08/10/2007
Anna Politkovskaïa
S’en prendre aux journalistes, c’est ôter tout espoir aux opprimés de s’en sortir, leur supprimer les perspectives. En brisant l’isolement des victimes certains journalistes sauvent bien des vies, redonnant espoir et courage. Quand un témoin est assassiné, les victimes de ce crime sont nombreuses.
Je vous invite à lire ou relire cet article sur Anna Politkovskaïa : ici.
06:25 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
05/10/2007
San Suu Kyi
"Payés deux euros par jour
Les Bonzes, justement, où sont-ils ? Pas l'un d'entre eux, vêtus de leur longue robe orange, ne défilait hier dans les rues. Les rares que l'on aperçoit debout sur les trottoirs ne participent pas au rassemblement. Dans la nuit de mercredi, après les premiers actes de répression de l'armée birmane, beaucoup - impossible de connaître le nombre exact, entre 100 et 200 selon les divers témoins - ont été arrêtés, au sein même des monastères. Ceux qui sont parvenus à y échapper vivent désormais cachés. Les monastères sont interdits d'accès, les entrées gardées en permanence par des militaires postés devant des barbelés. Le centre-ville est bouclé.
Les étudiants paraissent aussi moins nombreux dans les rues, beaucoup d'entre eux ont également été arrêtés ou se cachent dans leur famille. En réalité, ce sont les habitants qui semblent avoir pris le relais de la révolte. Dans le quartier de Papedan, toujours dans le centre, ils sourient, tapent dans leurs mains, défiant les militaires et les policiers. Là encore, le défilé dure quelques minutes seulement. Les soldats finissent par intervenir. Encore une fois, les manifestants courent dans tous les sens. Très vite, le calme revient. Plus loin, à quelques blocs de là, dans le quartier de Lamadaw, même scénario. Face à un petit groupe d'opposants, des militaires, bouclier à la main, ferment les accès à la rue et avancent doucement. Derrière eux, un camion surmonté d'un immense haut-parleur. Les soldats ordonnent aux habitants de rentrer chez eux et interdisent tout rassemblement de plus de cinq personnes. Ceux qui ont réussi à ne pas se faire arrêter et frapper à coups de bâton ou crosse de fusil se dispersent."
Extrait de l'article du JDD.04:25 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
04/10/2007
Déclic
Quand je lis un roman humaniste, c’est un peu comme si je faisais une sorte de voyage astral. Je rends visite à des inconnus, en parfaite femme invisible, et je me mets en sourdine pendant ce temps d’apprentissage. Ça bouge à l’intérieur, les émotions arrivent, je comprends certains des personnages, d’autres me font peur : avertissements, mises en garde.
À chacun son voyage, à chacun sa lecture dit-on, mais ce que voulait dire l’écrivain a-t-il été compris ? Certains romans inspirent souvent la compassion, heureusement pas parce qu’ils sont mauvais, mais au contraire parce que les auteurs ont su produire chez de nombreux lecteurs, le déclic salutaire.
Musique-surprise : ici
Géniale surprise ici
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