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24/01/2009

Candide

Ferney - Candide 

06:40 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

23/01/2009

Un lieu qui s'est retrouvé

"Si calme que, maintenant, même en journée, quand les vélomoteurs et les tracteurs passent, on les entend. La Croix de Pierre, on dirait, a retrouvé la campagne."

Douceur du gris

Se balader dans l’gris. C’est justement ce que j’ai fait hier après-midi. Douceur et protection des nuages  à hauteur d’homme. À quelques mètres de moi, un voilage de fines gouttes en suspension ondule dans les airs. Je crois voir une échappée de libellules, une course folle en volutes de bestioles en cavale. De jolies bourrasques cinglent en douceur la peau du visage ; tout le reste est emmitouflé dans mon grand imper bleu marine ; une ombre qui évoque peut-être une menace. Mais non, pas de danger. Absence de cornes blanches sur fond noir,  des lueurs de colère qui y miroitent vaguement et sûrement, probablement. Ici pas "d‘étranger", c’est l’gris. Le feu couve doucement sous la cendre. Je prends des photos du pont en ferraille blanche construit depuis peu. Il enjambe le canal d’Aire. Tout a été planifié pour le construire. Il a fallu déraciner des arbres et peut-être même abattre une maison me semble-t-il. Une route pour y conduire a été aménagée, elle traverse un parc qui du coup n’existe quasiment plus. Un parc qui abritait un petit port de plaisance a dû leur céder la place. Beaucoup moins d’arbustes qui produisaient des baies pour les oiseaux. Des lieux magiques disparaissent sous le paysage nouveau des constructions humaines. L‘endroit, sans son parc « d’antan » garde malgré tout quelque chose d’avant, que l’on pourrait appeler une identité, parce qu’il reste quelques repères naturels. Il en va des lieux comme des personnes, si tout ne leur est pas enlevé, ils peuvent encore sauver la situation. Celui-ci a comme adopté le pont, gage que le canal coule toujours sur ses rives. Pas de remblaiement du canal, fin de l’ère des péniches, pas de démission non plus du site. Bon an mal an, je photographie donc les arceaux blancs du pont s’appuyant sur de grosses poutres de métal dans la petite bruine ambiante.

 

04:41 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)