairement de nulle part puisque là où ils sont, d'autres les trouvent "illégitimes", pour, dans le cas de Hannah Arendt, une simple question d'origine.

 

                                                 ♣♣♣ 

If one has limited funds, what would you recommend purchasing first: residential solar panels or an electric vehicle ?

 

Dans le cas d'un budget limité, ou, si quelqu'un a un budget limité, que recommanderiez-vous d'acheter en premier : des panneaux solaires résidentiels ou un véhicule électrique ?

 

Comment : parfois le budget est si limité qu'il n'est question d'acheter ni l'un ni l'autre.