Which of the two has the grander view ?

 

Lequel des deux a la vue la plus grande ?

 

Victor Hugo a dit que là où s'arrête le télescope, c'est le microscope qui prend le relais et il a ensuite posé cette question : lequel des deux a la vue la plus grande ?

Lu dans le Daily Ray de ce matin.

 

Ma réponse :

Je dirai que les deux se rejoignent et ce n'est pas une réponse de normand. Les deux se rejoignent  parce que les deux dispensent de l'espace et de l'imagination ;  avec le microscope, on entre dans l'intimité de la vie de petits êtres... et c'est peut-être plus passionnant... quoique ...   celle de géants peut sembler moins passionnante parce qu'ils peuvent éventuellement vous écrabouiller au passage,  mais pas forcément si ce sont des divinités comme les éléphants qui inspirent beaucoup d'amour  à tout être dont la sensibilité n'est pas morte. Toutefois pour revenir à la dimension du petit, beaucoup plus petit que soi, quand on voit déjà ce que les chats nous apprennent, cela promet. Je reste donc sur cette réponse-question : qu'est-ce qui est le plus passionnant : se sentir tout petit face aux géants, ou se sentir géant face au tout petit ?  Les deux expériences valent la peine d'être vécues, non ? Et voici pour finir en beauté cette magnifique vidéo accompagnée de la méditation d'une Américaine :

 

 

 

Le "Je"

 

Le "Je" pour ne pas faire de sa propre expérience une généralité qui ferait tomber dans le dogmatisme honni. Appliquer aux autres des choses que l'on pense à partir de sa propre expérience, qui n'est pas forcément universelle, serait une erreur. Ce n'est pas comme communiquer son expérience, qui souvent sert à quelque chose. L'Expérience avec un grand E dont je parle est le résultat de toutes celles que l'on fait jour après jour. La mienne m'amène à me résoudre à ne m'en prendre à personne à propos des diverses avanies  rencontrées. J'ai en quelque sorte participé au choix de mon destin...  je n'ai pas vraiment choisi,  mais en me détournant  par exemple de certaines opportunités, j'ai  participé à mon destin. Quand j'ai pris certaines options,  je n'en ai pas pris en revanche la mesure, ce qui  peut se définir comme n'avoir pas conscience des conséquences et non être inconséquent.  S'en prendre d'abord  à soi-même, mais en toute bienveillance envers soi-même, soulage de l'éventuelle haine que l'on pourrait éventuellement éprouver envers  soi et d'autres. N'en veux à personne, ni à toi même ; si tu t'es fourvoyé, maintenant fais ton chemin et redresse la tête,  sans refaire les mêmes erreurs.      

Méditation sur la parole d'un autre

"Je pense ne pouvoir préserver ma santé et mon esprit qu'à moins de passer quatre heures au moins par jour — et il arrive fréquemment que ce soit plus que cela — à aller par mont et par vaux, dans les bois, les collines et les champs, absolument dégagé de toute obligation mondaine."

 

I think that I cannot preserve my health and spirits, unless I spend four hours a day at least—and it is commonly more than that—sauntering through the woods and over the hills and fields, absolutely free from all worldly engagements.

~ Henry David Thoreau

 

Cela porte à réfléchir : le scientifique Thoreau exprime humblement le sentiment  que sans possibilité de sortir, il perdrait l'esprit. Comment verrait-il nos sociétés d'aujourd'hui où l'enfermement semble pour les pouvoirs en place, (ou si vous préférez, en d'autres termes : le système), une solution à tous les problèmes.

 

Au Japon on s'est mis à pratiquer l'art finalement de se dégager l'esprit sans trop bouger... la densité de population sur une île posant sûrement un problème d'espace.  Cela ne répond pas entièrement à la question de l'espace vital que pose Thoreau qui a  besoin de voir se dérouler des paysages sous ses yeux. En Inde et en Chine en tout cas, où il y a beaucoup d'espace pour "déambuler", de très nombreuses personnes pratiquent un certain art de bouger, ou pas, dans un espace donné. Non pas qu'ils veuillent s'auto limiter dans l'espace de façon à ne pas prendre trop de place, à l'économiser (quoique dans le cas du Japon, cela fasse peut-être partie des contingences) mais parce qu'ils veulent par le biais de la méditation accompagner leur corps dans un espace donné en s'oxygénant l'esprit. Oxygéner l'esprit-corps en respirant profondément, en conscience surtout.

 

C'est pour les enfants que la question de l'espace se pose le plus crucialement à mon sens, car pour un cerveau en formation, qui n'a pas encore la maturité d'esprit pour une méditation profonde qui agrandit l'espace en soi, il est très important de pouvoir sortir, voir des paysages, qui vont faire se développer l'esprit.

 

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L'Espace encore ! pour le prisonnier bloqué, quelle importance prend la  fenêtre !  par laquelle regarder le ciel et peut-être voir la nuit une pluie de Géminides !

 

http://www.lecosmographe.com/blog/nuit-13-14-decembre-obs...