11/02/2014
Respirons et regardons (je découvre à l'instant ici-même)
Où il nous est rappelé sans passer par La Fontaine que dans la société à l'état de nature on risque toujours d'être le menu involontaire d'un autre qui lui-même sera le menu d'un autre. Même les loups ont un prédateur, si ce n'est l'homme, c'est le propre estomac du loup qui peut l'avaler tout cru s'il est vide trop longtemps, mais oui, un loup peut crever de faim.
Les escargots, la grive et la pierre par salamotion
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10/02/2014
Qui a réponse à tout ?
Pas moi. Je ne trouve pas les réponses.
je ne pense pas que le capitalisme soit une expérience à continuer ; il faudrait trouver une organisation juste et comportant qui plus est ce que Bernanos appelle le respect de la faiblesse. Respect qu'il a trouvé quant à lui dans les principes chrétiens. Il les a vus bafoués de façon particulièrement horrible lors de la guerre civile espagnole par ceux-là même qui les professaient mais, ayant pressenti les événements de Russie avec Staline, il ne trouvait pas non plus de réponse dans l'anti-capitalisme des gens de gauche. Je me sens proche de ce genre d'azimutage et partage les mêmes principes que lui, que l'on appelle aujourd'hui, valeurs, c'est pourquoi j'aime beaucoup cet auteur.
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Respect
Michel del Castillo parle de Bernanos avec infiniment de respect et d'émotion. Extrait de sa préface, mis en quatrième de couverture :
"Comme Céline, comme tant d'autres, Bernanos a surgi des tranchées de 14. Rescapé de cette boucherie, il contemple le monde avec des yeux dessillés. Fils de paysans, pétri de la boue d'Artois, il a vécu, avec horreur et fierté, une guerre de paysans enterrés vivants. Quand il se lève de cet ossuaire, il fixe sur les années folles le regard d'un revenant. Était-ce ça, le sens de ce sacrifice qui a ravagé le pays ? (...)
Tous les romans portent la marque de ce dégoût. Ils proviennent de cette révolte initiale. Ils vomissent la même abjection. (...) Ses curés diront l'impuissance, la solitude, et, surtout, l'échec. Ils balbutieront des propos incohérents, exhiberont leur balourdise, montreront leur grossièreté de paysans mal dégrossis. Sous leur allure fruste, ces prêtres oubliés dans d'obscures paroisses sont aussi des visionnaires. Ils déchiffrent, non les apparences, mais le for le plus intérieur. Ils rencontrent Satan, devisent avec lui, cheminent à ses côtés. Des illuminations les déchirent. Ils tentent de dire l'inexprimable et ils ne parviennent qu'à susciter la risée de leurs paroissiens, l'inquiétude de leurs supérieurs, l'indignation de la hiérarchie. Ils ne servent à rien, strictement, sauf à déranger l'ordre du monde. (...) Des trois vertus théologales, l'une, la foi, vacille ; la charité s'use en vain ; ne reste que l'espérance, qui porte le grand chant bernanosien, d'un bout à l'autre de sa vie."
Michel del Castillo
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