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17/10/2007

"Le sycophante"

Un vrai plaisir de relire de temps à autre une fable de La Fontaine.  Consultant un dictionnaire, je vois par hasard, "Guillot, le sycophante etc." un extrait d'une fable de La Fontaine que j'avais oubliée. Une rapide recherche sur Internet et voilà la fable, qui plus est illustrée et commentée.

"C’est Verdizotti, le secrétaire du Titien qui, dans son livre paru en 1570 Cento favole morali » a écrit le poème « il Lupo e le Pecore » qui servira de base de travail à La Fontaine. Il convient de noter que Verdizotti fut le premier à écrire des récits ésopiques en langue vulgaire."

À vous de voir

17:35 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)

Amnésie sélective

Pour favoriser l’obéissance : effacer le passé ?

On a voulu, récemment en Pologne, sanctionner les vétérans des Brigades internationales, qui avaient pourtant défendu la démocratie durant la guerre d’Espagne. Au même moment, on rendait hommage à Milton Friedman, père du néolibéralisme et conseiller du général-dictateur Augusto Pinochet. À l’occasion d’une rencontre avec une femme médecin russe de 83 ans, le grand écrivain britannique John Berger réfléchit sur les amnésies sélectives.

La suite de Effacer le passé.

Reggiani chante Ma liberté, de Moustaki.

 

 

 

16/10/2007

Poésie

Le tétrasyllabe. le tétrasyllabe (en grec, tettares = « quatre ») est le vers de quatre syllabes. Il est dans la très grande majorité des cas employé en hétérométrie, et ce à toutes époques, par exemple dans la complainte de Rutebeuf où il accompagne des octosyllabes :

— Que sont mi ami devenu

Que j’avoie si près tenu

Et tant amé ?

Je cuit qu’il sont trop cler semé ;

Il ne furent pas bien femé

Si sont failli.

 

Ou dans les Contrerimes de Paul-Jean Toulet, alternant avec des hexasyllabes :

Tout ainsi que ces pommes

De pourpre et d’or

Qui mûrissent aux bords

Où fut Sodome ;

 

Comme ces fruits encore

Que Tantalus,

Dans les sombres palus,

Crache, et dévore ;

 

Mon cœur, si doux à prendre

Entre tes mains,

Ouvre-le, ce n’est rien

Qu’un peu de cendre.

 

Le vers libre l’emploie beaucoup, comme tous les vers courts, en contrepoint :

Pourquoi s’étendre si longtemps dans les plumes de la lumière

Pourquoi s’éteindre lentement dans l’épaisseur froide de la carrière

Pourquoi courir

Pourquoi pleurer

Pourquoi tendre sa chair sensible et hésitante

À la torture de l’orage avorté

(Pierre Reverdy, Ferraille, Mercure de France)

 

L’emploi du tétrasyllabe en isométrie est beaucoup plus rare. Outre l’exemple des troisième et antépénultième strophes des « Djinns » de Victor Hugo, on peut citer la très parodique « Fête galante » de  l'Album zutique que Rimbaud dédie à Verlaine :

 

Rêveur, Scapin

Gratte un lapin

Sous sa capote.

 

Colombina,

– Que l’on pina ! –

– Do, mi, – tapote

 

L’Œil du lapin

Qui tôt, tapin,

Est en ribote…

 

 

Dictionnaire de poétique, Michèle Aquien

 

 

08:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)