27/09/2014
Les veilleurs. Photos prises ce soir
Titre du chapitre en vue sur la photo : Le marquis Saladin. J'ai une addiction à Féval... qui se venge de ma critique. C'est que Féval n'a pas que des défauts, en effet, il parle comme plus jamais on ne parle au vingtième et aujourd'hui, des sans voix. Alors bien sûr, il idéalise à l'extrême une personne ayant vécu jusqu'à l'adolescence dans le milieu des chiffonniers et qu'il montre comme divine, la perfection même sur tous les plans, mais c'est tellement l'exact opposé de la façon, j'imagine, dont on s'aventurerait à parler d'une marginale si belle fût-elle, aujourd'hui, que c'en est fascinant ; quand il parle de ceux qui entourent la demoiselle de si "basse extraction" mais sublime, une certaine cruauté s'insinue à l'insu parfois de l'auteur je pense, qui ne se rend pas toujours bien compte de celle-ci, notamment lorsqu'il s'agit du serviable Médor, lequel n'est pas un chien mais un homme portant ce sobriquet. Dure réalité des mœurs dont il est un témoin parfois trop zélé, presque complice jubilatoire, concernant notamment Médor. Des erreurs, d'éthique disons le mot, sont commises selon moi (la perfection physique par exemple, qui devrait se cantonner dans la subjectivité mais qui s'impose chez Féval comme un canon incontournable, remarquez, que d'auteurs, surtout hommes, la commettent cette erreur qui a à voir avec l'éthique et le respect des femmes), néanmoins à l'époque, des auteurs parlaient d'eux : de ceux que maintenant on évacue sous une chappe de silence en les désignant comme les 'cas soss" (cas sociaux). Aujourd'hui, on ne parle plus que des classes moyennes dans la littérature française (sauf Bernanos avec sa Mouchette au parler picard, la deux), c'est pourquoi les auteurs du 19è et avant m'intéressent beaucoup plus, sinon il faut aller du côté de la littérature américaine. Ce peuple de la galère ordinaire en France dont parlaient des auteurs comme Féval avec ses chers forains pour ce qui le concerne, et ils y tenaient beaucoup.
22:27 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0)
L'image du jour
Photo prise dans le Daily Ray d'hier. Elle était accompagnée de cette citation :
Choose well. Your choice is brief, and yet endless.
~ Johann Wolfgang von Goethe
Rejoindre le ciel en marchant
Tandis que les nuages arrivent sans courir
ils semblent même attendre
mais si le vent forcit
Ils se rencontreront bientôt.
Lui, va de l'avant, sans abri, pas même un chapeau
le baigneront-ils légèrement
de leurs eaux lointaines ?
ou s'écrouleront-ils, trop lourds,
le vent cessant
comme des châteaux de cartes
en le détrempant jusqu'aux os ?
Un grand souffle les porte
dans cet espace qui respire.
Ceci est mon commentaire en poésie de la photo. Photo de Michael Renfrow dans l'Orégon. (Oregon Dunes National Recreation Area)
Blog lu aujourd'hui Hoplite où Michel Onfray s'exprime (à l'école, les enfants du peuple désormais "on les tue sur place" dit-il... pour faire passer son sentiment qu'ils sont éliminés d'office de la sphère de transmission des savoirs), pour répondre à ce sentiment, cette pensée de C.S Lewis, Irlandais ami de Tolkien : "Il y a beaucoup des meilleures choses à venir que nous laissons derrière nous. / there are far, far better things ahead than any we leave behind." Hoplite : http://hoplite.hautetfort.com/
13:29 Publié dans Lecture, Mes poèmes en ligne, Photo | Lien permanent | Commentaires (0)
Le grand chiffon
Un couvre-lit d'été
marron clair
couvre désormais
le petit arbre que je vois de la fenêtre
au bord de la rivière
sur la berge opposée.
Cela peut figurer
un préau de fortune
mais le coton
n'est pas imperméable,
alors que fait-il là ?
C'est le courant d'air sûrement !
Ce vent sans se soucier d'échelle
a fait des branches un grand séchoir
et du mauvais esprit avec cet arbre.
Ce vent du rêve a parlé fripes
arbres à chiffons qui interroge le ciel,
le ciel profond qui nous habite.
10:59 Publié dans Mes poèmes en ligne | Lien permanent | Commentaires (0)