11/01/2021
Le message des jeunes via François Gemenne ♣♣♣ Les endormis ♣♣♣ Grammaire
Le message de François Gemenne, membre du Giec. Il apprend notamment ceci aux lecteurs lors d'une interview dans le Télérama 3652 (janvier 2020):
"Les gens ne le savent pas assez, tout comme ils ne sont pas encore conscients de l'empreinte de leurs outils numériques. "N'imprimez cet e-mail que si nécessaire", mais l'empreinte carbone d'un e-amil stocké sur un serveur est infiniment plus lourde que celle d'une feuille de papier issu d'une forêt gérée durablement.
la journaliste questionne :
"Vous-même, quand avez-vous pris conscience des enjeux environnementaux ?"
François Gemenne :
"Mon vrai "déclic" est venu quand j'ai voté pour la première fois, en 1999 : j'ai choisi les Verts, comme 65% des jeunes de ma génération. La Belgique était alors très marquée par l'affaire Dutroux, les Verts étaient le seul parti à ne pas avoir été mêlé aux dérives de la justice et de la police. Pour la première fois, j'ai senti un mouvement générationnel, une aspiration collective. À l'époque, je faisais un stage à l'ONU auprès de la représentation belge, qui assurait la présidence de l'Union européenne et devait présider un certain nombre de réunions. Il se trouve que je faisais plus vieux que mon âge et que j'étais stagiaire d'un diplomate un peu paresseux, qui m'a dit :
"Mets un beau costume, je vais te donner un badge de diplomate et tu vas me remplacer dans les réunions." À vingt ans, je me suis retrouvé à présider la commission baleinière internationale... Un jour, je suis resté coincé dans l'ascenseur avec Enele Sopoaga, l'ambassadeur des Tuvalu aux Nations Unies, aujourd'hui devenu Premier ministre. Il m'a expliqué qu'il avait pour mission d'alerter sur le risque de montée des eaux, et le fait que ses îles allaient disparaître. De retour en Belgique, j'ai décidé de faire ma thèse sur les réfugiés climatiques...
Plus haut dans l'interview la journaliste questionne :
"En 2020, l'Italie deviendra le premier pays du monde à rendre obligatoire l'étude du réchauffement climatique à l'école, c'est une bonne nouvelle ?"
François Gemenne :
"C'est essentiel. Il faut non seulement enseigner l'écologie mais aussi promouvoir une connaissance au-delà des champs disciplinaires, une connaissance "anthropocénique". À Sciences Po Paris, nous avons tenté de le faire avec le sociologue Bruno Latour, autour d'un programme de recherche "politique de la Terre", qui faisait intervenir des géologues et des climatologues dans une école de sciences sociales. Mais nous nous sommes heurtés à une incompréhension de la part de l'institution. Aujourd'hui, les cours sur l'environnement à Science Po sont optionnels, malgré une aspiration très forte des étudiants. De façon générale, les cursus restent figés. Des générations de politiciens aujourd'hui encore, ne connaissent rien au fonctionnement de la Terre et considèrent que ce n'est pas un sujet politique. Nicolas Sarkozy a longtemps confondu changement climatique et couche d'ozone. Quand François Hollande et Laurent Fabius ont finalement accepté d'organiser la COP 21 en 2015, ils ont dû prendre des cours sur le réchauffement auprès du climatologue Jean Jouzel car aucun d'eux ne savait ce que c'était..."
François Gemenne a participé à l'écriture de Atlas de l'anthropocène, éd. Presses de Sciences Po, 160 pages, 25 euros.
♣♣♣
Pour ceux qui sont dans le potage, soit génétiquement ou accidentellement parlant, genre "coma" ou narcolepsie :
Even a soul submerged in sleep is hard at work and helps make something of the world.~ Heraclitus
Même une âme immergée dans le sommeil est âpre au travail et aide à faire quelque chose du monde. Héraclite
Héraclite :
"Vaines études que celles qui ne tournent pas à l’intime sagesse personnelle : « la foule a pour maître Hésiode, elle est persuadée qu’il savait tout parce qu’elle aime à être rassasiée des connaissances encyclopédiques qui se transmettent par l’éducation traditionnelle de père en fils, alors qu’ « il est accordé à tous les hommes de se connaître soi-même et de penser juste.
(σωφρονβϊν). Héraclite nous dévoile ici son simple et profond secret : la connaissance de soi est articulée à la σωφροσύνη, laquelle consiste « à dire des choses vraies et à agir selon la nature en écoutant sa voix ».
C’est le comportement même de l’enfant, mais exhaussé au niveau de la pensée. La recherche entreprise par « le Ténébreux » aboutit à lui faire récupérer la clarté de cette relation de soi à la nature et de l’être à l’Être qui fonde la connaissance par connaturalité propre à l’enfant.
Tout devient alors connaissance dans cette surélévation de l’expérience enfantine : le soi devient connaissance de soi, la...
Intégral, ici :
https://www.erudit.org/fr/revues/ltp/1960-v16-n2-ltp0957/1019993ar.pdf
♣♣♣
Rien au monde ne vaut qu'on se détourne de ce qu'on aime. Et pourtant je m'en détourne moi aussi sans que je puisse savoir pourquoi. Albert Camus,
La première phrase est ainsi traduite en anglais :
Nothing in life is worth,
turning your back on,
if you love it. ~ Albert Camus
Ce propos est tenu dans La peste. Ne connaissant pas le contexte, cela reste abstrait pour moi. Aimer quelqu'un et se détourner de lui ? Et ne pas savoir pourquoi... cela laisse à supposer plusieurs niveaux de conscience.... comme le pressentait Héraclite.
23:05 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)
De quel film s'agissait-il ?
Le thriller d'hier était intéressant. La paranoïa se justifie malheureusement pour le héros du film. Tout était réuni pour installer la défiance de cet homme dont l'épouse a été assassinée lors d'une mission anti terroriste. Il se laisse persuader par sa nouvelle petite amie de confier son fils à un organisme de camp de vacances, le temps pour celui-ci d'une quinzaine de jours de campement dans la nature entre adolescents. Hélas, il s'avère qu'un animateur obtient ainsi un otage avec le consentement involontaire du père. Mais le malheureux père va tarder à comprendre son erreur.
Lorsque sa petite amie meurt dans un accident de la route, les doutes reprennent pour notre héros, avec la paranoïa tapie au fond de lui. Des préposés à la téléphonie ont effacé les messages qu'il aurait dû recevoir : il va s'en rendre compte incidemment, lorsqu'un ami affirme lui avoir envoyé un message. Celui-ci est un agent du FBI, ancien collègue de sa défunte épouse, et grâce à lui il va obtenir la provenance de l'autre appel. Le veuf héroïque va ainsi remonter jusqu'aux criminels.
Je ne dis pas le nom du film, mais sa fin car c'est là que se trouve le message.
Le héros perd la partie : après avoir perdu deux femmes, lutté pour ne pas perdre son fils, il perd lui-même la vie de façon ignominieuse. Ses amis du FBI en effet, ainsi que les médias croient dur comme fer qu'il est l'auteur de l'attentat, cet attentat qu'il tentait désespérément de faire échouer.
En mettant le détonateur dans la voiture du héros infortuné, ses ennemis lui ont ainsi fait porter le chapeau de ce crime.
Où l'on voit au cours du film l'auteur de l'attentat meurtrier justifier ses actes par le sentiment d'injustice conçu par lui lorsque des détenteurs du pouvoir ont poussé son père au suicide. La vengeance est alors devenue aveugle. Le criminel a confié au veuf la tragédie à l'origine de sa violence, désirant s'en faire une sorte de complice passif. Mais l'autre, lui ayant signifié que rien ne peut justifier le crime, ils sont ainsi devenus non pas des adversaires politiques mais des ennemis mortels.
Des colères sont légitimes mais rien ne justifie la mise à mort aveugle de gens désignés comme coupables parce qu'appartenant au système qui a tué un des vôtres. Tel était le message du film. Et aussi que pour certains la "paranoïa" a lieu d'être en ce sens qu'ils doivent constamment rester sur leur garde, parce qu'entourés de la malveillance d'ennemis aux aguets. Pour ma part je demande conseil à mon livre de sagesse et voici que je lis :
"Un ennemi acquis sans effort, c'est un trésor surgi dans la maison ; il doit m'être cher, cet auxiliaire de ma carrière spirituelle ", parole du Dalaï-lama.
11:30 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
10/01/2021
D'où cela vient-il ?
Tous les deux mois je fais un peu de rangement dans le garage. Ce faisant, ce matin j'ai entrevu dans un pot, parmi les chiffons servant à laver la voiture une chose qui m'a fait faire un bond en arrière. Dans le doute j'ai immédiatement appelé à l'aide mon compagnon.
Le rat vivant déjà , me fait peur. C'est un peu la honte. Mais mort, il provoque chez moi une répulsion encore plus grande. On peut parler de phobie. Le rat n'était pas décomposé m'a affirmé le téméraire Patrick. Car il s'agissait bien de ce mammifère.
Une idée : développer un esprit scientifique pour prendre de la distance avec l'émotionnel. Le rat est un mammifère de la famille des rongeurs de l'ordre des etc., savoir aussi que d'aucuns apprivoisent les rats. Le rat aide en effet les démineurs et leur sauve la vie au passage grâce à leur flair et à leur poids léger ; les démineurs marchent sur des terrains bourrés d'explosifs, précédés de leur ami le rat qui détecte la mine sans exploser. Ensuite, au tour du démineur de faire le boulot.
Le problème avec ces rongeurs est que lorsqu'ils ne sont pas apprivoisés, ils se multiplient à l'infini et deviennent les plus forts, saccageant tout sur leur passage. À ce propos, j'ai vu dans un reportage que des singes à l'aspect très plaisant, dotés de grands yeux expressifs et pleins de douceur avaient pour autant saccagé les cultures des paysans d'une région du Tibet, pratiquant le bouddhisme. La chasse leur étant interdite en raison de leur religion, les villageois sont allés s'installer plus loin et le village abandonné est désormais appelé "le royaume des singes"; des personnes vont régulièrement les nourrir avec divers végétaux et ont lié amitié avec eux.
Les rats utilisés comme démineurs, cela se passe aussi en Asie. Chez les asiatiques d'aucuns mangent du pangolin ou du mouton ou encore du cochon, et d'autres sont des végétariens accomplis par tradition religieuse.
11:26 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)