23/09/2014
L'émission de radio du jour
Aujourd'hui, c'est sur cette émission, Les pieds sur terre, que je suis tombée, qui sera la seule de la journée je pense, le besoin de silence se fait sentir cet après-midi du fait sans doute qu'en fin de matinée j'ai écouté deux heures durant de l'anglais (pas en chanson, de l'anglais parlé)... et ce, intensément, et j'avoue que, même avec support texte, il en résulte un besoin certain de décanter la phonétique émise à toute vitesse de la langue de la belle Albion dans un certain silence... si belle soit-elle ! Voilà donc en français, l'unique émission radio du jour, finalement moins agréable malgré tout que l'anglais car le sujet est lourd : il s'agit de harcèlement moral... perversité intensive qui poussa quelqu'un au suicide. Serait-ce une spécialité française ? Effectivement le sujet est récurrent dans le pays. Ou est-ce le système qui décidément engendre de l'enfer ? L'émission dure 27 minutes :
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La place du Trône
La place du Trône à Paris, située dans le faubourg Saint-Antoine d'alors, fut appelée ensuite place du Trône renversé (suite probablement à des événements de la révolution) et c'est aujourd'hui la Place de la Nation :
Quand le tracé du mur des Fermiers généraux est porté au-delà de la ville construite, qui n'est en fait qu'une campagne s'étirant de maisons en jardins, de cloîtres en lieux de prières, on laisse un vaste espace herbeux et raboteux. Ce vaste espace qui se prolonge en vignes et jardins maraîchers jusqu'à l'enceinte et aux murs des jardins de l'ancien village de Pique-Puce occupé par des couvents, des maisons d'éducation ou de retraite est à l'origine de la place.
Un trône est installé sur cet espace le 26 juillet 1660 pour l'entrée solennelle dans Paris de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche, revenant de leur mariage à Saint-Jean-de-Luz, d'où son premier nom de « place du Trône ».
Wikipédia
J'aborde un autre roman de Paul Féval qui s'intitule L'avaleur de sabres. Maman Léo s'appelle maintenant Madame Canada, Échalot son fervent admirateur porte toujours son nom, et est toujours le père adoptif de Saladin qui a grandi, devenant avaleur de sabres à la baraque de foire de la patronne Madame Canada, baraque nommée pompeusement Théâtre Français et Hydraulique, le papa biologique de Saladin y travaille lui aussi, il s'appelle toujours Amédée Similor, dont voici la description :
" Le lancier polonais, père de Saladin, n'avait pas de bonnes mœurs. C'était un homme du même âge qu'Échalot, mais plus soigneux de sa personne ; ses cheveux plats, d'un jaune grisonnant, reluisaient de pommade à bon marché et il se faisait des sourcils avec un bouchon brûlé.
Cela donnait du feu à son regard, toujours dirigé vers les dames.
Il n'avait pas offert de bons exemples à Saladin, son fils, et la veuve Canada se plaignait des pièges qu'il tendait sans cesse à son honneur. Il avait un joli nom : Amédée Similor. Échalot et lui étaient Oreste et Pylade ; seulement, comme Similor manquait de délicatesse, il abusait de la générosité d'Échalot qui, sans lui, aurait déjà pu prendre beaucoup d'actions dans le Théâtre Français et Hydraulique et conduire madame Canada à l'autel."
Un extrait plus long de L'avaleur de sabres, de Paul Féval :
"C'était vers la fin d'avril 1852, l'avant-dernier jour de la quinzaine de Pâques, époque consacrée par l'usage et les règlements à cette grande fête populaire : la foire au pain d'épice. Depuis bien des années, on n'avait pas vu sur la place du Trône une si brillante réunion d'artistes brevetés par les différentes cours de l'Europe. Outre les marchands de nonnettes et de pavés de Reims, tous fournisseurs des têtes couronnées, il y avait là le dentiste de l'empereur du Brésil, le pédicure de Sa Très Gracieuse Majesté la reine d'Angleterre, et le savant chimiste qui fabrique les cuirs à rasoirs de l'autocrate de toutes les Russies.
Il y avait aussi, bien entendu, la dame incomplètement lavée qui tire les cartes aux archiduschesses d'Autriche, la somnambule ordinaire des infantes d'Espagne, l'Abencérage qui livre aux palatins le vernis pour les chaussures, et le général argentin qui, non content de dégraisser la cour de Suède, fourbit encore les casseroles du palais de Saint-James, recolle les porcelaines de l'Escurial et vend, par privilège, le poil à gratter à toute la maison du roi de Prusse.
Quelques philosophes se sont demandé pourquoi ce burlesque et pompeux étalage de recommandations royales, en plein faubourg Saint-Antoine, qui ne passe pas pour être peuplé de courtisans. Il y a un dieu malin occupé du matin au soir à poser ces problèmes qui embarrassent les philosophes.
Tandis que le milieu de l'immense rond-point était encombré de boutiques où vous n'eussiez pas trouvé un seul paquet d'un sou qui ne fût timbré d'un ou deux écussons souverains, le pourtour, réservé aux théâtres et exhibitions ne se montrait pas moins jaloux d'étaler des protections augustes. Je suis certain qu'au plus épais du Moyen Age, les marchands forains rassemblés au camp du Drap-d'Or ne hurlaient pas avec tant d'emphase les noms de rois et d'empereurs."
Paul Féval
Blog écouté et lu ce matin : http://flandres-hollande.hautetfort.com/archive/2014/09/1...
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22/09/2014
en quelques jours d'intervalle
Vendredi je fais les courses au grand super marché, de bon matin à l'ouverture. Sur l'étal consacré à l'exposition des poulets, aucune viande en vue, mais une sympathique employée s'active derrière la table vide. Je lui adresse un sourire que je garde timide afin de n'être pas intimidante, avant de lui poser cette intéressante question "Pas de poulet aujourd'hui ?" la femme arrête de passer le chiffon, me considère, pousse un profond soupir, elle sait que mon intention est seulement de m'informer, mais affecte d'être irritée (c'est vrai que ma question pouvait avoir un aspect agaçant, car il n'y avait rien de toute évidence sur l'étal mais il fallait que je sache à quoi m'en tenir) elle déclare enfin d'un ton effectivement agacé : "Vous savez nous venons d'avoir une réunion syndicale, alors nous sommes un peu en retard." et re, gros soupir. "Pas grave lui répondis-je aussitôt, c'est juste pour savoir si je peux repasser tout à l'heure." "C'est ça Madame, repassez tout à l'heure, madame." conclut-elle sur le mode un brin effronté de l'émission "là-bas si j'y suis". Elle me rappelle vaguement physiquement Madame "On n'frait pas ça tous les jours", qui glissait dans la publicité de tout son long sur huit mètres de table afin de peaufiner le cirage du meuble... la télé, avec son cynisme récurrent fabrique des aigris, dont je suis parfois, non mais. Je ne lui en veux pas à cette dame pour le coup de mou, ne vivons-nous pas dans un monde de brutes... mais enfin j'eus aimé qu'elle me reconnaisse en tant que personne fraternelle, ne suis-je pas moi-même Bécassine quand cela me prend ? Bref, lundi après-midi : re courses dans le même magasin. J'attends mon tour à la caisse et assiste à une légère altercation entre la caissière et un couple de vieux maigrichons très mécontents "Vous savez Madame, le handicap, ça ne se voit pas toujours de l'extérieur, lui disent-ils. Lui est cardiaque et moi très handicapée du dos... et vous savez l'on m'a dit qu'en tant que clients nous pouvions nous plaindre au bureau du directeur. Nous pouvons le faire, madame !" "Ah! mais je ne vous ai obligés à rien du tout, monsieur dame, riposte la caissière, c'était juste une proposition, je ne vous ai obligés à rien du tout ! C'est bon, c'est bon! Pas de soucis !" Le couple de chercher ma complicité par des petits regards furtifs et appuyés, moi de leur adresser un sourire volontairement coincé pour l'occasion, en adressant un du même tonneau à l'employée.. résolument neutre dans l'ignorance et puis, ça va comme ça, la pression. Le couple maugrée encore un peu, s'en va enfin pour se poster à un mètre de la caisse et vérifier méticuleusement la facture. C'est mon tour je salue la caissière et lui glisse sur un ton amusé "vous avez commis un impair il me semble." Deux secondes de réflexion plus tard et mon charisme aidant, la dame me confie cette chose qui n'a rien d'un secret, je peux en faire état ici : "Je ne sais pas ce qui m'a pris, d'habitude je ne dis rien, mais là je venais d'avoir une réunion syndicale, j'étais encore là-dedans, ils nous ont dit de dire aux clients de montrer leurs sacs, j'avais encore cela en tête et j'ai dit à ces gens qu'ils pourraient la prochaine fois présenter leurs sacs ouverts, les sacs au fond du caddy ; ils l'ont mal pris... et voyez, ils sont encore là. Vous croyez que je vais m'en sortir ?"
Le couple vérifiait encore et encore, presque à la loupe, la facture, tout en marmonnant. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ! Cherchez l'erreur.
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