02/06/2021
Le pré carré ♣♣♣ Le Daily Ray
Regardant les infos au fil des jours, il semble que désormais chacun défende âprement son pré carré, que ce soit dans les campagnes ou dans les villes. Cela témoigne à mes yeux d'une crainte de perdre un territoire, et qui dit perdre un territoire dit remise en cause de choses comme le sens, l'identité, la peur de perdre en légitimité. Cette peur qui fait fantasmer et perdre pied.
Chacun des territoires devenus français il y a bien longtemps après moult batailles entre rois et "seigneurs de guerres", territoires finissant par former un espace homogène nommé pays, chacun d'eux, donc, semble vouloir se séparer du reste de cet espace. Espace qu'une langue matérialise : le français, sur lequel flotte un drapeau et qui a pour hymne la Marseillaise, hymne dont le texte d'ailleurs laisse un peu à désirer. En France on est en passe de prioriser les "landers", les régions, avant le pays. La libre circulation des uns et des autres se fera plus difficile à mesure que les patois et langues vernaculaires reprendront le dessus. L'étranger ne pourra que mieux être identifié en tant que tel. Surtout l'étranger de la région d'à côté me semble-t-il, mais sans nul doute pas que.
Si l'audacieux.se veut vivre sur un territoire autre que celui d'origine "ethnique", et ce sans passer par la case du fonctionnaire autorisé encore à le faire, on pensera qu'il ou elle veut s'imposer à toute force et il semble de plus en plus se préciser que ce sera à ses risques et périls. La soit disant peur de la violence engendrerait de la violence dans les campagnes également. Il faudrait donc éviter de se faire repérer comme n'étant pas du troupeau des administrés convenables....
les gens ont peur dirait-on, mais il s'agit d'une peur existentielle, si existentielle, qu'ils deviennent potentiellement dangereux, les uns contre les autres.
Les femmes d'ailleurs le savent qui, dans cette société patriarcale d'un coup peuvent devenir aux yeux de "l'animal dominant", dérangeantes ou propriétés exclusive d'un "mâle". Les joggeuses notamment doivent faire attention de ne pas pratiquer seules leur sport. Mais les femmes ne sont pas non plus exemptes de rejet de "l'étranger". Les choses n'étant pas si simples.
Ne pas déranger, attention gens peureux sous des aspects par ailleurs hyper normaux.
Réenchanter le monde, le débarrasser de sa peur viscérale touchant à la perte de sa propre place au sein d'une communauté humaine, passe par l'initiation à une fraternisation possible via des supports comme la culture, religion ouverte sur autrui, poésie, architecture, agriculture vertueuse... avant que tout le monde se fiche d'un monde qui ne le représente pas et ne fasse définitivement n'importe quoi.
Ne plus regarder les infos, faire l'autruche, prioriser une langue vernaculaire et donc se renfermer, les signes du rejet dangereux d'autrui, de l'engrenage toujours plus huilé d'un cercle vicieux de la violence donc.
Sagesse, réflexion, prudence, respect de la vie d'autrui... tout cela n'a pas l'air d'être de mise ces temps-ci.
Une idée de la complexité de la nature humaine avec cette chronique sur Bacon, de l'auteur du blog nommé Uhlan :
"Bacon est le peintre de la métamorphose, de la mutation des corps, de la transmutation des visages. De figurative, sa peinture se fait défigurative ou transfigurative. Ni surréaliste ni hyperréaliste, elle représente généralement un être décharné selon une manière qui tient parfois de la radiographie, mais qui, le plus souvent, se situe entre l’anatomie et le dépeçage. Le monde selon Bacon est une vision d’abattoir plus que de cauchemar, qui peut être aussi effrayante que la réalité de l’équarrissage. Il touche par là au monstrueux plus qu’au merveilleux, à l’horrifique plus qu’au fantastique, et le spectateur indulgent cherche à en être fasciné, pour ne pas en être effrayé ou simplement dégoûté."
Il y a beaucoup d'efforts encore à fournir en direction du respect de la vie... Vivre et laisser vivre serait pourtant la bonne option.
Baume au cœur avec la photo d'Alexandra Carré, photo prise en Californie :
Ainsi commentée par le Daily Ray of hope :
One is loved because one is loved. No reason is needed for loving.
Paulo Coelho
♣
Mythologie comparée :
http://nouvellemythologiecomparee.hautetfort.com/
10:36 Publié dans Blog Mémo, Note | Lien permanent | Commentaires (0)
01/06/2021
L'encouragement d'un ado à une comédienne : "Vas-y la chèvre, vas-y !" ♣♣♣ "Il n'était pas plus fou que l'autre" ♣♣♣ Lu ce matin
J'ai lu ce matin l'interview de Laure Calamy avec une journaliste de Télérama, Guillemette Odicino.
La question de Guillemette :
Un souvenir fort de vos débuts ?
"La Chèvre de M. Seguin, un spectacle pour jeune public où j'ai touché mon premier cachet. Je jouais la chèvre, donc une "fille" qui, pour découvrir le monde, est prête à en crever... Nous étions en tournée dans un coin paumé de l'Essonne. La fin, où elle se bat avec le loup, était mise en scène comme un combat de catch. Je tombe près d'un ado, il se met à crier : "Vas-y la chèvre, vas-y !!!" Je me suis sentie portée. Si on peut toucher ne serait-ce qu'un gamin dans un coin de France, lui ouvrir les portes de l'imaginaire et de la liberté, c'est gagné."
Laure Calamy met sa pudeur ailleurs dit-elle. S'agissant de se mettre nue pour la cause d'une scène d'un film qu'elle veut défendre. Par contre elle a du mal à dire "je t'aime". Or c'est une personne aimante, pas de doute là-dessus. L'interview m'a énergisée. Il y a plusieurs façons de se montrer généreuse. La sienne notamment car elle fait partager sa joie de vivre à sa façon. Le bonheur de l'autre vous contamine comme un bon virus.
On puise sans doute l'énergie devenue synergie pour aller à la rencontre des autres, y compris ceux qui sont découragés.
♣♣♣
"Il n'était pas plus fou que l'autre" dans la fable du cierge signifie que l'Emphédocle de cire était aussi peu raisonnable que l'être humain Emphédocle, censé s'être lancé dans un volcan.
Fin de la fable en anglais :
We're all diversified, let not your brain
Think any being modelled from your own
:The wax Empedocles was melted down
La Fontaine en rajoute sur Emphédocle :
Tout en tout est divers : ôtez-vous de l'esprit
Qu'aucun être ait été composé sur le vôtre.
L'Emphédocle de cire au brasier se fondit :
Il n'était pas plus fou que l'autre.
En voilà une autre que je sais par cœur : "Tout en tout est divers" me parle. Et les tournures de phrases de La Fontaine... c'est assez saisissant !
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Donnant donnant. Lu ce matin le poème du jour de ce blog, lien sous l'extrait :
tandis que l’herbe
sous nos pieds repousse, herbe à chats,
vieux acteurs au soleil qui éloignent
tout ce qui ronge, les idées noires
entre les gradins.
rêves de chats dans les gradins
http://litteraturedepartout.hautetfort.com/
Bon, je m'en vais l'apprendre par cœur !
08:39 Publié dans Blog Mémo, Lecture, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
29/05/2021
Un portrait ♣♣♣ Emphédocle : légende mensongère (?) sur sa mort ♣♣♣ José Rizal
Via le lien sous mon petit laïus : le portrait d'un homme qui se tire le portrait en toute modestie et avec une certaine générosité je dirai, car il nous fait réfléchir, philosopher en somme.
Penser à soi demanderait du courage.
Il y aurait les égocentrés maladifs et ceux qui n'oseraient pas penser à eux de temps à autre, jusqu'à l'auto destruction. Sœur Thérésa se sentait grandir et joyeuse en pensant et en agissant pour les enfants dans la peine. Mais elle avait les valeurs spécifiques aux altruistes qui trouvent leur bonheur dans le bonheur de l'autre ; pas n'importe quel autre cependant, ceux qu'elle a soulagés de la faim, de la soif et de la tristesse. Cela n'est peut-être pas universel surtout dans un monde hyper individualiste.
La soif de reconnaissance dit-il en se voyant dans sa version pirate. Cela ne passe pas pour lui par la volonté absolue de plaire je veux croire. Se déplaire à soi-même est bien plus terrible, l'estime de soi étant vitale. Mais on se juge à l'aune de ses propres valeurs.
Décevoir autrui... cela fait plus ou moins quelque chose néanmoins. Tout dépend de ce que cet autrui attendait de vous, à quoi l'autre se réfère pour vous juger.
Enfin bref, le portrait : https://lepetitjournal.com/expat-emploi/coaching/coaching...
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Dans la fable Le cierge, La Fontaine, auteur aux tournures de phrases si concises qu'il faut pour cela maîtriser à fond la grammaire, parle de la fin d'Emphédocle, dont on dit qu'il se jeta dans un volcan, n'épargnant du feu que ses sandales, qu'il aurait sagement déposées au bord du volcan avant de s'y jeter.
Emphédocle :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Emp%C3%A9docle
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J'ai reçu dans le Daily Ray du jour une pensée de José Rizal, qui était indépendantiste.
Il y a colons et colons, sans soute faut-il savoir partir quand un peuple se sent dominé.
D'aucuns furent cruels en effet :
José Rizal :
« Je veux montrer à ceux qui nous refusent le droit au patriotisme que quand nous savons nous sacrifier pour notre devoir et nos convictions, qu'importe la mort si on meurt pour ce qu'on aime — pour sa patrie et pour les êtres qui nous sont chers »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Rizal
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