15/05/2011
Critique historique de l’optimisme postmoderne
Les leçons de la catastrophe
Extrait :
..."Les vocables « soutenable » ou « durable » jouent un rôle similaire dans l’exploitation toujours plus intensive de la nature. L’histoire des ressources halieutiques est exemplaire à cet égard. Le principe du maximum sustainable yield mis en œuvre après la seconde guerre mondiale dans des traités internationaux (conférence de la FAO en 1955) consacre le principe que l’on peut, en toute quiétude, pêcher des quantités optimales préservant la ressource. Des modèles écologiques assez simples cautionnaient ainsi l’augmentation radicale des prises, de 20 millions de tonnes en 1950 à 80 millions en 1970. Mais les modèles définissant l’usage « durable » des stocks ne prenant pas en compte certains facteurs comme la structure des populations ou la dégradation des écosystèmes marins, ils ont conduit en quelques décennies à l’affaissement généralisé des réserves halieutiques.Depuis peu, la notion de durabilité s’est métamorphosée en un puissant anxiolytique à destination des consommateurs consciencieux. Les entreprises ont très vite compris l’intérêt de cette catégorie malléable et de la certification environnementale car il serait toujours possible de trouver ou de créer un label garantissant la durabilité de leurs pratiques productives. Malgré sa grossièreté, cette désinhibition du consumérisme a rapidement conquis les espaces marchands et les esprits. Le problème principal de la notion de soutenabilité est qu’elle produit l’illusion d’une réconciliation effective des impératifs environnementaux et de l’efficience économique, d’une croissance sous contrôle, et d’une nature sous la bonne garde des entreprises et des agences de certification.Avec la question climatique, c’est la terre entière qui a été soumise au même principe d’optimisation de la nature. Les économistes ont repensé le climat à l’instar d’une ressource atmosphérique dont ils pouvaient maximiser la valeur actuelle nette en définissant des sentiers optimaux d’émission de CO2. Le changement global est ainsi traduit en problème de maximisation de la croissance économique sous contrainte climatique." ... Intégral :
http://www.laviedesidees.fr/Les-lecons-de-la-catastrophe....
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14/05/2011
les ânes de Buridan à Béthune
J'ai fait mes 24 kilomètres de vélo minimum aujourd'hui, en profitant pour découvrir le centre ville de Laventie, la grand'place notamment où se trouve une très belle église à côté d'une mairie elle aussi architecturale ; de jolies maisons fleuries se serrent autour de cette place joliment pavée par endroit : des arcades successives évoquent une sorte de mosaïque, à ce propos j'ai aussi vu sur la route de Laventie une chapelle surmontée d'un petit dôme, dont une partie de la façade est faite d'un assemblage de petits carreaux aux tons bleus. Toutes ces chapelles ressemblent par leur taille modeste à de petits cabanons, pas plus grandes que des abris bus, mais à l'intérieur se trouve toujours un petit autel dédié à Marie ; avant au mois de mai, elles étaient ouvertes et fleuries, quelques dévots se regroupaient chaque soir devant l'une d'elles et récitaient leur chapelet. Cela témoignait d'un mode de vie où l'on s'accordait plus de temps, il y avait aussi parfois quelques fous rires parmi les enfants quand les vieilles dames mettaient trop de zèle à enchaîner les Je vous salue Marie, prenant souvent des voix étrangement aigrelettes. Ces bigotes avaient leur charme, une sorte de poésie. Après mon expédition en bicyclette, je me suis rendue à la fête de l'âne de Buridan, qui elle avait lieu à la grand'place de Béthune, le carillon du beffroi s'est mis en frais, avant de sonner cinq heures (du soir), de la terrasse P et moi avons pu en profiter. Nous n'avions pas manqué de caresser quelques ânes auparavant, oui la vie peut être très douce par moment. Mais je n'étais pas venue sur mon blog, à priori, pour vous raconter cela, mais mettre un article concernant l'économie. On ne peut pas toujours se détendre non plus, donc voici pour vous :
"Quatre raisons sont à l’origine de cette situation. La première est que tout l’édifice économique néoclassique, devenu néolibéral, est avant tout basé sur la prémisse insoutenable qu’il peut y avoir croissance infinie. Nul n’est besoin de savantes démonstrations pour comprendre que dans le monde fini qu’est le nôtre, il ne saurait exister quoi que ce soit d’infini. Nul ne peut réaliser d’infinis profits sur l’exploitation de forêts infinies, ni de bancs de morues infinis. Notre planète ne donne rien de maximum ni d’infini. L’idée de «croissance permanente» ne se peut que si l’on accepte celle de destruction permanente : les «profits» impliquent désormais, globalement, moins de qualité de vie, d’emploi, de santé de la nature… et plus de spéculations financières donnant les résultats que l’on sait depuis 2008." La suite :
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13/05/2011
Carnets de voyages et techniques de la pochade
21:14 Publié dans Bandes dessinées | Lien permanent | Commentaires (0)